Seigneur des Anneaux

Seigneur des Anneaux
par Be Lial et Anabel









  
 
 







 
 



Le SDA ou plus complètement Le Seigneur des Anneaux (The lord of the Ring) est une oeuvre (magistrale) littéraire écrite par l'anglish John Ronald Reul Tolkien et qui fonde les bases de l'Heroic-Fantasy, de tout ce qui en dérive, et est plus généralement considéré comme l'oeuvre merveilleuse la plus lue au monde.

Pour l'oeuvre en elle même, elle fut écrite de 1942 à 1954, et parue en 1954 et 1955 (tome 3). Elle est un roman en trois volumes, chacun des trois volumes regroupant deux "livre" et le premier volume "La communauté de l'Anneau" (The Fellowship of the Ring) contient un prologue en quatre chapitres ainsi qu'une "note", les tomes sont souvent accompagnés de cartes représentant une partie de la "Terre du milieu" (the Middle Earth) qui est le monde inventé dans lequel se déroule l'histoire du SDA. Le tome 3 quand à lui est accompagné des Appendices qui sont autant de précisions non négligeables sur l'univers incroyablement complexe et dévelloppé de Tolkien.
En effet ce roman s'inscrit dans un univers totalement créé par JRR Tolkien et sur lequel il a travaillé depuis 1912 jusqu'à sa mort. Cet univers contient des milliers de personnages, d'évènements, plusieurs langues partielles, deux langues complètes (Quenya et Sindarin) d'innombrables dates (réparties en Trois Ages, puis quatre à la fin du SDA chacun des Ages étant d'une durée approximative de 3000 ans.) On notera aussi une Genèse du SDA, qui est hors de ces Ages puisque (ce qui est normal pour une Genèse) elle date de temps immémoriaux.

Il est important de signaler que le SDA est la suite de Bilbo le Hobbit malgré la différence importante entre les deux oeuvres, Bilbo étant un roman d'aventure touchant à l'épique de même manière que le SDA mais étant destiné au départ aux enfants de John, cela se ressent dans cette lecture. Autre oeuvre traitant au monde de Tolkien, le Silmarillon qui est en fait un regroupement de textes de Tolkien à propos de ce monde, ces textes ayant été mis en ordre et connectés logiquement par le fils de JRR, on peut le voir comme un livre d'histoire retraçant l'histoire entière de la Terre du Milieu, depuis sa genèse jusqu'au commencement du Quatrième Age, le SDA nous faisant passer de la fin du Troisième Age au début du Quatrième.

Ces trois oeuvres, bien que toutes très différentes dans leur essence, sont celles que l'on retiendra lorsqu'on évoquera l'univers de Tolkien, le SDA étant certainement la plus accomplie, du point de vue du lyrisme (nombreuses descriptions, chansons et poèmes lyriques), de l'épique, de l'aventure etc. C'est d'un point de vue littéraire le chef d'oeuvre de Tolkien.
Je passe l'histoire en elle même, qui ne la connait pas ?

Le SDA a fait l'objet d'une adaptation animées (peu de succès), et d'une adaptation cinématographique à très grand succès, par le réalisateur Néo-Zélandais Peter Jackson, ainsi que de nombreuses adaptations en jeux vidéos (plus d'une dizaine, avis mitigé, beaucoup de déchet, quelques jeux sortent du lot) et je n'oserais évoquer les autres produits dérivés, tout cela dénaturant le SDA de manière trop significative, si bien que (et c'est mon avis) même certaines personnes ayant lu les livres, perdent le sens original à cause de l'abattage médiatique que nous avons du supporter ces dernières années...



De nombreux dessinateurs s'inspirent aussi de cet univers, parmi les meilleurs (selon moi) John Howe, Alan Lee et Ted Nasmith.

Je ne peux que prévenir et admettre le fait que cette définition est bien incomplète, mais le meilleur, le plus savoureux, c'est de découvrir tout cela par vous même ;)



Ajouts par Anabel :


C'est après avoir lu la définition offerte par notre valléen Be Lial, que j'ai voulu apporter ma petite pierre à l'édifice gigantesque que représente le travail de faire une fiche à peu près exhaustive sur ce monument de la littérature anglo-saxonne !

Voici donc quelques apports nés de ma maigre cervelle et de mon ami dans ma quête de curiosité à assouvir, j'ai nommé Wikipédia.

Le Seigneur des Anneaux est un roman en trois volumes bien qu’il ait été écrit en un seul tenant… et bien que Tolkien confessa s’y être repris de nombreuses fois pour certains passages qui existaient déjà à son retour du front de la Somme ( pour les curieux, voir la biographie de l'auteur).

C’est également une suite à l’aventure qu’il écrivit pour les enfants, "Bilbon le Hobbit"; qui fut un tel succès que son éditeur, Allen & Unwin, lui commanda, en 1937, une suite et apporta ainsi l’impulsion qui allait donner naissance à ce recueil maître de la fantasy encore aujourd’hui !



Ecrit d’un seul tenant, SDA fut divisé en trois tomes car le papier était encore très coûteux dans l’Angleterre d’après guerre… Tolkien s’y est attaché, plus que dans ses œuvres précédentes ("Bilbon le Hobbit"; "le Silmarillion") à décrire et à donner vie à la Terre du Milieu, univers uniqmement né de son imagination et à propos duquel il écrira que Bilbon serait tombé sans son consentement !



La première réaction de Tolkien à la demande de son éditeur de donner une suite aux aventures de Bilbon fut l’inquiétude… Bien que travaillant depuis une vingtaine d’années sur le Silmarillion, il ne voyait pas comment décrire le monde qui l’habitait. Les encouragements de son éditeur et de sa femme poussèrent Tolkien à écrire un premier jet qui retraçait une seconde aventure de Bilbon mais ce fut un faux départ au ton bon enfant, basé sur le premier succès de Bilbon visant un public d’enfants… Il y en eu d’autres jusqu’à ce que Tolkien imagine quelque chose de bien plus sombre, usant de l’anneau trouvé par Bilbon dans le premier livre pour écrire une aventure épique peuplée non seulement de Hobbits mais de sorciers, d’hommes et de monstres tous convoitant le pouvoir du maigre objet ! Basé sur un dualisme absolu, SDA explore chaque recoin de la Terre du Milieu comme le fondement du Bien et du Mal présent en tout être doué de raison.



Le fait qu’il ait poursuivi son travail d’écrivain sur SDA durant les affres de la seconde guerre mondiale transparaît tant la lutte entre les deux antagonistes est féroce, parfois désespérée et le Mal tellement puissant, avantagé, aveuglant les meilleurs de ses lumières séductrices, corrompant tout ce qu’il approche. Bien des études et des critiques ont fait ce lien entre le nazisme et ce que représentent l’anneau et Sauron et je reconnais que, même si SDA reste une fiction inscrite dans un univers merveilleux et fantastique, il a cette part d’ombre tellement concrète et intemporelle qu’elle ne peut que toucher le lecteur. Pourtant, Tolkien lui-même avait formellement décrié cette association lors de la seconde édition de son histoire épique, ne reconnaissant qu’une influence de son état d’esprit lors de l’écriture mais aucun lien direct avec les tristes évènements survenus aux quatre coins du globe.



Tolkien parlera d’écriture « dans la douleur » à cause de nombreux facteurs : la guerre dans laquelle s’engluait l’Europe et son pays, l’enjeu de ce monde qu’il avait créé de toute pièce, lui offrant des langues, des paysages, des arts, une Genèse, rendant l’ensemble si complexe qu’il devait s’y perdre parfois lui-même. Les conseils et avis de son ami et confrère C. S Lewis (auteur des "Chroniques de Narnia"), auquel il écrira « toute inspiration […] s’est complètement tarie, et j’en suis au même point qu’au printemps, avec toute l’inertie à surmonter de nouveau. » furent précieux.




Illustration de Alan Lee pour une des éditions de "les Deux Tours"

Il y a en tout 6 livres pour trois tomes… Tolkien reprit sa progression en 1946 après une longue pause dans son écriture ;



Lorsqu’il eu terminé, il présenta donc l’ensemble à l’éditeur Allen & Unwin qui lui avait commandé cette sorte de suite aux aventures de Bilbon mais exigea que l’édition du SDA soit couplée avec celle du Silmarillion, ce que Allen & Unwin refusa compte tenu de la quantité que cela représentait déjà de publier le SDA.
Dépité et surtout vexé, Tolkien se laissa séduire par un éditeur concurrent, Collins. Après des mois de tractations, les associés de cette maison d’édition n’étant pas d’accord avec Milton Waldman qui avait incité Tolkien à se tourner vers eux, l’auteur fit son mea culpa auprès de Allen & Unwin qui s’empressa de lui faire savoir que leur enthousiasme de la première heure était toujours présent mais qu’ils ne pouvaient pas, vu les circonstances économiques d’après-guerre faire plus qu’une première publication du SDA seul.



Pari tenu : les premières sorties en librairie, pour un total modeste furent presque triplées lors de la sortie du "Retour du Roi" (passant d’un premier tirage à 4 500 exemplaires pour la "Communauté de l’Anneau"; à 12 000 copies pour le troisième volet !).



Le succès fut retentissant dans toute l’Europe et même aux USA où certains éditeurs peu scrupuleux cherchèrent à tirer profit de l’œuvre en éditant sans aucun droit légal. La France connu le SDA en 1972. Le succès fut au rendez-vous, public et critique.


On sait pourtant qu’en Angleterre, les critiques ne furent pas toujours à la hauteur de l’œuvre telle que nous l’appréhendons aujourd’hui : bien des spécialistes dont l’avis était suivi par nombre d’intellectuels attachés aux nouveautés littéraires jugèrent de prime abord SDA comme une épopée pour enfants ! Tout en remarquant que cette œuvre « exerce une fascination indéniable », qu’elle « possède quelque chose d’indéfinissable et de marquant ».



La vérité est sans nul doute que le monde d’après-guerre n’était pas encore prêt pour l’univers de la Fantasy tel que celui auquel Tolkien donna naissance.




L'affrontement entre le Balrog et Gandalf imagé par le talent de John Howe.

Les traductions étaient parfois inégales surtout à cause des noms et langages créés par Tolkien qui se pencha ardemment sur le problème. Grand linguiste, il reconnut sagement que les manquements dans les traductions n’étaient pas dûs au manque de talent des traducteurs ( en France la première version fut le travail de Christian Bourgeois, connu pour ses traductions sans faute de Dickens et Poe) et rédigea une sorte de guide des noms pour tout un chacun « Guide to the names in The Lord of the ring ».



Influences de Tolkien :



Il est bien difficile compte tenu de l’univers tout à fait inédit que fonda Tolkien de décrire des influences précises sans trahir son imagination et son œuvre. On peut avancer que la philologie, les contes de fées, la mythologie et les sagas norroises telles que Beowulf et le Kalevala finlandais qui parle de l’anneau des Nibelungen sont présents derrière ce qui présida à l’esprit du grand écrivain. Mais n’oublions pas qu’il nia lui-même s’être inspiré de la saga germanique sur les Nibelungen…



Car tout ce qu’il créa se retrouve aujourd’hui dans le vaste genre de la fantasy littéraire : la carte comme point de départ, un passé imaginaire tracé d’une main sûre afin de ne pas égarer le lecteur et de conférer toute sa réalité au monde créé, un langage, des noms de lieux, des espèces différentes ayant un passé commun, des poèmes, des chants qui illustrent cette histoire mythique inventée de toute pièce, jusqu’à un alphabet ! Bon nombre des références inventées par Tolkien se retrouvent maintenant dans les œuvres de ceux qu’il a inspiré, influencé, offrant une alternative aux classiques genres ayant traversé les âges humains.

Quelques exemples connus sur la Vallée : Le cycle de Pendragon, La roue du temps...


Tolkien est, à n’en pas douter, le père de la Fantasy. Cherchez un roman de fantasy qui n’ait pas son empreinte, il n’y en a pas !




Pour en savoir encore plus :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Seigneur_des_anneaux





Pour note en rapport avec les lignes de Be Lial : John Howe, Alan Lee devinrent artistes illustrateurs à cause de l’influence de Tolkien dans leur propre parcours mais surtout parce qu’on leur commanda des illustrations pour les nouvelles rééditions !








 
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