Invasion Los Angeles

Invasion Los Angeles
par Satan

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Origine :

  
  

They Live ! 
John Carpenter 
Larry J. Franco 
Alive film
Roddy Pipper (Nada), Keith David (Franck) 
Sci-Fi, anticipation, horreur 
19 avril 1989 
Etats-Unis 

 
 

Informations complémentaires :
Scénariste : John Carpenter (sous le pseudonyme de Franck Armitage), d'après une nouvelle de Ray Nelson (Eight O'Clock In The Morning, Les Fascinateurs).
Bande Son : John Carpenter et Alan Howarth


Ce mois-ci le thème est John Carpenter alors, je vais me pencher sur son film le plus limpide mais aussi un des plus rentre-dedans, j'ai nommé Invasion Los Angeles soit They Live ! en V.O pour les puristes.

Synopsis : En chaussant une paire de lunettes noires, John Nada, un vagabond, fait une découverte stupéfiante, des aliens, les fascinators, ont infiltré notre monde pour mieux le contrôler. Ces derniers se cachent sous les traits des politiciens et autres personnes influentes parmi les médias et utilisent les moyens de communications de masse (la télévision) pour faire passer leurs messages d'asservissements aux terriens. John Nada tente alors d'organiser une résistance.

Analyse : Tourné après le cuisant échec commercial de big trouble in little china pour Universal avec un petit budget ce film peut en quelques sortes être la profession de foi d'un auteur dégouté par un système uniquement régi par le fric mais s'arrêter là serait simpliste car si Carpenter est bien un auteur qui se révèle pleinement avec des petits budgets, c'est aussi et surtout un homme qui s'interroge sur les dérives de sa société qu'il hait autant qu'il l'aime. C'est un homme naïf qui ne croit plus en son système mais qui aimerait y croire à nouveau. John Nada c'est un peu lui, tout d'abord, ils ont le même prénom et puis nada en Espagnol signifie "rien" et, à cette époque (et toujours maintenant) c'est ce que Carpenter est pour les studios, un moins que rien qui ne rapporte pas grand-chose, tout comme John Nada qui est un simple vagabond. Les fascinators, sont le pendant "carpenterien" de la société de consommation. Ils utilisent les médias comme moyens de propagande, ils régissent vos vies de A à Z. C'est le capitalisme que Carpenter décide de nous montrer sous son vrai visage et en anarchiste turbulent qu'il est, il va nous montrer comment le détruire et nous poser des questions. Comme dit son acteur principal : "une société qui oublie ses pauvres doit sérieusement se remettre en question". La grande trouvaille du film c'est de jouer sur la perception oculaire du héros et de passer en noir et blanc lorsqu'il chausse ses lunettes. Le noir et blanc n'est d'ailleurs pas anodin, noir et blanc c'est la vision manichéenne que nous livre Carpenter dans ce film. Ce film reste tout de même un brulot jeté a la face d'une Amérique qui réélisait George Bush Sénior. Et malgré son manichéisme évident, la force du sujet et du sous-texte font que ce film est une grande claque.

Enfin, ceci n'est que mon avis, et vous avez (presque) le droit de ne pas être d'accord avec moi.
N'oubliez pas, Ils sont parmi nous.

 
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