Sonderkommandos, dans l

Sonderkommandos, dans l'enfer de l'enfer
par ana









  
 
 







 
 

Heureusement pour le devoir de mémoire, il existe beaucoup de documents, d’écrits et d’informations collectés grâce aux survivants et aux archives maniaques du système concentrationnaire Nazi concernant la Shoah et tout le processus qui l’a rendue possible.



Pourtant encore aujourd’hui alors que les survivants sont de moins en moins nombreux à pouvoir encore porter leur voix à nos oreilles, il est une part de l’histoire des camps qui demeure peu connue parce que plus honnie encore que toutes les horreurs imaginables qui furent rapportées. C’est ce que vécurent les membres des Sonderkommandos.




Les Sonderkommandos ou commandos du crématoire étaient des unités de travail composées de juifs que l’on sélectionnait à leur descente des trains comme pour n’importe quels autres malheureux. La différence étant que ces hommes (exclusivement des hommes) étaient non pas seulement sélectionnés pour travailler (et non pas immédiatement pour la chambre à gaz) mais pour toutes les pires tâches d’un camp d’extermination : tri des affaires abandonnées par les arrivants, rasage des têtes voir plus avant l’entrée dans les chambres de mort et surtout enlèvement des corps une fois le gazage terminé.




Dans cet enfer de l’enfer, les membres du Sonderkommandos étaient donc surtout en charge de vider les chambres de cadavres, de récupérer les dents en or au passage et de porter les corps dans les fours crématoires. Le sommet de l’horreur s’il est imaginable fut lorsque ces hommes découvraient un proche parmi les corps ou bien quand les morts étaient trop nombreux, le rythme trop lent et que des brasiers à ciel ouvert devaient être alimentés directement par les cadavres.




Dans les camps d’Auschwitz-Birkenau, de Sobibor, de Treblinka, de Belzec, de Chelmno, camps d’exterminations munies donc de chambres à gaz et de crématoires, les équipes de Sonderkommandos étaient constituées de 10 à 20 personnes qui n’avaient d’autre choix que se plier à la monstruosité de ce qui était exigé d’eux. Tout en sachant qu’eux-mêmes témoins des pires méthodes Nazi, ils étaient de toute façon condamnés à mort. Il n’était pas exceptionnel qu’après une énième tâche plus horrible que les autres (le vidage des fosses communes en 1942 pour mettre les corps de la Shoah par balles dans les fours), une équipe entière fut à son tour gazée et remplacée de suite par de nouveaux venus.

Dans cet enfer, les membres des Sonderkommandos étaient non seulement mal vus par les autres à cause de leurs tâches mais aussi parce qu’ils étaient privilégiés car bien nourris et épargnés du froid. Témoins maudits, ils tenaient le coup en écrivant leur quotidien, parce qu’ils se savaient en sursis et certains qu’ils ne pourraient autrement témoigner que de manière posthume. Leurs textes sont enterrés un peu partout dans les lieux de martyre, mais sur le nombre de ceux qui furent membres forcés de ces équipes, seuls quatre textes ont été retrouvés, le dernier en 1980 à Auschwitz. Ils sont publiés dans cet ouvrage :





Deux révoltes furent organisées par des membres des Sonderkommandos, une à Auschwitz et une à Treblinka. A chaque fois, la répression fut sanglante, tous furent finalement exécutés mais une maigre victoire en sortit à Auschwitz-Birkenau car le bâtiment qui leur servait de baraquement fut incendié et définitivement mis hors d’usage, impliquant un retard dans le fonctionnement incessant des chambres de mort.



Néanmoins, encore de nos jours, on ne parle que peu des ces unités de travail de la mort, les rares survivants ont témoigné pour la Commission soviétique de 1945 et lors des différents procès concernant Auschwitz après avoir dû se fondre dans la masse des survivants à la libération des camps. On connaît surtout le témoignage de Filip Müller qui a participé au film « Shoah » de Claude Lanzmann et écrit « Trois ans dans les chambres à gaz » paru en France en 1980.




Sources : Wikipédia, http://www.sonderkommando.info/ , Google images.




 
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