Aujourd'hui je vais faire le test d'un jeu qui, sans révolutionner le city builder, a fait souffler un vent de renouveau et surtout permis de lancer une nouvelle équipe de développement.

Le jeu est depuis peu sorti sur DS dans une version un peu différente. N'ayant pas de DS je vais parler uniquement de la version PC et encore, de la première édition, celle de 2006.

Un nouveau souffle.



Pendant longtemps très longtemps, parler de Sim City quand on parlait de city builder étant un pléonasme. Quand on voulait gérer une cité moderne, pas d'autre choix que de passer par le simulateur de vie d'EA games.
L'effet pervers de se monopole fut de voir la série détruite pour sortir une bouse du nom de Sim City Société. Heureusement, pour l'amateur de ville ne voulant pas construire une métropole à l'époque de la rome antique, il lui reste City Life.
Cocoricoo, l'équipe de développement ayant initié le projet est française. C'est plutôt rare dans le monde du jeu vidéo alors autant le souligner.

De l'ambition, beaucoup d'ambition!



Difficile pour un nouveau venue de se faire un nom dans les traces de son illustre ancêtre. Pour réduire les risques de comparaisons et de déception, le jeu est un peu moins technique, un peu moins accès sur la gestion pur et dur de la ville et plus sur l'aspect humain et la gestion de différente communauté. Je parlerais de cet aspect spécifique du jeu plus tard, pour le moment je vais déjà le comparer à Sim City 4 car on ne peut s'empêcher de comparer les deux.



La première différence, qui saute aux yeux dès le premier coup d'œil est la qualité graphique du jeu. Il est beau, les batiments se refletent dans l'eau, les lumières s'allument, les gens marchent dans la rue... Même de nos jours, 3 ans plus tard, il est toujours aussi agréable à jouer et les machines modernes permettent de faire tourner le jeu au maximum sans problème.
A l'époque, en 2006 donc, je jouais sur un portable avec seulement 512 de ram et une carte graphique 128. Et tout cela sans aucun problème de lag ou de ralentissement. Certes le jeu n'était pas au maximum mais il était bien plus jolie que SCK4 et bien plus rapide.

Les autres divergences dans le jeu sont dans l'aspect gestion. On règle le budget de façon sommaire et on pose les terrains 1 par 1 et non par bande entières. Pas de micro gestion, tout ce qui traite de l'argent et de l'économie dans le jeu est survolé. Et c'est le points noir du jeu, même s'il reste passionnant il est un peu faiblard pour un City Builder. Pas de réseau électrique, pas de réseau d'eau, les transports réduit à leur expression la plus simple et parfaitement dispensable... bref pour un vétéran de Sim City c'est un peu léger.
Tout cela est rattrapé par le nombre de carte disponible et aussi par la fin des routes carrés. Vous pouvez construire des routes dans toutes les directions et enfin construire des villes qui sont pas un alignement de rectangle. Alors certes c'est pas grand chose mais quand on retourne ensuite sur Sim City on souffre tellement la libre gestion de la pose des routes est plaisante.



Sinon, comme dans son ancêtre, on peut suivre au jour le jour la vie de quelques uns de ses citoyens. Assez pratique cela peut permettre d'avoir quelques informations supplémentaire sur un quartier spécifique et sur le niveau de vie des habitants. Cela aide, un peu, à mieux organiser sa ville et à gérer quelques soucis comme un temps de trajet un peu trop long.

Mais alors c'est quoi la différence?

C'est simple... Les communautés. Dans le gens 6 groupes de personnes se côtoient. Les pauvres, les alters, les cols bleus, les bobos, les cols blancs et les élites. Chacun ayant besoin de service qui leur sont propre et travaillant ensuite dans un certain type de service. les alters et les bobos assurant l'éducation alors que les cols bleus et blancs étant plutôt accès sur la sécurité. C'est un peu caricatural mais c'est assez efficace. En effet, les cols bleus et blancs ne peuvent pas sentir les alters et les bobos. Les élites ne peuvent pas sentir les pauvres, les alters et les cols bleus. Vous commencez à comprendre?



Même dans un quartier de col bleu vous devez assurer l'accès à l'éducation assuré par les alters. Il faut donc que ses derniers soient assez proche du lieu de travail sans pour autant être trop proche afin de ne pas déclencher des tensions sociales qui peuvent littéralement raser votre ville.
Si vous ne faites rien vos citoyens en viennent aux mains puis aux armes et mettent le feu aux bâtiments dans la joie et la bonne humeur.
En revanche si vous arrivez à bien gérer les différents quartiers et leur interaction, vous serez à la tête du ville paisible, riche et agréable à vivre.



Ok mais au final, digne successeur ou imposteur?

Personnellement, même si la gestion "technique" de la ville n'est pas assez poussé à mon goût, cela reste un excellent jeu de création et de gestion de ville. L'ajout des communautés et leur importance dans le fonctionnement de la ville son un challenge intéressant et parfois corsé en fonction de la taille de la carte. En reprenant certains des points qui font la force de City Builder tout en enrichissant la façon de jouer Monte Cristo fait fort, très fort et nous livre à jeu de très bonne qualité. En plus, pour ne rien gâcher, la beauté du titre et ses graphismes alliés à un zoom puissant permet de se promener au sens propre dans la ville. Avec une sorte de caméra nous mettant à la hauteur des piétons par exemple.

Les +

-les graphismes, toujours au top
-la gestion des communautés
-bien optimisé

Les -

-gestion un peu trop limité de la ville
-ennuis certains sur la durée
-trop peu de bâtiments et d'options



Un bon 13/20 pour ce titre d'une petite équipe qui semble vouloir poursuivre dans cette voie avec le développement de son proche titre, un city builder jouable en ligne.