Démineurs

Démineurs
par ana

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Acteurs :
Genre :
Année de sortie :
Origine :

  
  

The Last Locker 
Kathryn Bigelow 
First Light Production, Kingsgate Films 
Summit Entertainment
Jeremy Renner, Anthony Mackie, Biran Gerahty, Guy Pearce, Ralph Fiennes, David Morse, Evangeline Lilly 
Guerre 
2009 
USA 

 
 




Scénario : Mark Boal
Durée : 131 min
Sortie : 2009

Synopsis.

Bagdad, année 2004.

Une brigade d’intervention, la Victory Company est en opération au cœur de la ville, comme plusieurs fois par jours. Les choses se déroulent comme souvent, un œil sur l’engin explosif à quelques mètres, l’autre œil rivé sur les curieux, le fusil pointé sur eux au cas où l’un d’eux serait le détenteur du déclencheur à distance.




Le matériel ne se prête pas facilement aux exigences du terrain caillouteux aussi le sergent en chef décide t-il d’enfiler sa combinaison et d’aller attaquer l’engin à mains nues. Engoncé dans sa tenue, l’homme met en place la charge visant à détruire le danger à distance. Soudain, ses compagnons hurlent, il fait demi-tour et fuit de son mieux mais la bombe fait son œuvre et il tombe.







Peu de temps passe avant qu’un nouveau gradé ne reprenne le commandement. Le sergent James a œuvré en Afghanistan avant, il connaît les rouages du déminage par cœur. Mais il apparaît rapidement à ses subordonnés Sanborn et Eldridge qu’il est une vraie tête brûlée. Sans crainte apparente, le sergent James affronte jour après jour de nouvelles bombes artisanales, joue avec sa vie et celle des soldats car, tandis qu’il s’occupe d’un adversaire de métal et de fils, ses équipiers ont pour devoir de garder les yeux rivés sur tout mouvement de la population irakienne. Car derrière chaque visage, chaque geste du bout des doigts peut se cacher un terroriste ou une bombe humaine…





Avis.


"The Last Locker" désigne en anglais l'endroit où l'on arrive lorsque l'on a échoué à une épreuve...

Malgré une bande annonce choc, je n’avais pas été voir ce film en salle. Je l’ai donc découvert récemment et ce fut une aventure intéressante.

Le pari était risqué pour la réalisatrice Kathryn Bigelow… filmer en Jordanie, être une femme en action dans un pays conservateur et musulman, ne pas tomber dans le cliché (et avec ce genre de sujet, il peut y en avoir plus d’un), attirer les foules avec un sujet sensible, sans vraie tête d’affiche en guise de premiers rôles…




Car le premier rôle est tenu par un binôme hélas devenu évident, celui de l’Irak et de la guerre. Chaque plan montre, affiche, expose ce couple fabriqué par l’homme et ses dérives. Le second grand personnage est le travail lui-même, qui donne son titre au film, le déminage. Peu importe que les personnages principaux soient de parfais inconnus des grandes productions hollywoodiennes, ce qui ressort de ce film réside dans autre chose.

1 _ un décryptage anatomique du travail que font les démineurs de l’armée en temps de guerre, et pas seulement la manipulation mais tout le contexte qu’il y a autour : risques en détail, conditions de travail, visualisation de la nature des matières premières… des conséquences, du stress… Sur ce point les effets visuels sont à souligner pour leur qualité.




2 _ l’opposition entre ceux qui ont nourrissent une peur paralysante qui les persuade que la mort les attrapera bientôt à force de jouer ce jeu dangereux et ceux qui ne vivent que pour ces quelques minutes d’adrénaline, qui donnent tout d’eux et pas seulement dans un égoïsme sentiment de puissance mais aussi parce qu’ils se savent capables de sauver des vies en trompant la mort.

3 _ la description sous-jacente de l’état psychologique de ces hommes qui affrontent la mort tous les jours, fiers ou non, ils sentent qu’un décalage ou même un gouffre se creuse entre eux et le reste du monde qui ne peut avoir aucune idée de ce qu’ils vivent ou ont vécu.



Ce qui m’a plu également c’est le rappel à un certain « Platoon » puisqu’on retrouve de bons ingrédients : le chien de guerre un peu fou, la conscience de la tragédie que représente toute guerre… mais avec un dosage différent. Le chien de guerre est rattrapé par son humanité et l’on ne tombe pas dans le même pathos exacerbé typique de l’œuvre d’Oliver Stone (même si j’adore).



Ce qui m’a moins plu : la caméra qui bouge beaucoup et beaucoup trop…. Le séquençage des scènes qui se répète : chaque jour est un nouveau tour de déminage dans des circonstances identiques mais dont on explore graduellement toute l'étendue des risques. A voir...


Le contraste une fois rentré est sidérant...


Sources : édition DVD du film, Wikipédia, Google images, Dailymotion.





 
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