Caesar II

Caesar II
par Draoude

Titre Original :
Plateforme(s) :
Genre :
Developpeur :
Editeur :
Multijoueur :
Langue :
Sortie Europeen :
Sortie US :
Sortie Japonaise :

 
 

 
PC,
 
 

 
 
 
 
 

 
 

Titre : Caesar II
Titre original : Caesar II
Genre : Gestion et stratégie
date de sortie :
1996
1995
n.c.
développeur : Sierra
éditeur : Sierra
voix et sous-titres : intégralement en français
Site officiel : le site officiel n'existe plus mais le jeu est disponible légalement en abandoware ici pour votre plus grand plaisir.


Un peu d'histoire:

Pendant une bonne partie des années 90 Sierra fut un éditeur et un développeur plus que renommée dans le monde du jeux vidéo avec des jeux comme Red Baron, Gabriel Kignht, Lord of the Realms qui rappelleront bien des souvenirs aux plus anciens joueurs de la vallée. Dans un passé un peu plus proche de nous (mais vieux d'une décenie déjà) Sierra est l'éditeur de Half Life ou de Homeworld.
Le nom de Sierra existe toujours pour des raisons d'images et de marketing mais il s'agit d'une simple division de Vivendi Universal Games, qui n'a plus le lustre d'antan.
Dans le présent test, je vais vous parler d'une des licences phares du groupe, la série des Caesar que j'ai découvert à l'époque avec le deuxième volet, sobrement nommée Caesar II.



Le menu central permettant d'accéder à l'ensemble des données sur votre ville et votre région.

Il faut rendre à Caesar ce qui appartient à Caesar!

Le jeu datant de 1996, je suppose que la majorité d'entre vous ne le connaissance pas, ou alors comme lointain ancêtre de Caesar IV sortie en 2006.
Ce dernier étant une sorte de city builder antique vous aviez alors présumé en tout logique que c'était également le cas pour Caesar deuxième du nom. Et ben c'est raté. Et dans les belles largeurs je dirais. Caesar II est plus l'ancêtre de Rome Total War que Caesar IV. Pourquoi la série c'est elle dévoyé? La réponse est à chercher du côté de Vivendi....

Enfin bref, nous sommes donc en 1996 avec un jeu tout beau, tout chaud et demandant une puissant pentium 133mhz pour touner. Oui, le jeu était un monstre pour l'époque. Une fois le chargement effectué, le joueur (vous) à le choix entre deux modes de jeu. Un bac à sable tout ce qui a de plus classique qui vous proposera de gérer une seule et unique cité à la manière d'un sim city et un mode campagne.
Je ne reviendrais pas sur le mode bac à sable car il ne présente que peu d'intérêt outre celui d'être libre de faire ce que l'on veut avec une carte.

Le mode campagne quant à lui est on ne peut plus intéressant. Dans la peau d'un jeune loup aux dents longues, vous devrez vous faire un nom dans la course aux triomphes pour espérer un jour devenir césar à la place de césar.
Pour réussir pas de mystère, il vous faudra réussir les différentes missions que le Sénat mettra sur votre route. En fonction du niveau de difficulté que vous choisirez vous ne serez pas le seul en lice et un certain Pompé pourrait essayer de vous faire de l'ombre. A vous donc de réussir vos missions et de les réussir vite!


Une cité, avec les habitants animant les rues. Pour l'époque les graphismes et les détails sont correctes.


Rome Total War avant l'heure:

En mode campagne vous aurez le choix de planifier par vous même votre conquête du monde. Je m'explique. L'aventure commence par l'annexion de territoire voisin à Rome. Le fait de choisir le nord de l'Italie comme première mission vous ouvrira par la suite la conquête des Gaules alors que choisir le sud de l'Italie vous donnera l'occasion d'aller envahir la Grèce et la lointaine Égypte de Cléopâtre. L'un n'est pas plus difficile que l'autre, il s'agit essentiellement d'un choix personnel afin de laisser au joueur le plus de liberté possible. Une attitude appréciable qui permet de refaire encore et encore la campagne pour découvrir de nouvelles terres que vous n'aviez pu conquérir dans la partie précedente.


La carte de l'Empire avec les différentes régions s'offrant à vous.

Ave Caesar morituri te saluant!

Vous voila donc dans l'arène (humour romain). Vous avez choisis votre province et reçu divers objectifs comme par exemple atteindre un certain nombre d'habitant ou un certain niveau de richesse. Votre travail consistera essentiellement à développer conjointement une province et une ville. Ce qui vous fait 2 jeux pour le prix d'un.
En mode cité, vous devrait dans un espace limité développer la capitale de la province sous votre tutelle. Pour cela vous devrez tracer des routes, des aqueducs, délimiter des zones d'habitations et d'industrie. Du city builder de base mais dans une ambiance Rome antique assez réussi. La différence avec les autres jeux de gestion de l'époque vient dans les classes sociales qui composent votre ville. Pour attirer les classes les plus riches vous devrez être en mesure de leur fournir des loisirs, un bon niveau d'éducation, un cadre agréable etc etc. Ce qui va fortement modeler votre façon de construire la ville. Les riches ne veulent pas d'incendie mais évidement ils ne veulent pas non plus la caserne en bas de chez eux. A vous donc de jongler entre les différents impératifs pour réussir le tour de force que celui qui consiste à avoir une population satisfait sans couler votre budget.
Pour vous aidez vous aurez accès à l'impôt mais aussi au commerce. Et là, nous quittons le mode cité pour passer à celui de la province en 1 clic grâce à une interface relativement intuitive.


Une petite cité

Nous voila donc entrain d'admirer votre Province. Là aussi différent outils s'offrent à vous pour la développer et l'enrichir. Pour commencer vous pouvez relier les petites villes entre elle afin d'augmenter leur taille et le commerce. Vous pouvez relier votre Province aux autres afin de vendre et d'acheter les marchandises nécessaires à votre développent.
En effet le commerce et l'exploitation judicieuse des ressources est une donnée important du jeu. Sur la carte provinciale vous disposerez d'un nombre limité d'emplacement susceptible d'accueillir une carrière ou un site d'extraction de ressource (élevage, champs, puits d'argile etc etc) à vous donc de choisir entre une vaste variété de produit ou au contraire de spécialiser à outrance votre Province. Les marchandises ainsi fabriqué iront rejoindre votre capitale afin d'être transformé en produit fini que vous revendrez ensuite.

Dit comme ça le jeu semble simple. C'était sans compter sur les plébéiens. La force de travail de votre Province vient de cette classe pauvre et/ou moyennement riche. Il vous faudra les attirer et leur verser un salaire confortable pour les garder entre vos murs. Le soucis majeurs vient du fait qu'ils sont indispensable pour la survie de votre ville. C'est eux qui entretiens les fontaines qui offrent de l'eau à vos riches habitants. C'est encore eux qui assurent la sécurité dans ville. C'est toujours eux qui travaillent dans votre entreprise. Vous devrez donc en permanence faire attention à leur nombre. Un trop plein coulerais votre budget (c'est vous qui versez leur salaire) et un trop peu coulerais votre budget (pas de plébéiens= pas de service= pas d'impôts ni d'entreprises). Heureusement une voix masculine énervante vous rappelleras en boucle que: "vous manquez de plébéiens."


Qui dit romain dit romaine... légions (cf Astérix chez les Bretons)


Le dernier aspect du jeu accessible uniquement en mode campagne est la partie militaire du soft. Sur la carte provinciale vous aurez parfois quelques villages indigènes à soumettre par la force des armes ou quelques invasions à repousser. Pour cela vous pourrez compter sur des légions que vous payerez avec l'argent de la ville, le salaire des soldats limitant leur nombre. Vous pourrez également vous aider de la conscription, des plébéiens et des mercenaires pour vous aider dans vos rêves de conquête. Cela dit, les quelques combats que vous aurez à mener sont relativement basique, même pour l'époque et comme dans bien des jeux c'est celui qui à la plus grosse (armée) qui gagne. Pas besoin de vous embêter à faire de la stratégie.


Les légions romaines entrain de combattre des Carthaginois.



Et sinon?

Pour commencer une ébauche de conclusion et après vous avoir parlé du jeu, il est temps de vous parler du soft. Les graphismes et l'esthétique des menus est très jolie, avec une côté marbre ou mosaïque aidant vraiment à entrer dans l'ambiance romaine. Les graphismes en 3D isométrique du jeu tiennent encore la route même si les textures et les modèles manquent de finesse et de détails. Les villes sont en revanche assez peu vivante avec peu d'animation, notamment un nombre plus que limité de petits bonshommes déambulant dans les rues. Cela dit, pour l'époque cela aurait demandé des pc un peu trop puissant. La routine ou la monotonie du titre est rompu par de petite cinématique qui nous informe des divers événements comme une requête de Rome ou un nouveau type de bâtiments. Enfin les musiques sont là mais pas inoubliable.


Le mode Province avec les infrastructure.

En conclusion, Caesar II est un titre fondateur. On pourrait parler de Caesar-like tant le principe de city builer matinée de gestion d'empire dans une époque lointaine fut décliné jusqu'à plus soif. On pense déjà aux deux suite, Caesar III et IV mais aussi à Zeus, Pharaon, Empire du milieu, la série des Total War etc etc.
Caesar accuse clairement son âge d'un pts de vue technique mais il peut représenter un challenge intéressant pour un fan de gestion/stratégie en manque de titre et voulant connaître les grands jeux qui inspirent les hits d'aujourd'hui.

 
Réagir sur le forum Revenir en haut