Departure

Departure
par ana

Titre Original :
Realisateur :
Producteur :
Distributeur :
Acteurs :
Genre :
Année de sortie :
Origine :

  
  

Okuribito 
Yojiro Takita 
Shochiku 
Metropolitan
Masahiro Motoki, Tsutomu Yamazaki, Ryoko Hirosue… 
comédie, drame 
2009 
Japon 

 
 




Scénario : Kundo Koyama
Musique : Joe Hisaishi
Durée : 2h11
Année sortie France : 03/06/2009
Plus : Oscar du meilleur film étranger 2009





Résumé.



Daigo Kobayashi est violoncelliste dans un petit orchestre de Tokyo. Sa vie se déroule sans accro jusqu’au jour où il apprend que, faute de moyens financiers et de spectateurs en assez grande quantité, l’orchestre est dissous… Sans grand espoir de retrouver une place dans une autre formation musicale classique, Daigo, qui se considère lui-même comme un musicien moyen, décide de rentrer dans sa ville natale avec sa jeune épouse. Car la seule sécurité qu’il possède est la maison de son enfance, héritée de sa mère morte récemment.

Seulement, perdue dans la campagne du département de Yamagata, la petite ville de Sakata n’offre pas grand-chose aux jeunes époux. Voilà pourquoi, lorsqu’il tombe sur l’annonce du journal demandant un « aide au départ » pour la société NK Agency, assortie d’une promesse de salaire plus qu’alléchante, Daigo se précipite.




La première impression est vite passée : le fondateur et acteur principal de l’agence, Mr Sasaki lui apprend qu’il nomme « aide au départ » une personne travaillant pour les pompes funèbres respectant la mise en bière suivant la tradition ancestrale japonaise… Or, Mr Sasaki, très fier de son travail, se fait vieux et cherche quelqu’un qui l’accompagnerait pour les enterrements et cérémonies funèbres aux logements des défunts et de leur famille…

Pris au dépourvu, manquant d’argent et d’opportunité, Daigo accepte une période d’essai. Les premiers jours sont très rudes, tant émotionnellemment que physiquement pour le jeune homme qui n’a jamais côtoyé la mort que de loin. De plus, il a honte de ce qu’il fait et préfère le cacher à sa femme. Pourtant, peu à peu, Daigo va apprendre à aimer ce travail si particulier. L’attention que Mr Sasaki porte aux défunts comme à ceux qui les pleurent, le bien-être et le réconfort qu’il offre par ses manières et son savoir faire vont montrer à Daigo que ce métier n’a rien de honteux, bien au contraire.






Avec les mois passant, Daigo va accepter qu’il n’est peut-être pas revenu par dépit dans cette ville. A force de défis quotidiens, de questions sur la valeur de l’existence et du souvenir que l’on laisse derrière soi, il va se remettre en question, se rappelant de ce père qui l’a abandonné avec sa mère, de cet amour qui lui a manqué toute sa vie, de ce qui l’a poussé à s’accrocher à la musique alors qu’il connaît ses minces qualités de musicien…




Avis.





Un film très beau, émouvant, drôle et plein de poésie.

Des acteurs très à l'aise dans leur rôle, tour à tour drôles, sérieux, émouvants... Pour une fois, ils ne sur-jouent pas, tout est en finesse adapté à chaque situation du scénario.

Une pure aventure née de la curiosité qui ne m’a pas déçue. On rit beaucoup pour un film qui parle du métier de croque-mort… Les traditions japonaises et la manière dont elles se heurtent au monde moderne, aux superstitions et aux qu’en dira t-on… Les qualités humaines des gens qui ne font pas ce métier pour l’argent mais pas amour de leur prochain, par respect de la vie qu’il a pu avoir et du souvenir qui hante le chagrin de ceux qu’il laisse derrière soit…

Les mésaventures de Daigo nous font sourire mais on peut aussi se reconnaître dans ce jeune homme qui voit son avenir compromis du jour au lendemain mais accepte un emploi qui ne lui correspond pas du tout parce qu’il construit une vie de famille. Bien qu’il finisse par trouver sa place dans cet univers professionnel très particulier, on ne peut que se prendre d’amitié pour lui tant il reflète une génération dont les aspirations ont pu être brisées par les nécessités économiques et le combat que représente la vie adulte. C’est aussi un homme qui assume tant bien que mal ses responsabilités de chef de famille en devenir, faisant de son mieux pour nourrir sa femme, lui offrir un toit et un avenir confortable pour les enfants qu’ils souhaitent. Ce portrait plutôt traditionnel est aux antipodes de ce que la jeunesse japonaise recherche bien souvent, mais, sans doute reflète t-il ce à quoi nous aspirons au-delà de l’orgueil né de cette société consommatrice qui nous dévore : un amour partagé et une vie de famille paisible et réussie.

Cette quête passe par bien des détours et, pour Daigo, cela lui demande une introspection sur son enfance et les sentiments qu’il n’a jamais extériorisé, ni avec sa mère, ni avec sa femme, concernant son père. Ainsi, « Departures » explore une certaine image de la société japonaise prise entre modernité et traditions mais aussi la remise en question d’un homme qui doit régler des tourments gardés enfouis s’il veut pouvoir avancer et construire sa propre famille.



J’ai adoré ce film non seulement parce que je l’ai vu pendant un passage à vide professionnel qui m’a longtemps laissé une sensation d’échec cuisant bien que ne dépendant pas uniquement de mes talents ni de mon bon vouloir, mais aussi parce qu’il montre un autre Japon que celui de l'Histoire ou des mangas.



Ne vous méprenez pas , on s’amuse aussi beaucoup devant « Departures » !








 
Réagir sur le forum Revenir en haut