Red Dead Redemption

Red Dead Redemption
par Mortback

Titre Original :
Plateforme(s) :
Genre :
Developpeur :
Editeur :
Multijoueur :
Langue :
Sortie Europeen :
Sortie US :
Sortie Japonaise :

 
 

Red Dead Redemption 
PS3, Xbox 360,
Open World, GTA-Like Western 
Rockstar Games 
Take 2
Oui 
VOSTFR 
21 mai 2010 
18 mai 2010 
n.c. 

 
 

Red Dead Redemption





Avec un nom de code : 2005 Old west project, les fans de l’éditeur Rockstar attendait plus une suite à la série fétiche de ce groupe, c'est-à-dire GTA. Derrière cette licence juteuse, Rockstar avait su imposer un genre en amenant le joueur à vivre une expérience unique.

Le fait de pouvoir s’immerger au sein de grandes mégalopoles américaines, avec une liberté d’action, le joueur avait le choix de vivre une vie de gangster, tout en gérant ses missions à sa guise, mais aussi de se promener sur des territoires immenses. GTA a eu jusqu’à présent peu de réelles concurrences, et malgré les nombreux épisodes, l’éditeur a su se renouveler avec ce volet intitulé Red Dead Redemption.





Clint Eastwood sur le retour ?

Aborder un monde nouveau n’est pas une chose aisée, surtout si le concepteur a usé jusqu’à la cordes les routines des précédents opus, pourtant le pari est osé, Rockstar s’immerge dans un environnent très peu utilisé dans les jeux vidéo : le western.

Ce dernier est un genre cinématographique dont l'action se déroule en Amérique du Nord lors de la conquête de l'Ouest. Il apparut dès l'invention du cinématographe en 1895, en filiation directe avec la littérature et la peinture prenant pour sujet l'Ouest américain, et connut son apogée aux États-Unis au milieu du siècle avec l'apogée des studios hollywoodiens, avant d'être abordé par de nombreux cinéastes européens dans les années 1960 et 1970. Adieu, la ville de New-York, le joueur se retrouve dans des souvenirs d’enfance profondément enfouis dans sa mémoire. N’avez-vous pas joué aux cowboys et aux Indiens ?

Certes, l’artiste Mc Solaar a interprété le nouveau Western en reprenant une thématique de Serge Gainsbourg. Rockstar à sa manière utilise le système du GTA-Like pour la production de son dernier jeu, peu d’éditeurs avaient pris le western comme lieu de l’action. On pourra se souvenir de la série Wild Gun édité par Konami en Europe, ou encore plus ancien le shoot de Capcom Gun smoke. Bref, l’éditeur américain tentait l’originalité, même si Red Dead Révolver avait reçu un succès d’estime, et un semi-échec de la société Activition pour son Gun.

Ayant apprécié les deux premiers opus GTA sur Ps2, ce genre de jeux n’étaient pas vraiment ma « tasse de thé », j’étais sceptique sur l’avènement de ce titre, et surtout le matraquage publicitaire. Après avoir consulté, l’avis de plusieurs personnes inclus dans ma liste d’amis, je pris le risque de prendre ce jeu, cherchant secrètement une émotion de ma jeunesse, du genre « rencontrer les Indiens sous leurs tipis, Ugh ! ».





Nous sommes donc début des années 1900, un moment clé dans l’innovation technologique. La civilisation se tourne à présent plus sur l’apogée des machines à vapeur, et l’armement dans le far-West a lui aussi bien évolué, plus besoin de colt à un seul tir, mais place aux six coups et autre gatling. L’apparition des premières automobiles, le puisement du pétrole, une page se tourne, les Indiens ne sont plus en guerre face aux colons, l’état fédéral impose son pouvoir dans les contrées les plus éloignées.

John Marston se trouve au cœur d’une intrigue où sa vie est mise en jeu. D’un côté, il essaye d’obtenir la redemption au oubliant son ancienne vie de bandit , gérant une ferme, cependant il est placé dans un odieux chantage où sa propre famille se constitue comme le saint Graal. Sa femme et son fils sont retenus prisonniers de cet état totalitaire qui oblige John Martson a renouvelé l’activité de malfrats en livrant à la police la bande à laquelle il avait participé aux nombreux actes criminels. Au fil du jeu, vous apprendrez sur cet antihéros, un sentiment de sympathie se nouera au fil de l’aventure et dans un sens vous comprendrez l’influence des hommes ayant du pouvoir politique. Bref, je ne vais pas trop m’étendre sur ce sujet, mais à vous de juger sur cette théorie.





GTA, bis

Les ennemis des GTA-like crieront encore à la violence même si celle ci est moins discutable du fait qu’on n’ait pas d’autos et de routes peu larges... Et finalement moins de passants. De plus, l’époque lointaine nous éloigne de notre réalité et nous rapproche de l’aspect cinématographique.

Quoi qu’il en soit, fans du genre ou non, vous aimerez Red Dead Redemption. Ses très légers défauts ne gênent en rien l’expérience de jeu et se résument en quelques points : quelques bugs certainement fixés prochainement grâce à un nouveau patch et une perte de fluidité d’animation sur les versions Ps3.

Une grande partie des jeux Rockstar bénéficie d’une solide réputation en matière d’environnement, l’éditeur surprend une nouvelle fois. Celui ci est magnifiquement reproduit à l’aide d’un nombre de détails hallucinants (les textures des tapisseries d’une finesse... les croix sculptées dans les églises, les peintures autour de certains murs de maisons mexicaines, les ossements plantés sur des pics en bois, les vases sur les armoires, etc... Il y en a tellement des détails, ce serait trop long à lister.), qui vous plongeront dans des ambiances variées pour un même lieu grâce à des personnages qui vont vaquer à leurs propres occupations (et même leurs métiers) ainsi que des événements survenant ou non de nuit. Les effets de lumière vous émerveilleront à grands renforts d’effets de transparence, de poussières, d’ombres magnifiques d’une finesse à couper le souffle.

Autre point important : la végétation qui s’en sort très bien avec une marge d’évolution énorme par rapport à GTA IV. Même les vêtements des personnages bougent au grès des mouvements, du vent et n’ont pas l’effet bonhomme en plastique tout dur que l’on connait trop. Franchement, sur l’aspect graphique, ils se sont bien défoulés ces développeurs ! Reste bien sûr quelques éclairages et effets de saturation qui donnent parfois un peu plus de grains mais ceux ci sont rares et le charme du jeu fait son effet comme il faut !



Tous les aspects du jeu sont poussés comme il se le doit. Prenons les personnages : ceux ci sont attachants, malicieux, parfois mystérieux. On n’a du mal à s’en défaire quand certains nous quittent dans l’histoire. Il faut voir leurs yeux briller en fonction des situations. Tout cela est savamment orchestré !

Respectant cette vie houleuse, notre chasseur de prime devra également trouver des ressources de financières pour se procurer des armes. Vous avez l’opportunité de pratiquer autrefois un élément indispensable à la survie de l’homme : la chasse.

Avec pas moins de 40 races différentes d’animaux, il y a de quoi faire. Certains sont rares et se vendent mieux que d’autres. Le plaisir est au rendez vous dans ces phases de recherches... mais parfois l’animal sauvage vient à vous alors surveillez vos arrière. Sachez aussi qu’il y a différentes plantes à collecter ci et là et qu’au détour d’un chemin vous pourrez être amené à croiser une personne qui vous met au défi d’être plus opportuniste que vous sur la chasse ou la cueillette dans un temps donné.

Élément essentiel du jeu et étonnamment bien réussi : les chevaux ! Leur animation est d’une fluidité et d’une fidélité excessive par rapport à la réalité, leurs crinières et queues bougent au vent. Les bruitages des sabots sont convaincants. Mais si vous n’aimez pas airer dans la plus grande des maps de Rockstar, vous pourrez utiliser des campements : vous définissez où camper et vous pourrez vous téléporter à un autre côté de la carte. Simple et efficace !





Clint Eastwood, c’est vous ?

Côté jouabilité, je dirai que la maniabilité n’est pas encore à 100% avec un aiming perfectible... mais le jeu est déjà assez facile comme cela alors cela n’excuse pas ce point... en revanche il est certain qu’une maniabilité parfaite rendrait le jeu encore plus simple (le Dead eye est un bonheur avec euphoria qui déchaine sa puissance d’animation derrière en conséquence d’une visée sur un point particulier du corps de l’ennemi). Heureusement, si vous voulez du challenge, vous pourrez faire face à différents défis et types d’explorations afin d’obtenir 100 % en mode histoire : et ça, ça s’arrache à coups de volonté !

Autre élément du jeu et source de challenges : le mode online. Celui ci vous propose de jouer en multijoueurs lâchés simplement sur la big map ou sur des points névralgiques. L’exploration totale de la carte avec ou sans amis/bandes est possible, ainsi que de la chasse, une sorte de capture the flag (sacs à porter), vous pourrez aussi être ennemi public numéro un, death match solo et en équipe, etc... Les forces de la loi seront plus véloces qu’en mode solo. Les parties sont très réussies grâce à des univers de combat où la proximité incite à être au contact des autres !

L’élément le plus remarquable du mode est bien sûr le fait de pouvoir monter son expérience, débloquer des bonus, des armes, personnaliser sa tenue, avoir de meilleures montures, de nouveaux titres... Et surtout avec un niveau 20 d’XP, vous accédez au mode libre : celui ci vous fera monter d’un palier dans le plaisir de jeu avec notamment des matchs recoupant un death match où c’est chacun pour soi et la capture des sacs. Un classement en temps réel est affiché en haut à droite. Vous devez prendre un sac et le déplacer jusqu’à un point indiqué simplement sur la carte. Dans la pratique, c’est extrêmement jouissif et intense ! Il faut jongler avec les armes en fonction de leurs capacités propres (portée/puissance) et visualiser les ennemis sur le radar. Vous allez adorer ! Une fois le niveau 50 acquis, vous avez le loisir de repartir à zéro afin de débloquer des montures de légende, certes cela rajoute de la durée de vie presque exagérée, mais il en faut pour tous les goûts. Le mode multijoueurs semble disposer d’un système passionnant, cependant la communauté du xbox live à une réputation sulfureuse ; en effet des joueurs ont un malin plaisir de tirer sur tout ce qui bouge, y compris des personnes débarquant sur la carte. Malheureusement, je vous conseille fortement de jouer avec votre propre liste d’amis en session privée afin de ne pas être opportuné par des fans de la gâchette.





Une nouvelle référence pour Rockstar !

Red Dead Redemption a été un véritable défi pour les studios Rockstar, et on pouvait craindre que ce dernier se repose sur ses lauriers, en élaborant un GTA bis. Les développeurs prouvent une nouvelle fois que le savoir-faire n’a pas quitté cette firme, au contraire ils ont écouté les critiques et proposent une expérience complètement jouissive.

En s’appuyant sur la physique et le système de GTA IV, de nouveaux horizons s’offrent au joueur. La sensation de liberté n’a jamais été aussi importante. Mélange de réalisme et d’invention, Rockstar nous a concocté un chef d’œuvre qui n’oublie jamais sa raison d’être. Ils n’ont pas perdu d’esprits que tous les moyens financiers utilisés pour le développement du jeu devaient être au service du jeu. Au final, le résultat est une pure tuerie, par ailleurs il se trouve encore en rupture de stocks dans certaines boutiques.

Je regrette la fin de l’histoire, mais ne dévoilons pas cette intrigue, le jeu offre de nombreuses possibilités dans la recherche de plantes, ou juste pour le plaisir de se « la jouer » façon « Lonesome cowboy, Lucky Lucke ». Même une fois terminé, on trouve toujours le plaisir de voyager à travers les plaines, jouer au justicier, bref la vie du far West.

Et pour couronner le coup, un DLC "Outlaws to the End" a donné quelques stages en collaboration, certes le principe reste classique, mais prenant aux tripes.

- Changement de cap pour Rockstar, enfin un titre qui réconforte tous les joueurs,
- Pari réussi, face aux multiples annonces comme le système de tir, ainsi que le travail sur la physique des personnages et autres animaux,
- Environnement Far West, univers rarement exploité dans le monde du jeu vidéo, et quel brio avec des hommes et des femmes attachants,
- Des vastes paysages à perte de vue, avec quelques libertés historiques, ainsi que la présence de mini-jeux comme le lancer du fer à cheval,
- Le système multijoueurs permet de voyager à travers la carte du mode scénario avec une liberté immense : attaquer des forts, se balader, etc.

- Des bugs récurrents,
- Jouer en ligne.







Graphismes & Animation : 17.00 /20

A part la fluidité d’animation parfois à la peine, on s’émerveille de ce monde fait de natures en tous genres, d’ombres, de poussières, de rayons de soleils,... Il y a un aspect quasi poétique à admirer certains des paysages qui nous sont présentés.

Environnement sonore : 18.00 /20

La bande son est carrément inattaquable. Il existe quelques musiques chantées mais le plus souvent l’ambiance colle au côté naturel des choses avec de légères musiques qui viennent par ci, par là où soutiennent une action particulière. La musique est vraiment mise au service des événements et se manifeste de façon douce. Les joueurs ayant la version collector ont la chance de télécharger ses morceaux sur leur disque dur.

Maniabilité : 16.00 /20.00

Le système de GTA adapté avec efficacité (dont le fameux système de couverture et un locking-aiming un poil changé), avec en prime le Dead Eye qui évolue sur 3 niveaux, plus les duels. La mécanique a fait ses preuves et reste ultra efficace, pourtant on connait tellement de cas où la maniabilité pêche dans les jeux à la troisième personne...

Durée de Vie : 15.00 /20.00

Toujours trop court diront les acharnés de la série GTA, malgré tout l’histoire est prenante et on s’intègre parfaitement dans la peau de ce héros, en dépit des allers et retours lors de certaines missions. Par contre, le mode en ligne risque de perdre de sa crédulité, si les joueurs ne se respectent pas plus lors des parties.

Note Globale : 17.00/20.00

En choisissant un univers inconnu pour la plus part des joueurs, Rockstar crée une nouvelle fois une excellente surprise : jouer un hors la loi repent à la quête de sa rédemption, derrière ces termes se cachent un titre qui tient toutes ses promesses ; le joueur en aura pour son argent. Que dire de plus, profitez de ce jeu, il sera sans doute un classique cette année.

 
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