DISNEY Walt

DISNEY Walt
par ana









  
 
 







 
 

On parle souvent d’animation japonaise mais plus rarement des bijoux que nous a offert le papa du remarquable Mickey Mouse et ses successeurs.





Pourtant quel personnage !

Walter Elias Disney est né à Chicago le 5 décembre 1901 au sein d’une famille qui comptait déjà trois enfants. Son père était irlandais aussi Walter fut-il élevé dans la tradition catholique. Le nom de Disney est une anglicisation de D’isigny, nom porté par des soldats normands ayant suivi Guillaume le Conquérant en Angleterre et restés sur cette nouvelle terre à la fin de la conquête, l’Irlande devenant leur nouveau pays au cours du 17e siècle avant une émigration vers l’Amérique du nord en 1834 sous l’égide de l’arrière grand père.

Le père a une entreprise du bâtiment spécialisé dans la charpenterie depuis un gros contrat exécuté sur les chantiers de la World Columbian Exposition en 1893. Mais en 1906, une crise du bâtiment met à mal l’entreprise et la famille déménage dans une ferme du Missouri proche de celle de l’oncle de Walter. En 1910, nouveau coup du sort : le père de Walter tombe malade et ne peut plus assurer les travaux de la ferme, s’ensuit un autre déménagement vers Kansas City où vivent déjà les frères ainés de Walter. Le choc est rude pour le jeune garçon, il se heurte à l’activité urbaine et idéalise la campagne laissée derrière lui. Seule consolation : les parcs d’attractions situés non loin de chez lui !


En dehors de l’école, Walter travaille avec l’un de ses frères ainés dans la nouvelle entreprise paternelle qui distribue des journaux pour aider à arrondir les fins de mois. En 1917, Walter obtient son diplôme de fin d’études et suit sa famille dans un autre déménagement, retrouvant Chicago dont il a peu de souvenirs… Il s’inscrit à la William McKinler School et à l’une des classes du Chicago Art Institue où il apprend le dessin. Cela n’est possible que grâce au « sacrifice » de son ainé Roy qui travaille dans la ferme de l’oncle puis dans une banque pour assurer les besoins de la famille mise à mal par l’état de santé fébrile du père. Courageux, Walter s’attèle à deux petits emplois en plus de ses cours : facteur remplaçant et portier à dans une station de métro aérien. Alors que la Première Guerre Mondiale fait rage en Europe, Walt suit son ainé Roy à Kansas City et obtient par son intermédiaire un emploi de vendeur dans les trains. Il voyage ainsi dans tout le pays à bord des trains de la Missouri Pacific Railroad.





Cette évasion et l’ampleur que prend la guerre le poussent à quitter définitivement l’école à 16 ans pour s’engager dans l’armée. On le renvoie chez lui, il doit attendre ses 18 ans ! De même avec la Croix-Rouge qui demande à ce que les candidats au recrutement d’ambulanciers volontaires aient au moins 17 ans… Walter falsifie son passeport avec l’aide d’un ami et entre dans le camp d’entrainement de Sound Beach le 16 septembre 1918. Il arrive sur les champs de bataille français avec la Croix-Rouge le 12 novembre soit au lendemain de la signature de l’armistice…





Mais si la guerre est officiellement terminée, en tant que conducteur d’ambulance, il a bien assez à faire : l’hôpital d’évacuation n°5 de Paris puis le camp de la Croix-Rouge situé à Neufchâteau dans les Vosges lui offrent un spectacle déprimant. Mais il s’en tient à ses engagements et ne rentre au pays que fin 1919.

Il cherche du travail et, passionné de cinéma, postule auprès du célèbre Charlie Chaplin. Un premier emploi au Pesman-Rubin Commercial Art Studio lui permet de réaliser la couverture du programme hebdomadaire du Newman Théâtre. Il rencontre un jeune animateur, Ubbe Ert Iwerks avec lequel il fonde en 1920 la société Iwerts-Disney Commercial Artists qui ne tient pas la route longtemps mais leur ouvre les portes de la Kansas City Film Ad Company. Ils travaillent sur des animations publicitaires.


Mais Walter a une ambition et il dessine dès qu’il a du temps libre et créé ses propres films qu’il propose à la Newman Theater Company. Ce sont des petits spots d’une minute qui critiquent certains aspects de la société avec satyrisme et plaisent au public.

En 1922, Disney se lance dans une nouvelle création d’entreprise avec Laugh-O-Gram Inc et produit des courts métrages animés basés sur les contes de fées populaires. Il emploie déjà la future fine fleur de l’animation US. La région de Kansas City leur offre le succès public espéré mais les revenus sont insuffisants et un contrat de 11 000 dollars tombe à l’eau en raison de la faillite du commanditaire. 1923 ne voit pas survivre la nouvelle entreprise de Disney et leur dernière réalisation, « Alice’s wonderland » ne trouve pas preneur.
Mais Walter ne se décourage pas. Il travaille comme photographe en free-lance afin de réunir assez d’argent pour rejoindre un autre de ses frères à Hollywood, emmenant « Alice’s wonderland » dans ses bagages sans consulter son équipe…. Il monte un studio avec son frère, les Disney Brothers Studio et décroche un contrat avec Margaret J. Winkler, distributeur de droits à New York et fiancée avec Charles B. Mintz. Ces deux là sont déjà très connus et tiennent une place importante dans le paysage restreint de l’animation US de l’époque. Disney signe avec eux pour la livraison de 12 films.

En 1925, il fait venir de Kansas City tous ceux qui ont travaillé avec lui sur « Alice’s wonderland » avec le soutien financier de ses nouveaux associés. Il rencontre aussi Lillian Bounds, sa future femme. Naissent donc les « Alice Comedies », sorte de mélange, innovant pour l’époque, d’images animées et de prises de vue réelles.

En 1926, le studio des frères Disney est rebaptisé Walt Disney Studio et les sujets des aventures d’Alice sont de plus en plus centrés sur l’animation et les animaux comme héros.

En 1927, les associés de Disney mettent en production une nouvelle série toute animée, « Oswald le lapin chanceux » dont le succès est relatif tandis que le héros à grandes oreilles devient populaire auprès des enfants. Mais cela fait fructifier les studios, permettant à Disney d’embaucher d’autres collaborateurs laissés à Kansas City.



Un petit air de ressemblance....



L’année suivante les choses se gâtent. Disney se rend à New Yok pour négocier une part plus importante des revenus générés par les films nés dans son studio. Mais Mintz qui est maintenant le grand patron (depuis qu’il s’est marié à Margaret Winkler) lui annonce qu’au contraire, sa part sera réduite et qu’en plus les contrats de ses animateurs vedettes passent sous le contrôle de la maison mère ! Mintz va jusqu’à menacer Disney de créer son propre studio d’animation s’il n’accepte pas les nouvelles conditions. De plus, les droits du contrat signé pour 12 films sont passés aux mains du distributeur Universal.

Disney refuse tout compromis et perd son équipe d’animation. Seuls quelques fidèles tels que Iwerks l’aident encore, mais en douce et en plus de leurs heures de travail pour Mintz. Ils cherchent un nouveau personnage qui pourrait non seulement remplacer Oswald le lapin sur lequel Disney n’a plus aucun droit mais qui serait plus populaire que lui.

Walt Disney n’oubliera jamais la leçon : il fera en sorte d’assurer ses droits d’auteur tout le reste de sa carrière sur chacune de ses créations. Dès 1928, il rebaptise son studio en Walt Disney Productions.

Par la suite, Mintz perdit tout contrôle d’exploitation sur « Oswald le lapin » puisque Universal confia les réalisations de ses aventures à un de ses studios propres. Les animateurs que l’on avait forcé à quitter Disney suivirent leur propre voie et trouvèrent meilleur accueil à la Warner Bros., créant ainsi les tous premiers épisodes des Looney Tunes !

La Walt Disney Company rachètera les droits d’Oswald le lapin en 2006 par un heureux coup du sort….

Toujours à la recherche DU personnage idéal, Disney retravaille le graphisme d’Oswald en lui changeant les oreilles, etc… Il aboutit à une souris et le définit complètement avec Iwerks. Pour résumer, le dessin serait d’Iwerks et le caractère de Disney. Après avoir choisi le nom de Mortimer Mouse, la femme de Disney insiste pour le nommer Mickey Mouse.





La petite souris fait ses débuts dans un film muet en noir et blanc, « Plane Crazy ». La concurrence de la Warner révèle à Disney que le succès passe par le cinéma parlant. Il vend sa voiture pour un nouveau film qui séduit l’homme d’affaire Pat Powers. Ce dernier assure la distribution de « Steamboat Willie ». C’est le premier dessin animé avec son synchronisé (grâce au système Cinephone). Mickey Mouse naît lors de cette projection du 18 novembre 1928 au Theater de New York. On peut aussi découvrir Minnie Mouse et Pat Hibulaire ! Disney ne fera plus que du film sonore, offrant sa propre voix à sa petite souris jusqu’en 1947. Afin de ne plus dépendre des distributeurs, Disney dépose plusieurs marques au nom de Mickey Mouse.

La machine s’emballe en 1929. Disney embauche le compositeur Carl W. Stalling, une autre vieille connaissance de Kansas City pour animer de musique ses films. Son studio enchaîne les réalisations regroupées sous le nom de « Silly Symphonies ». Dans le même temps, Disney autorise l’utilisation de ses personnages pour la création de produits dérivés, ce qui entraîne la naissance de Walt Disney Entreprises pour la gestion. Disney quitte son distributeur pour un plus important, la Columbia Pictures afin de gagner en profits. Ce ne se fera pas sans passer au tribunal…




Fin 1930, Mickey Mouse est connu jusqu’au Japon et en Italie où on se plait à le renommer à la mode locale (Topolino pour les Italiens, et Miki Kuchi pour les Japonais). Près de 40 films renforcent la popularité de la souris qui apparaît en couleur à partir de 1932 grâce au nouveau procédé Technicolor dont Disney aura l’exclusivité pendant deux ans. Grâce à cela, « Des arbres et des fleurs » remportera le premier Oscar du meilleur court-métrage d’animation et Disney un Oscar d’honneur pour la création de Mickey Mouse.





Avec de nouveaux moyens techniques et une reconnaissance acquise, Disney peut se permettre de créer plus de séries dédiées à des personnages restés en retrait : Donald, Dingo ou Pluto ont enfin leurs propres aventures.





Le premier journal de Mickey paraît en 1932. Mais tout ceci a un coût et les revenus ne sont pas suffisants pour rembourser l’endettement du studio qui a dû s’agrandir en termes de place et de personnel. Disney fait une dépression qu’il soigne par un voyage en couple et une cure sportive sous le soleil de Hollywood. Il se prend de passion pour le polo et se fait de nombreux amis. Il achète même des poneys.
Pour rendre ses studios bénéficiaires, Disney mise sur le long métrage. Tous ses concurrents le traitent de fou, ses proches cherchent à le résonner, mais il s’accroche. Il teste ses idées sur les Silly Symphonies surtout pour le design des êtres humains. La caméra multiplane inventée par Bill Garity, employé du studio, permet de donner de la profondeur aux dessins. « Blanche Neige » entre en production. Le pari est rude car les animateurs ont besoin d’une formation à cette nouvelle technique et le studio se doit de réaliser autre chose pour rester financièrement à flots. Walt Disney ira jusqu’à acquérir des centaines d’œuvres littéraires illustrées de par le monde mais surtout d’Europe pour y trouver l’inspiration technique.




1935/1937 filent vite et les studios se retrouvent à cours d’argent. Disney présente une version inachevée de « Blanche Neige et les sept nains » à la Bank of America pour obtenir un prêt.









Le 21 décembre 1937, la première projection au Carthay Circle Theater se clôt par une standing ovation ! Le film devient le long métrage le plus rentable de 1938 (plus de 8 millions de dollars de l’époque soit 98 millions d’aujourd’hui). Comble de tout, il sera présenté en projection à Hitler dans son cinéma privé de Obersalzberg et admiré par le tyran comme présentant une beauté aryenne typique face à une sorcière au nez crochu donc fatalement juive !



Un grand nez crochu....



et une jolie jeune fille brune.... Allez comprendre...


Les studios Disney déménagent pour un plus grand lieu de travail mieux équipé. D’autres longs métrages voient le jour : « Pinocchio », « Fantasia », « Bambi » en même temps que les aventures des héros de la première heure se poursuivent. La guerre empêche Disney de faire de bénéfices mais ses films lui offrent une reconnaissance artistique unique.













L’argent pourrait lui venir des poches de l’Etat. Le gouvernement américain le sollicite pour un voyage de propagande en Amérique Latine afin d’obtenir plus d’aides dans l’effort de guerre. Disney n’aime pas jouer ce jeu mais il a besoin d ‘argent. Son parcours lui inspirera néanmoins de nouvelles aventures exotiques pour ses personnages phares (« Saludos Amigos » et « Les Trois Caballeros ») et quelques films éducatifs dont le succès lui permettra de refuser l’argent du gouvernement !





De même « Dumbo » est un film qui ne lui coûte pas autant que les autres (« Pinocchio » avait doublé le coût de « Blanche Neige ») mais est rentabilisé rapidement. Cependant, la production est malmenée par des mouvements de grève au sein du studio. Lorsque les Etats-Unis entrent en guerre, les studios sont réquisitionnés et on demande aux équipes de créer des films d’entraînement militaire et de propagande. Cela rapporte peu et « Bambi » sortit en 1942 n’a pas le succès escompté.



Peu importe, Disney met en place une tradition de la marque Disney : sept ans après sa sortie en salle, « Blanche Neige et les sept nains » ressortent au cinéma en 1944. Par la suite, les studios Disney feront souvent ce genre d’opération commerciale, ajoutant de compilations des courts-métrages les plus populaires.

L’après-guerre offre une image peu sympathique de Walt Disney. On sait que la guerre froide et son ambiance « chasse aux communistes » sous le nom de cague maccarthiste a frappé plusieurs américains. Walt Disney a personnellement témoigné des penchants communistes des meneurs de la grève qu’il avait subie durant la guerre, dénonçant trois de ses employés à la commission des activités anti-américaines. Cet épisode vaudra à Disney des éloges en 1947 mais des rumeurs peu populaires par la suite.

Fatigué, Disney commence à se consacrer un peu plus à sa famille et se découvre un hobby dans le maquettisme ferroviaire de plus ou moins grandes dimensions. En cette fin des années 1940, les films « Alice au pays des merveilles » et « Peter Pan » laissés inachevés à cause de la guerre sont repris, de même que « Cendrillon », ils sortent respectivement en 1953 et 1951. Le succès financier est au rendez-vous. Disney évolue encore avec la Walt Disney Music Company.














L’expérience des films pour l’effort de guerre inspire une nouvelle branche : le long métrage en prise de vue réelle. Dès 1950, le studio se lance dans la réalisation de « L’île aux trésors », « 20 000 lieues sous les mers », « The Shaggy Dog » et « La fiancée de papa ».





Walt Disney est parmi les pionniers qui voient dans la télévision une mine d’or médiatique. Il répond donc naturellement à la demande de Coca-Cola qui produit la première émission de Noël en 1950 avant de poursuivre dès 1955 avec une série quotidienne réalisée en studio, le Mickey Mouse Club qui durera près de 40 ans ! Mais la branche d’animation pure souffre de cette éparpillage des activités aussi Disney créé t-il Buena Vista Distribution en 1956 pour tout ce qui relèvera du commercial.

Mais 1955 c’est aussi et surtout l’ouverture du premier Disneyland. Dès 1940, Walt Disney avait évalué et imaginé les possibilités d’un parc d’attraction, renouant avec l’émerveillement de son enfance propre. Il y voulait un peu de tout, depuis ses personnages phares jusqu’à des attractions inédites ayant pour thème le Far West. Il développa son concept au fil des années et, en en 1952, en lança la construction. A cette fin, il engagea des concepteurs surnommés les « Imagineers ». Il leur présenta ses plans et une exigence entre toutes : qu’un train puisse en faire le tour ! Le Disneyland Railroad sera le clou du premier parc à thème inauguré en juillet 1955.





Les années 50 sont riches en commandes de films éducatifs notamment pour la NASA, le père des Muppets, les séries TV pour enfants telles que « Zorro ».






En 1964, « Mary Poppins » fait sensation par sa combinaison d’images live et animées. Dans la foulée, Disney ouvre 4 attractions dans l’Exposition mondiale de New York, annonçant le futur second parc : le Walt Disney World Resort en Californie. Plus grand, il offre un décor différent et augmenté surtout du Royaume enchanté avec son château imitant celui des contes de fées mais encore des hôtels et un golf. A côté est bâti le EPCOT (Experimental Prototype City of Tomorrow) sorte de ville conçue pour les gens qui travaillent pour l’empire Disney.





En 1966, Walt Disney pense à un autre parc mais on lui diagnostique une tumeur cancéreuse au poumon en septembre. Il ne survit pas jusqu’à Noël, deux semaine après son 65eme anniversaire. Il est enterré non loin du cœur de son empire au cimetière Forest Lawn Memorial Park de Californie.

Son empire est entre les mains de son complice de toujours, son aimé, Roy qui mène à bien les projets entamés à commencer par le parc souhaité en Floride.

Après son décès, le nom de Walt Disney devient une marque déposée mais il faut attendre 1979 ! Des problèmes familiaux et de gestion ont poussé les descendants à céder leurs parts mais l’utilisation comportant des restrictions, la mémoire du fondateur reste honorée.

Beaucoup de nouveaux films sont nés sous le label Disney et bien des merveilles d'animation ! Pour n'en citer que quelques uns : Les Aristochats, La belle au bois dormant, Bernard et Bianca, les aventures de la Coccinelle, la Belle et la Bête, le Roi lion, Mulan...














Walt Disney n'était certes pas un homme parfait mais il a émerveillé des générations d'enfants et d'adultes, parce qu'il a su s'accrocher, s'entourer et n'écouter que son coeur... d'enfant !




Sources : Wikipédia, Google images, You tube.


Films Disney répertoriés sur la Vallée du blabla:








 
Réagir sur le forum Revenir en haut