Blame

Blame
par Ed et Ana

Titre Original :
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Année de sortie :
Editeur :
Collection :
Nombre de volume en France :
Nombre de volume au Japon :
Version animée :

  
  

idem 
Ed
fantastique, aventure, seinen 
seinen 
2000 
Glénat 

10 
10 (série terminée) 
non 

 
 



Du même auteur : Biomega

Fiche par Ed :



L'histoire de Blame se déroule, comme le dit lui-même le sous-titre de ce manga, "Peut-être sur Terre. Peut-être dans le futur."
Le décor est une sorte de gigantesque mégalopole qui s'étend à la verticale (un peu comme dans le jeu Necromunda, pour ceux qui connaissent). Mais c'est une mégalopole presque déserte dans laquelle on peut croiser de rares humains, des créatures mi-virtuelles mi-mécaniques cherchant à tuer tout les humains, des mutants... L'ambiance du manga est très glauque, noire et surréaliste. Le personnage principal, Killy, est une énigme à lui tout seul : la seule chose qu'on sait, c'est qu'il recherche quelque chose nommé un "terminal génétique". Dans ce monde hostile, il n'a pour seul moyen de défense qu'un pistolet à l'apparence on ne peut plus ordinaire et inofensive ; mais ce dernier, appellé "émetteur de positrons", est capable de traverser presque toute surface, sur une très longue distance, et de provoquer des dégâts d'une ampleur démesurée (d'où le nom du manga sous la forme de l'onomatopée "blame !").




C'est un manga dans lequel il y a peu de dialogues (généralement, les personnages cherchent à se pacifier mutuellement avant d'engager éventuellement la discussion). Le style du dessinateur est adéquat à l'ambiance de l'histoire, c'est-à-dire très sombre. Au-delà d'un préjugé qui présenterait ce manga comme l'odyssée d'un gros bourrin dans le monde de "Matrix", l'auteur nous invite à une véritable réflexion sur la condition humaine : des êtres humains qui ne savent plus d'où ils viennent et qui ne cherchent qu'à survivre, une technologie qui décide à sa place ce que doit être l'Homme dans ce monde, une vision de l'existence dans sa tonalité absurde, un monde dans lequel chaque rencontre peut être signe d'aliénation ou signe d'espoir...







Fiche par Ana :


Résumé.



Dans un monde futuriste lointain ( ou pas ), un jeune homme et un garçon avancent en silence, aux aguets, arpentant les méandres d’une cité souterraine faites d’une infinité de couloirs et d’escaliers.








Alors qu’ils franchissent une passerelle, ils sont abordés par un être peu avenant recouvert d’une cape. Sans hésiter, le jeune homme fait feu et aide le garçon à se faufiler par une trappe.





A peine sont-ils partis que l’être abattu est rejoint par deux individus à l’allure suspecte, plus riche de la machine que de l’humain.





Visiblement, ils sont à la poursuite de l’enfant et ne perdent pas de temps avec le blessé qu’ils achèvent. La poursuite s’engage, les armes chantent et l’enfant est kidnappé.




Son accompagnateur fait tout ce qu’il faut pour le retrouver. Après un combat acharné, il récupère l’enfant mais celui-ci est enveloppé d’une sorte de cocon et semble comateux.





Le jeune homme le confie aux soins d’une femme cyborg qui le place dans une cuve pour le soigner. Ils parlent peu mais le jeune homme dit se nommer Killy. Il refuse d’accompagner la créature et l’enfant, préférant poursuivre sa quête. Mais quelle est-elle ?




Dans ce labyrinthe sombre et dédalique, Killy révèle sa nature : il est un cyborg lui-même, envoyé par une agence gouvernementale en quête d’un terminal informatique sain. Car dans ce futur, l’enfer a pris corps sous la forme d’un virus informatique qui a pollué l’humanité, faisant d’elle un ennemi à abattre. Sauf pour ceux qui en ont réchappé, vivent dans la résosphère et dirigent le bureau gouvernemental. Plus de 500 niveaux occupent la ville souterraine, des ennemis peuvent surgir de chaque recoin mais Killy devra remplir sa mission : trouver des gènes humains sains permettant de repeupler une zone gardée hors de portée du virus.











Avis.




Série du connu Nihei Tsutomu qui s’adonne volontiers aux récits futuristes et peuplés de robotique, « Blame ! » est un manga court qui est d’une grande qualité.






La patte graphique est unique en son genre et sert à merveille l’histoire : des personnages inexpressifs, qui n’en sont que plus inquiétants, des décors inhumains, sombres, gigantesques, nus de toute vie.
L’ambiance est posée dès les premières pages et c’est un régal de justesse qui se suffit à lui-même, à tel point que les dialogues sont peu nombreux. Et cela entretient également le suspense et le mystère des tenants et aboutissants d’un récit plutôt complexe et bien trouvé. On ne sait pas trop où on est, on suit le personnage principal dans sa quête et on découvre lentement la situation actuelle, ce qui l’a provoqué, les acteurs concernés.









L’action est parfaitement maîtrisée : elle alterne avec des instants de calme plat, comme précédant la tempête, et surgit d’un coup, dans une suite de cases et de pages qui usent des encrages, des lignes de vitesse et d’un découpage au millimètre pour stimuler l’imagination et le rythme du récit. On ne s’ennuie pas en lisant « Blame ! » même s’il est pauvre en dialogues. On est comme Killy, on observe, on devine, on traque les indices… et on savoure le suspense jusqu’au bout.





Le travail de Glénat est honnête, surtout pour le rendu de ces pages qui sont en majorité très sombres et emplies d'encre.
J'ai aimé cette histoire complexe aux accents apocalyptiques du monde des robots d'Asimov!









 
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