Alice au pays des merveilles

Alice au pays des merveilles
par Anabel

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Année de sortie :
Origine :

  
  

Alice in wonderland 
Tim Burton 
Tim Burton, Joe Roth, Jennifer Todd, Suzanne Todd, Richard D. Zanuck 
Walt Disney Pictures
Johnny Depp, Anne Hataway, Helena Bonham-Carter, Mia Wasikowska, Michael Sheen, Alan Rickman... 
Fantastique 
2010 
USA 

 
 




Synopsis.

Alice est une rêveuse.
Petite, elle était poursuivie par d'étranges rêves au parfum de cauchemar dans lesquels elle rencontrait un lapin doué de parole vêtu d'un gilet, se plaignant d'être en retard, une chenille bleue bavarde et une reine rouge hurlant dans son dos...
Son défunt père l'avait réconfortée suffisamment pour qu'elle oublie ses mésaventures nocturnes.
Du moins jusqu'à ce jour peu glorieux qui la contraint à des fiançailles presque conclues sans son avis. Alors qu'elle cherche comment se soustraire à la pression tout en refusant le projet peu engageant qu'on lui impose, elle aperçoit un grand lapin blanc vêtu d'un gilet, courant dans les taillis de roses... C'est en partant à sa poursuite qu'elle tombe dans un terrier plus profond que les abîmes de l'enfer et entame une aventure qu'elle n'oubliera jamais !




Avis.

Le scénario commence avec quelques changements par rapport au conte de Lewis Caroll. Alice n'est plus une enfant mais une jeune fille bonne à marier, du moins si elle n'était pas une obstinée refusant les convenances sociales de l'aristocratie sans pour autant oser aller à l'encontre de ce que l'on attend d'elle. Et c'est là le fil conducteur du film. Loin des considérations primaires du conte et des multiples versions destinées aux enfants, Tim Burton nous offre une version illustrant un trouble propre à tous les âges : celui de savoir qui on est et qui l'on veut être quelles que soient les attentes d'autrui, les codes sociaux, les dangers, les idées établies.

L'univers d'Alice est bien représenté avec une fidélité touchante, onirique, mais détourné pour servir ce scénario atypique. Un air des aventuriers du monde de Narnia flotte autour de la jeune fille et de ses pas, faisant d'elle non seulement une héroïne amusante et séduisante mais aussi un être qui devra affronter ses peurs pour sauver le pays des merveilles des griffes avides de sang d'une reine usurpatrice.



Un bon point au jeu de la jeune et presqu'inconnue Mia Wasikowska qui incarne une Alice plus réelle que nature, jolie, toute de bleue vêtue, aérienne, à la fois rêveuse et consciente, courageuse et hésitante face aux épreuves, touchante dans ses doutes et séduisante tout à la fois.
Chapeau (c'est le cas de le dire) à Johnny Depp pour son interprétation du chapelier loufoque et cinglé. En version originale, on profite pleinement de son cheveu sur la langue et de ses jeux de mots incompréhensibles qui donnent vie à son personnage. Un grand plaisir enfin d'entendre la voix d'Alan Rickman dans la bouche de la chenille bleue toute enveloppée de fumée et de voir Helena Bonham-Carter plus sadique que jamais dans le rôle de la reine de cœur, fervente partisane de la décapitation !



Les créatures sont drôles, idéales, parfaitement propres à l'imaginaire qu'elles ont suggéré dans les esprits de tous ceux qui ont vu le film animé de Disney ou lu le conte : le lapin blanc sérieux et froussard, le lapin gris cinglé, la souris épéiste, le chat vaporeux, la chenille bleue et son fumoir, les cartes à jouer soldats de fer aux allures effrayantes, le jabberwork... Bref, tout est là pour incarner le pays des merveilles. Les décors sont plus vrais que nature, très hauts en couleurs, les détails sont respectés pour fondre l'univers de Lewis Caroll à la créativité Burton, offrant un tout plutôt séduisant et un graphisme à couper le souffle.



Le bonus du 3D serait plus attrayant s'il ne coûtait pas si cher, personnellement, j'ai eu le choix, mais quand même, près de 4 euros supplémentaires, ça laisse un arrière goût d'arnaque au final. Le marchandising déployé autour de cette création renforce cette impression négative qui gâche le plaisir... Mais c'est là le paradoxe Disney ! Je pense néanmoins que le nom seul de Tim Burton aurait suffit à attirer les foules dans les salles obscures !

 
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