Alice au pays des merveilles - Disney

Alice au pays des merveilles - Disney
par Mortback

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Origine :

  
  

Alice in wonderland 
Walt Disney 
Walt Disney 
Disney 
 
Animation enfants 
1951 
USA 

 
 

Alice aux Pays des Merveilles



Genre : Animation destiné aux enfants de 07 ans à 77 ans
Date de sortie : 1951 (21 décembre pour la France)
Format écran : 1.33 – Durée : 1h15 min
Sortie en DVD : 20 avril 2011 en France, version retravaillée (2ième édition) – Tarif : 20 euros en moyenne



L’origine

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (Alice's Adventures in Wonderland), fréquemment abrégé en Alice au pays des merveilles, est une œuvre de littérature qui n'était pas faite pour les enfants lors de sa première écriture mais qui fut reprise une seconde fois pour les enfants en conservant les personnages merveilleux qui la rendaient si attrayante pour ce jeune public. Ecrite par Charles Lutwidge Dodgson, sous le pseudonyme de Lewis Carroll. Le livre foisonne d'allusions satiriques aux amis de l'écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l'époque. Le pays des merveilles, tel qu'il est décrit dans le conte, joue sans cesse avec la logique.

Le livre a connu une suite intitulée De l'autre côté du miroir. Les adaptations cinématographiques combinent souvent des éléments des deux livres.
De nos jours, l'ouvrage reste populaire aussi bien auprès des enfants que des adultes. L'écrivain américain Martin Gardner a publié The Annotated Alice (non traduit en français) qui regroupe Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir accompagnés des poèmes victoriens que Carroll parodia dans le corps du texte.



Un lourd exercice

Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland), est le 17e long-métrage d'animation et le 13e « Classique d'animation » des studios Disney. Sorti en 1951, ce film est l'adaptation du roman de Lewis Carroll, Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (Alice's Adventures in Wonderland, 1865) et de sa suite, De l'autre côté du miroir (Through the Looking-Glass, 1871).

L'œuvre de Lewis Carroll possède un long parcours au sein des studios Disney : c'est avec la série Alice Comedies, une adaptation très libre du livre mêlant animation et prises de vues réelles, que Walt Disney débute sa carrière à Hollywood en 1923. Par la suite, plusieurs projets reprennent le concept ou l'histoire d’Alice. À la fin des années 1930, avec le succès de Blanche-Neige et les Sept Nains, Disney décide d'en tirer un long métrage. Il pense d'abord reprendre le principe animation/prises de vues réelles avec Mary Pickford mais la Seconde Guerre mondiale force les studios à repousser le projet. Celui-ci est relancé au milieu des années 1940, avec le succès de Mélodie du Sud (1946) mais les problèmes liés à l'adaptation de l'œuvre de Carroll incitent Disney à se tourner vers l'animation pure.


(Le marketing fonctionne malgré tout dans les parcs d'attractions)

À sa sortie, le film n'attire pas le public escompté qui, soutenu par la presse, critique les libertés prises avec l'œuvre originale. Au sein du studio, les créateurs du film, dont Walt Disney, estiment également que le film ne répond pas à leurs attentes. Par la suite, le film trouve le succès auprès d'une partie des étudiants des années 1960, ceux de la mouvance hippie. Malgré ses nombreux problèmes, le film gagne avec le temps son statut de « classique ». En 2010, une suite lui a été donnée, réalisée par Tim Burton, mélangeant prises de vues réelles et images de synthèse, intitulée également Alice au pays des merveilles.



Suivre le lapin

Par une chaude après-midi d’été, Alice se laisse aller à la rêverie… Mais voilà qu’un lapin blanc passe près d’elle en courant, en s’écriant « Je suis en retard ! Je suis en retard ! » Alice, loin d’être étonnée, décide alors de le suivre jusqu’à son terrier dans lequel elle finit par tomber.

Se lançant à la poursuite de ce lapin si spécial, Alice se retrouve dans un pays peuplé d’étranges et amusants personnages tels que Twedledee et Tweedledum, un cœur de fleurs chantantes, une chenille sentencieuse, le chat de Cheshire, le Chapelier fou, le Lièvre de Mars, et la terrible Reine de cœur et bien plus encore.



L’aventure ne fait que commencer.

Contrairement au jeu Alice American MC Gee’s, l’héroïne se présente comme une personne rêveuse, une tête en l’air ; certaines mauvaises langues verront une allusion aux femmes blondes. Le long métrage au cours d’une première séance vous semblera très confus ; en effet l’œuvre originale est partagée sous forme de courts récits, de plus la narration s’opère par de multiples chansons. Cette démarche constitue une arme à double tranchant, car elle permet d’immerger les plus jeunes dans l’animé, mais aussi les textes restent bizarres à analyser surtout avec l’humour so british : par exemple l’interprétation du « non anniversaire ».

Walt Disney et ces scénaristes ont sérieusement trébuché sur l’œuvre de Lewis Carroll, comment lier les différents protagonistes !



Les chansons, gage de qualité ?

Voici l’intégralité des morceaux, Walt Disney a donné un fil conducteur à son long métrage. Vous remarquez que le premier morceau joue également le rôle de générique de fin.

Pays du merveilleux (Alice in Wonderland) - Chœur
Dans le monde de mes rêves (In a World of My Own) - Alice
Je suis en r'tard (I'm late) - Le Lapin blanc
Je suis l'mat'lot (The Sailor's Hornpipe) - Dodo
La Course saugrenue (The Caucus Race) - Dodo et Chœur
Votre santé est bonne (How d'Ye Do and Shake Hands) - Tweedle Dee et Tweedle Dum
Le Morse et le Charpentier (The Walrus and the Carpenter) - Tweedle Dee et Tweedle Dum
Le Père François (Old Father William) - Tweedle Dee et Tweedle Dum
On va griller le monstre (We'll Smoke the Blighter Out) - Dodo et le Lapin blanc
Un matin de mai fleuri (All in the Golden Afternoon) - Les Fleurs et Alice
A-E-I-O-U (The Caterpillar Song) - La Chenille
C'est l'heure où le long crocodile (How Doth the Little Crocodile) - La Chenille
Les Rhododendroves (T'was Brillig) - Le Chat de Chester
Un joyeux non-anniversaire (The Unbirthday Song) - Le Lièvre de mars, le Chapelier fou et Alice
Fais dodo (Twinkle Twinkle) - Le Loir
Ce que je dois faire (Very Good Advice) - Alice
Peignons les roses en rouge (Painting the Roses Red) - L'As, le 2 et le 3 de Trèfle et Alice
Qui ose peindre mes roses en rouge? (Who's Been Painting My Roses Red?) - La Reine de Cœur
Un joyeux non-anniversaire (The Unbirthday Song) (reprise) - Le Lièvre de mars, le Chapelier fou, La Reine de Cœur et Alice
Pays du merveilleux (Alice in Wonderland) (reprise) – Chœur

Ce long métrage bénéficie d’une chanson à chaque changement de situation afin de guider plus facilement le spectateur. Par ailleurs, le film est sans doute celui qui a le plus de titres chantés, mais est-ce vraiment un avantage ?



Allusions perverses

Alors que les dessins animés Disney font office de gage de grands sentiments dont l’amour, le respect, l’amitié, et bien d’autres, Alice au pays des Merveilles a bien avant l’heure donner des idées saugrenues. Le passage de la « chenille » fumant ne constitue pas vraiment un symbole habituel des animés pour enfants. Sans oublier, l’appétit grandissant du Morse qui complote pour manger les huitres. L’animé n’a pas tenu compte de ces doubles sens.

Pire avec les mouvements Hippies, le long métrage trouve un public qui s’inspire des produits dits hallucinogènes. Toujours dans la discussion avec le mille-pattes, ce dernier dégage des vapeurs de toutes les couleurs, de plus il est assis sur un champignon (vous ne voyez pas le rapport ?), sommes-nous pas dans un délire psychédélique ?



Je coupe à cœur

Les productions Disney ont eu toujours des équipes de talent, y compris pour Alice. Chaque animé contient sa parcelle unique, ainsi qu’une palette de sentiments profonds, ce qui font la force de l’œuvre complète Disney.

Pas facile de rivaliser face à Cendrillon sorti deux ans auparavant ou bien face à Bambi (1942), et pourtant les dessinateurs ont démontré une nouvelle fois leur talent en proposant dans la dernière partie de l’animé une farandole de personnages.
Alice se voit cerné par une armée de cartes, ces gardes créent un mouvement de spirale, en quelque sorte une œuvre d’art, de plus la cruelle Reine de Cœur joue un rôle amusant et tragique à la fois.



Et je m’envole

Sorti depuis peu, les studios ont décidé de lancer une édition spécial 60 ans d’anniversaire pour Alice au Pays des Merveilles, contrairement à sa première sortie en DVD, vous trouverez de nombreuses informations sur la création du long métrage.
Comme à son habitude, vous avez malheureusement les interminables « publicités » pour leurs autres films, ainsi qu’une scène coupée.

« A travers le Miroir » représente une version spéciale où Mickey interprète Alice et ce dernier s’endort et plonge dans un monde imaginaire. A noter, la qualité de ce court métrage en noir et blanc et la qualité de l’animation, cette édition est tout bonnement génial.

Alice au Pays des Merveilles reste un excellent animé, mais qui se destine plus à un public adulte suite à un scénario qui semble décousu. Pourtant, la magie opère, certes vous devez le revoir plusieurs fois pour l’apprécier à l’image d’un bon vin.
Walt Disney a pris un pari osé en adaptant un écrivain, et peu de réalisateur ont su retransmettre ces écrits sur grand écran. Sans doute, l’artiste américain a voulu lui aussi donner un coup d’éclat à la manière d’Alfred Hitchcock pour Rebecca (roman de Daphné du Maurier).
Alice, n’oubliez pas de vous de réveiller…

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