Gunnm / Gunnm Last Order

Gunnm / Gunnm Last Order
par Anabel

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Nombre de volume en France :
Nombre de volume au Japon :
Version animée :

  
  

idem 
Yukito Kishiro
fantastique, combats, Sci Fi 
seinen 
1998 
Glénat 
seinen
9 ("Gunnm" série terminée), 15 ("Last Order") 
9 ("Gunnm" série terminée), 15 ("Last Order" en cours) 
oui 

 
 



Histoire:

Un futur inconnu, un lieu inconnu : Zukutetsu.
Un cyber physicien, Ido Daisuke, erre dans une décharge et y trouve les restes de ce qui ressemble à un cyborg de type humanoïde vieux de 200 à 300 ans. Pris de pitié, il le ramène chez lui et le répare. L'étrange être se réveille, c'est une femelle, très attachante, jolie. Ido apprécie cette présence peu commune et lui donne le nom de Gally. Il peaufine sa réparation et son allure. Le temps file et Gally évolue vite, apprend la langue moderne, s'adapte parfaitement à son nouvel environnement. Elle veut en savoir plus sur ce qu'elle est et d'où elle vient. Curieuse, elle suit Ido dans ses sorties nocturnes et découvre qu'il gagne son argent comme "warrior-hunter" ou mercenaire pour une usine qui traque les cyborgs dangereux et les élimine. Reconnaissante envers son protecteur, Gally s'arrange pour devenir un de ces chasseurs. Son talent se révèle unique car elle maîtrise une technique de combat devenue mythique avec les siècles, le "panzer kurst". Mais Gally ne se souvient pas d'où elle tient ce savoir. Qu'importe, elle est engagée dans les forces de l'ordre.
Gally ne devra compter que sur elle-même pour survivre, combattre les obstacles et franchir les dangers menant au secret de son existence. Elle ne se battra que pour gagner son humanité.




Mon avis

"Gunnm", prononcez Gann'mu, s'écrit avec deux kanjis : Gun (flingue) et yume (rêve) qui résument parfaitement l'histoire de Yukito Kishiro par un titre que l'on peut traduire par "rêve de flingue" ou "rêve d'une arme". Car Gally est une arme redoutable qui ne rêve que de savoir qui elle est. Aussi mythique que son contemporain "Akira", ce manga est l'oeuvre d'un auteur qui a très tôt fixé son style dans le dramatique. L'idée principale est la quête de soi dans un monde bâtit autour de deux univers avec des échelles de valeur totalement opposées : la ville basse et ses miséreux voués aux immondices et à la violence face à la ville haute toute sécurisée et aseptisée réservée aux dirigeants. Cette thématique peu paraître récurrente à présent mais à l'époque de l'écriture de "Gunnm" (1995), seul Osamu Tezuka l'avait exploitée avec autant de force. Tout l'art de ce manga réside dans l'osmose de ces deux thématiques: la quête de soi et la réflexion sociale liée à une appréhesion de l'envolée technologique.
Les scènes d'action ne manquent pas dans ce monde impitoyable où l'héroïne va jusqu'à défier les plus forts en duel quand elle ne se lance pas à corps perdu dans les compétitions de Motorball, sport ultra-violent et populaire de la ville basse, mélange de base-ball et de course en rollers où tous les coups sont permis.



Enfin, le graphisme est atypique, très technique, détaillé, recherché, avec une expressivité rare dans les émotions, un travail des décors, des costumes et des cyborgs d'une précision documentaire souligné par un tramage savamment disposé.



Les deux mondes antagonistes de "Gunnm" sont passés au crible sans fioriture mais plutôt avec une intention peu à peu développée de démontrer que ces opposés sont étrangement perfectibles : dans la ville haute baignée de confort et des privilèges matériels, les sentiments sont absents, même la haine...
Notons que ce manga se décline en deux séries, "Gunnm" et "Gunnm: Last Order", se faisant suite. Pour un plaisir sans conteste, le second volet des aventures de Gally lève bien des mystères laissés en suspend à la fin de "Gunmm".



Source: merci aux journalistes du magazine Otaku et à leurs dossiers de grande qualité.

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