Code Quantum

Code Quantum
par ana









  
 
 







 
 




Titre original : Quantum Leap
Genre : science fiction, suspense, drame, comédie
Acteurs principaux : Scott Bakula, Dean Stockwell
Production : Donald P. Bellisario
Diffusion : NBC, M6, 13e rue, Série Club
Musique : Mike Post, Velton Ray Bunch
Origine : USA
Nombre épisodes : 94




Synopsis.



Année 1999, Samuel Beckett est un scientifique de génie. Tout lui a toujours réussi dans la vie avec une étonnante facilité. C’est donc avec ferveur qu’il s’est engagé, avec le soutien financier du ministère de la Défense américaine, à mener à bien une expérience de déplacement temporel. Après des tests sur des cobayes animaux, il ne résiste pas à la tentation d’être volontaire pour la première expérience sur un humain.




Celle-ci est un succès. Quoique…. Sam se retrouve dans la peau de quelqu’un d’autre : il est dans le corps d’un pilote d’essai des années 60 en plein test de franchissement du mur du son ! Heureusement pour lui, Sam ayant des aptitudes très aiguisées pour tout et rien, il s’adapte vite et revient les pieds au sol en un seul morceau. Mais il est confus : ce saut dans le temps l’a privé de son corps et de sa mémoire. Il agit et parle donc comme un amnésique, persuadé tout de même que le visage que lui montrent les miroirs n’est pas le sien. Son salut apparaît sous la forme d’un hologramme que lui seul peut voir, son plus ancien complice, Al. Farfelu mais décidé à le soutenir, Al lui rappelle qui il est et comment il en est arrivé là. Ensemble, ils comprennent que si Sam veut quitter cette époque et ce corps, il doit accomplir quelque chose attendu par le destin. Mais quoi ? La clé est le changement, Sam doit changer un évènement de la vie de l’entourage proche de celui dont il a provisoirement pris la place. Les informations venues du futur par le biais de Al sont des sources indispensables. Une fois sa mission accomplie, Sam attend le transfert vers son corps. Au lieu de ça, il se réveille sous une nouvelle apparence, dans une autre époque. Et son voyage n’est pas près de se terminer. Le hasard ou une force supérieure l’envoie d’un corps à un autre à travers le temps et l’histoire des Etats-Unis et Sam devient un redresseur de torts…









Avis.



Un scénario de départ original qui n’a cessé d’être étoffé avec beaucoup de finesse et de talent par ses scénaristes.

On a pris un génie qui sait tout faire ou presque mais qui ne vit qu’enfermé dans son petit monde scientifique étriqué, on l’a placé dans une situation impossible qui l’oblige à se frotter au contact des autres, à leur vie, à leurs tourments, aux accidents ou grands faits historiques des Etats-Unis. Peu à peu, Samuel Beckett grandit en tant qu’homme mais surtout en tant qu’humain.

Il incarne tour à tour un chauffeur noir au temps de la ségrégation qui devra ouvrir le cœur de la vieille femme qu’il assiste et dont la voix pèsera pour l’abolition des lois ségrégationnistes, il se retrouve dans le corps d’un garde du corps de John Kennedy quelques jours avant son assassinat, dans le corps d’un espion de la CIA, dans celui d’un jeune homme noir amoureux fou d’une fille blanche en plein cœur des émeutes raciales de Los Angeles, et plus souvent dans la peau de gens qui n’ont rien laissé de leur empreinte dans la grande histoire mais qui ont joué un rôle dans celle de nombres de leurs semblables. Du moins le font-ils lorsque leur corps est possédé par Sam.






Dans la peau d'un trisomique léger, pour un gars qui est un génie, c'est un vrai rôle de composition...


On a donc majoritairement une dominante fantastique et dramatique avec un zeste de suspense. Là-dessus se greffent des instants comiques apportés par le personnage de Al : ancien militaire décoré et survivant des geôles vietnamiennes, Al est à la fois sérieux, sympathique mais surtout totalement délirant. Il passe son temps à séduire et à divorcer dans la vie réelle et à pousser Sam à coucher avec toutes ses rencontres féminines ou à les reluquer lui-même, profitant du fait qu’il est invisible pour tout le monde en dehors de son ami. Il est l’exact opposé de Sam. Ce dernier n’est que sérieux et rationalisme tandis qu’Al dédramatise les événements, lui montre sans cesse le bon côté des choses, le soutien par des allusions graveleuses qui n’ont d’autre but que de détendre son ami. Mais Al est le copilote indispensable de Sam car chaque nouveau saut dans le temps le met dans une situation déstabilisante et il doit attendre qu’Al le contacte et lui explique qui il est censé être… Bref des situations dramatiques, périlleuses etc… mais aussi parfois très drôles : Sam peut aussi bien incarner un homme qu’une femme et une fois dans le corps d’une femme, il en porte les vêtements et le maquillage ! On voit donc l’acteur vêtu de bas résilles, de talons, de sous-vêtements féminins qui laisse parler sa véritable force physique lorsque celle qu’il possède est un peu trop collée par la gent masculine…




Et hop ! Dans le corps d'une femme qui va accoucher !


Sans oublier que le fait de parler avec Al revient à se faire passer pour quelqu’un qui parle tout seul aux yeux des autres !



De sympathiques guest stars qui depuis sont devenues des grands noms du cinéma et de la TV : Michael Madsen, Joseph Gordon-Levitt, Eriq LaSalle, Teri Hatcher, Marcia Cross, Jason Priestley, Tia Carrere, Jenifer Aniston…



« Code Quantum » est sans doute la meilleure série que j’ai vu dans la première moitié des années 90. Une large palette d’aventures, de possibilités, de dénouements, d’intrigues, d’émotions… la vie propre des personnages principaux que sont Sam et Al devient parfois, le temps d’un épisode le challenge du moment, et là tout se complique, il faut choisir entre ce qui doit être fait et ce qu’ils aimeraient faire pour changer leur futur, celui de l’époque d’où ils viennent. Empêcher le frère ainé de Sam de se faire tuer au Vietnam et donc la tragédie qui a détruit sa famille, dire à la première femme de Al, son seul grand amour, qu’il n’est pas mort au Vietnam, seulement prisonnier et qu’il lui reviendra afin qu’elle n’en épouse pas un autre…


Des retrouvailles en aveugle pour elle, mais inespérées pour lui...



Enfin, sur le fond, on explore l’histoire des Etats-Unis, les épisodes glorieux comme les tristes périodes qui ne sont pas montrées avec fard mais honnêteté. C’est vraiment une réalisation de grande qualité de ce point de vue. Par manque de budget, elle fut stoppée malgré son succès et pour marquer leur désaccord et l’espoir qu’il y aurait une suite, les scénaristes ont laissé Sam voyager dans le temps jusqu’à la dernière image !





 
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