Ghost in the shell

Ghost in the shell
par Anabel

Titre Original :
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Catégorie :
Genre :
Année de sortie :
Nombre d'épisodes :
Version papier :

  
  

Kôkaku Kidôtai 
Production I.G
Pathé
fantastique, suspense 
shonen 
1995 
film 80 min 
oui 

 
 

Réalisateur/ Scénariste: Mamoru Oshii
D'après un manga de : Masamune Shirou
Production: Production I.G
Musique: Kenji Kawai


Aussi: un second film, une série de 52 épisodes.





Histoire.


Le futur. Le Japon.
Dans un monde ravagé par les différences sociales, la technologie a envahit le quotidien jusqu'à l'intimité de chacun: les robots humanoïdes sont mêlés à la population qui est elle-même dépendante de cette technologie car il n'est pas rare que les hommes soient détenteurs de parties cybernétiques dans leur corps, jusqu'à leur cerveau et tous désignent leur âme par le terme "ghost".
Dans cet univers particulier, la police est favorisée par la présence dans ses rangs d'humanoïdes plus vrais que les humains, aux capacités hors normes. La plus parfaite de ces créations est le major Motoko Kusanagi, dôtée d'un corps cybernétique surpuissant aux possibilités sans limites, à l'aspect d'une femme superbe. Appartenant à la section 9, unité spéciale impliquée dans les affaires d'espionnages les plus périlleuses, elle est assistée d'un homologue cybernétique, Batou.
A la suite d'une opération délicate impliquant des diplomates vérreux, il s'avère qu'un cyber-pirate mondialement connu sous le nom de "marionnettiste" est en passe de percer les secrets d'états les mieux protégés du Japon, allant jusqu'à pirater l'esprit des humains qui ne possèdent qu'une part cybernétique mais sont des proches collaborateurs du pouvoir. Kasanagi et son équipe suspectent le ministre des affaires étrangères d'être commanditaire ou complice du "marionnettiste", avec pour but final le mystérieux projet 2501. Leur traque ne sera pas aisée, d'autant qu'une guerre des polices s'ensuit avec la section 6 qui aimerait bien mettre la main sur le marionnettiste et le projet 2501 avant eux... Au cours de son enquête, Kusanagi va se découvrir d'étranges sentiments très...humains.


Un suspect particulièrement violent.




Avis.

Imaginez un mélange de Nikita, Matrix (où nombre d'éléments de "Ghost in the shell" sont franchement repris) et Terminator et vous aurez une idée de ce que peut-être ce chef-d'oeuvre de l'animation destinée à un public de jeunes adultes. Sur fond d'intrigue politico-judiciaire, Mamoru Oshii aborde des thèmes qui lui sont propres et reviennent dans son oeuvres avec régularité : l'héroïne Kusanagi cherche à répondre à l'éternelle question de savoir ce qui fait la différence entre un robot et un humain, lequel des deux a le plus conscience de vivre ? Pourquoi ? Lequel est la plus vulnérable à l'autre ? Alors que Kusanagi est un esprit habitant un corps étranger, elle cherche d'où elle peut venir. D'ailleurs, dès le début du film, les images et allusions à la naissance se multiplient puisque l'on voit comment son corps cybernétique est né.



Naissance ou renaissance de Motoko Kusanagi ?



Bon, il manque quelques détails mais c'est presque ça...



S'éloignant du manga par cette philosophie caractéristique de la bonne SF et d'autres détails plastiques (abandont des armures mécanisées), Mamoru Oshii créé ici une oeuvre différente qui relança la japanimation. La solitude urbaine est aussi présente que le jeu porté sur la notion de "ghost" ou fantôme. Définissant l'âme des hommes dans ce film, le mot "ghost" se rapporte à l'héroïne qui est avant tout un esprit dans un corps qui ne lui appartient pas, un fantôme à sa manière dans la société car elle ressemble à n'importe qui, son identité physique est inexistante, et l'origine de sa conscience est un mystère.
A voir absolument, "Ghost in the shell" et une aventure qui nous montre le génie de la japanimation de haut vol.



Batou (à gauche) et un acolyte










 
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