Sybéria

Sybéria
par Sammmmh

Titre Original :
Plateforme(s) :
Genre :
Developpeur :
Editeur :
Multijoueur :
Langue :
Sortie Europeen :
Sortie US :
Sortie Japonaise :

 
 

 
DS,
 
 

 
 
 
 
 

 
 


Titre : Syberia
Genre : Point & Clic
date de sortie : 7 nov. 2008
developpeur : Tetraedges Games
éditeur : Microids
nb joueurs : 1
voix et sous-titres : fr

[hr]

Salut à toute la Vallée !

Ce matin, dès l'aube, à l'heure où blanchis la campagne.......... je me les pèles gravos !
Et, faisant face à la froidure hivernale, je méditais ce proverbe issus de la sagesse des anciens : "A la Sainte Denise, le froid n'en fait plus à sa guise"
Une pensée en entrainant une autre j'ai pensé à faire un petit test du jeu Syberia (que malgré ma proverbiale fainéantise, et donc en désaccord profond avec moi-même, mais c'est pas grave car ça enrichit mon psy, je ne sur-nommerai pas "S")


HISTOIRE :
Avant de vous parler de l'histoire (avec un petit "h") de ce jeu, faisons un petit peu d'Histoire (cette fois avec un grand "H") vidéoludique.
Syberia à vu le jour sur PC, en 2002. Déjà édité par microids, ce jeu, réalisé par Benoît Sokal (dessinateur de BD), à connu un bon succès (bien que l'âge d'or des point & clic soit déjà passé) grâce à un bon scénario et à la qualité de son graphisme.
Dans cet élan, Syberia à fait l'objet d'un portage sur PS2 et Xbox en 2003 mais avec moins de réussite : un point & clic sans souris......... ben, c'est pas pareil, quoi !
La fin du jeu, un peu abrupte, laissait prévoir une suite : Syberia II qui est sortit discrètement en 2004 sur PC.

L'histoire de Syberia :
Cette version de Syberia est ce qu'on apelle un portage (transfert d'un jeu d'un support à un autre). A l'occasion d'un portage, les jeux bénéficie souvent d'une légère refonte graphique, voir d'épisodes bonus.... et bien, ce n'est pas le cas pour Syberia !!!
Ce jeu à fait l'objet d'un portage ultra-basique : l'histoire n'a pas évoluée d'un iota (air connu : "Non, tu n'as pas changée....").

Une jeune avocate Americaine : Kate Walker (ci-dessus), est envoyée par ses patrons à Valadilène (ce qui me fait penser à cet autre dicton de berger : “V'la d'li laine, va donc eud'tricotailler une echarpe !).

Voyons ce que dit le guide du routard (virtuel) de Valadilène ?
Valadilène : Charmante bourgade (virtuelle) perdue au font des Alpes françaises, dont l'unique richesse et curiosité locale est l'usine d'automates.

À son arrivée, Kate assiste à un enterrement : un corbillard avance doucement, suivi par un cortège d'automates. Anna Voralberg, la propriétaire de l'usine, vient de décéder.
Après une courte enquête, Kate apprend l'existence possible d'un héritier, Hans. Bien que les habitants de Valadilène (les valadilènois ?) le croient mort, Kate finit par deviner (grâce à des cylindres à musique.... dingue, non?!) qu'Hans est vivant , et part sur ses traces, à bord d'un train piloté par un automate répondant au nom d'Oscar.
Kate finira par découvrir le but du voyage de Hans : la Sibérie. Il veut y faire des recherches sur les mammouths afin de prouver qu'il existe encore quelques spécimens vivants de ces gros éléphants poilus sur une ile de légende : Sybéria (les plus attentifs d'entre-vous auront compris d'où provient le nom du jeu).


GRAPHISMES :
Tout comme son original, cette version DS bénéficie de jolis graphismes.
On pourrait même dire que c'est le seul et unique point fort de ce jeu à l'ambiance si unique !
Tout le jeu se situe dans des univers assez riches en 3D pré-calculée (technique en vigueur dans les année 98-2002) qui permet de très bons rendus d'images.
On reconnait "l'oeil" du bédéiste (Si ! Ce mot existe dans le dico !) qu'est Benoit Sokal : chaque point de vue, chaque décor traversé est une belle image dans des teintes pastelles très agréables à regarder.

Les personnages sont modélisés en 3D et, bien qu'à la démarche un peu raide, bénéficient d'un niveau de finition plus que correcte.
Ce portage tire avantage de la qualité de l'écran DS qui permet une bonne vision des détails et estompe les effets d'un aliasing léger mais permanent.

JOUBILITÉ :
Autant comme Syberia bénéficie d'un très bonne réalisation graphique, autant comme au niveau de la jouabilité, le jeu fait preuve d'une inefficacité digne de "Le Victory" (navire de l'explorateur Ross qui fût bloqué pendant presque 2ans dans la banquise ce qui permit à Ross de "découvrir" le pôle nord ! Et hop : un peu de culture pour la prochaine fois que vous aurez envie de briller en société.)
Le système de jeu n'est pas mauvais en soit : l'écran du bas permet de voir l'action et d'agir sur les décors et personnages tandis que l'écran du haut permet d'avoir un accès constant à l'inventaire des objets trouvés.
Il possible de permuter les écrans pour agir sur les objets : lire un texte, utiliser le téléphone, manipuler des items....


Là où le bat blesse et là où réside l'énorme défaut du jeu c'est dans les déplacements de Kate à l'écran !!!!!!
La DS est parfaitement adaptée au style point & clic, d'ailleurs d'autres portages ou jeux originaux ont prouvé l'efficacité du stylet pour remplacer la souris !!!
Et bien, le portage de Syberia fait (cruellement) exception à la règle : les déplacements de Kate sont aussi erratiques qu'un vieil adjudant de goulag imbibé de Vodka jusqu'à la moustache et glissant dans une version éthylique des ballets du bolchoï sur la surface gelée du fleuve Ienisseï (fleuve qui borde le côté ouest du plateau de la Sibérie centrale. Et hop : encore un peu de culture pour briller devant la famille réunie sous le sapin de noël)
En effet, il suffit de cliquer 2 fois à la même place pour que Kate effectue laborieusement un demi-cercle afin de revenir au même endroit ! A d'autres moments, Kate ne réagit même pas !
Alors que le principe même du jeu consiste à rechercher le moindre indice en cliquant sur les décors, on en vient même à éviter de cliquer sur les bords d'écran de peur de faire sortir Kate de la zone qu'elle explore !

Comme le dit encore la sagesse anciens : "Le froid ne dédaigne pas un habit rapetasse, ny la faim un pain mal sasse" (pfiu ! pas facile à caser ce proverbe !)
Ce qui veut dire que, parfois on doit se contenter de ce qu'on a....... mais dans le cas de Syberia, la jouabilité n'est pas seulement un handicap, elle gâche aussi considérablement le plaisir de jeu.
Pour ma part, j'ai abandonné ce jeu...... pour le reprendre sur PC !



MUSIQUE :
Encore une fois, pas grand-chose à dire : les dialogues parlés (sympas sur la version PC) ont disparus et les bruitages sont quasi-inexistants ce qui amoindrit l'immersion dans le jeu car le joueur à l'impression de parcourir des lieux vides....... ce qui s'avère lassant lorsqu'on doit passer plusieurs fois par une zone pour bien l'explorer.
La musique n'est pas assez présente pour pallier au manque d'habillage sonore et les ritournelles qu'on entend sont trop courtes et trop répétitive. Personnellement, j'en suis arrivé à jouer sans le son et à préférer écouter une vraie bande-son sympa, d'ailleurs je conseille celle du film "Edward aux mains d'argent" qui correspond bien à l'ambiance de Syberia.



CONCLUSION :

HISTOIRE : excellente - un peu longuette mais pleine d'originalité
GRAPHISMES : EXCELLENTS !!!!!!!!
JOUABILITÉ : NULLE !!!!!!!!!!!!!! j'ai rarement vu un tel fiasco !
MUSIQUE : nulle !

En bref, ce portage m'a laissé plus froid que la pauvre portion de poisson panné congelée, oubliée sur la banquise par inadvertance par l'explorateur Ross !
Il vaut mieux oublier cette version de Syberia qui retournera au néant d'où la bienséance aurait dû ne pas la faire sortir et je conseille fortement de jouer à Syberia dans sa version d'origine (PC) car c'est un bon jeu avec une histoire captivante.
Pour les adeptes du point & clic, il existe sur la DS d'autres jeux (officiels ou homebrew) qui méritent vraiment qu'on s'y frotte.
Parmis les oldies et les portages : Broken Swords (titre en fr : les chevaliers du baphomet), Sam & Max, Monkey Island, Day of The Tentacle .......
Et plus récemment : Runaway, Hotel Dusk, Pr. Layton, Touch Detective I et II .........

Je vous laisse sur ce dernier proverbe, encore une fois marque de la sagesse des anciens : "Le paresseux à froid en travaillant et chaud en mangeant"

A bientôt sur la Vallée, ................... là où lutte contre le froid en réchauffant les cœurs !

 
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