Galaxy Express 999

Galaxy Express 999
par ana

Titre Original :
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Genre :
Année de sortie :
Nombre d'épisodes :
Version papier :

  
  

Ginga Tetsudû 999 
Toei animation 
Kazé 
fantastique 
shonen 
1988 
113 (Japon), 38 (France) 
oui 

 
 




Réalisateur : Nobutaka Nishizawa
Scénario : Leiji Matsumoto (d’après son manga), Keisuke Fujikawa, Hiroyasu Yamaura, Yoshiaki Yoshida
Musique : Nozomu Aoki
Diffusion Japon : 1978 – 1981

Résumé.

An 2221.
Un futur bien sombre dans lequel les humains pensent pouvoir atteindre l’immortalité en se laissant transformer en robots. Tetsuro, jeune terrien, assiste à l’assassinat de sa mère par un androïde. De constitution fragile, il décide alors de gagner la planète Métal où on offre un corps robotisé à tout humain. Il espère ainsi gagner en force et venger sa mère. Mais il n’a pas un sou en poche et le seul moyen de se rendre sur cette lointaine planète est de prendre un train pouvant voyager dans l’espace, le Galaxy express. Tetsuro en est encore à se demander comment embarquer lorsqu’il rencontre la belle Maetel.



Elle doit elle aussi faire ce voyage et lui propose de l’accompagner. Tetsuro accepte volontiers. Au cours de ce long périple, il réalisera que Maetel est très mystérieuse et porte sur l’existence un regard assez inédit : selon elle, l’immortalité n’est ni si facile à conquérir ni aisée à vivre. A force de rencontres et d’aventures, Tetsuro comprendra que Maetel a raison. Mais ne cacherait-elle pas autre chose de bien plus grave ?




Avis.



Aaaah, une série que j’ai regardée alors que j’avais 10 ans ! Très intéressante d’ailleurs, même pour un premier aperçu du talent de l’animation japonaise de la fin des années 70.

Voyons, tout d’abord, il y a le graphisme de Leiji Matsumoto, puisque l'on parle ici de l'adaptation de son manga (édité chez Kana), très particulier, et son talent pour créer des personnages avec une psychologie très profonde et recherchée. On croise certains personnages de ses autres œuvres, tel Albator et on est frappé par les caractéristiques uniques de son travail.



Des visages grossiers ou totalement féériques, tassés ou effilés, misérables ou charismatiques…



L’allure du jeune héros en fait de prime abord un personnage secondaire pourtant, tout est vu à travers son regard, son point de vue, ses interprétations des évènements.

Le travail sur les décors est tout aussi grandiose, l’espace et ce qui est le point de mire de l’attention, le train Galaxy express, sont d’une telle crédibilité qu’ils entraînent aisément le spectateur dans leur univers. Et l’on rêve de pouvoir franchir les limites de nos corps mortels pour visiter l’espace. Car si la dimension existentielle s’attache au scénario et lui donne vie, l’histoire ne s’encombre pas des évidences techniques à savoir l’apesanteur et l’absence d’oxygène dans l’espace…







Ensuite vient la trame sous-jacente de cette série qui, bien que s’adressant à un jeune public, du moins en France, aborde des réflexions philosophiques sur l’existence et sa valeur de manière détournée mais percutante. Le souci qu’on les êtres humains de leur empreinte laissée après leur existence, cette peur irrationnelle de la mort poussant aux pires extrémités, tout ceci est mis en image, suggéré, extrapolé au travers d’une histoire qui frise le génie. Personnellement, et avec le recul des années ^_^ , je pense que cet animé a autant de valeur qu’un bon roman d’apprentissage à la française. Car ce que vit Tetsuro est digne des plus grands récits papier de nos poids lourds littéraires.

Ombre noire au tableau : lors de sa diffusion en France, ce monument de l’animation nippone a été maltraité et je parle là d’un vrai massacre : sur 113 épisodes regroupant pas moins de deux voyages de Tetsuro et Maetel (et non pas un seul) à bord du train spatial, seuls 38 furent doublés en français et donc diffusés… Vous comprendrez que je recommande l’achat de cette œuvre réhabilitée en VO sur support DVD !








 
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