Sommet des Dieux (Le)

Sommet des Dieux (Le)
par ana

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Nombre de volume en France :
Nombre de volume au Japon :
Version animée :

  
  

Kamigami ni itadaki 
TANIGUCHI Jirô, YUMEMAKURA Baku
aventure, suspense, drame 
seinen 
2004 
Kana éditions 
Made In

5 (série terminée) 
non 

 
 





Résumé.



Juin 1924, 8 260 mètres, Mont Everest.

Deux hommes avancent prudemment, respirant lentement mais difficilement, respectant les contraintes de l’altitude et les caprices de la montagne qui s’étend encore face à eux, majestueuse, dangereuse.




Un peu plus bas, à 7 900 mètres, un troisième personnage fait un arrêt pour récolter un échantillon de fossile prisonnier depuis des ères, preuve que peut-être l’océan recouvrait cet espace autrefois. Cela fait trois mois que les trois compagnons ont quitté l’Angleterre pour l’aventure du mont Everest, l’un des sommets dépassant les 8 000 mètres d’altitude, un défi à lui seul. Le géologue Odell poursuit son chemin, pensant rattraper ses amis à son rythme, mais il constate bientôt qu’ils n’ont pas pris tant d’avance que ça… Il ne peut en deviner la raison mais il s’inquiète : il reste peu de temps avant la nuit. Irvine et Mallory avancent toujours sous les yeux de Odell, disparaissent derrière une masse mouvante de nuages et… se volatilisent. Ce fut la première ascension du mont Everest et elle se termina par deux disparitions.



1993, Katmandou au Népal. Fukumachi, un alpiniste photographe japonais, se promène dans la ville et tombe en arrêt devant un appareil photo Kodak visiblement ancien. Il fait très vite le lien avec le nom de Georges Mallory, célèbre alpiniste disparu en 1924 dans le cœur du mont Everest avec son compagnon de cordée Andrew Irvine. Mais comment l’appareil est-il arrivé jusqu’ici ? Sa pellicule est-elle encore à l’intérieur ? Révèlera t-elle la clé du mystère même après tout ce temps ? Peine perdue, Fukumachi se fait voler le fabuleux trésor ! Mais à force de recherches, il rencontre un autre alpiniste, Habu Joji. Ce dernier est également connu pour son génie mais il n’a plus fait parler de lui depuis des années, depuis qu’un jeune homme est mort alors qu’ils grimpaient en duo… Pourtant, il semblerait que ce soit lui qui ait retrouvé le fameux appareil photo. Décidé à percer le secret, Fukumachi se laisse convaincre et commencer à s’entraîner afin de pouvoir accompagner Habu dans une ultime ascension du mont tueur, l’Everest.






Avis.

Chef d’œuvre !

Baku Yumemakura a d’abord écrit un roman d’après l’histoire réelle de l’ascension manquée de Mallory et Irvine. Un roman si réussi que lorsqu’on lui proposa de l’adapter pour un manga, il accepta dès lors que le nom de Jirô Taniguchi fut cité pour le travail graphique.

Dès les premières pages, aucun doute n’est permis : le duo fonctionne à merveille. L’histoire est prenante du début à la fin, les personnages sont parfaitement définis, leurs caractères réalistes et poignants de vérité. On partage l’aventure d’hommes qui aspirent à une liberté qui ne peut se conquérir qu’à travers une lutte acharnée avec la Nature et ses pires éléments.




Pour soutenir cette qualité, la « patte » de Taniguchi, toujours impeccable, séduisante, acérée, se plie sans difficulté apparente à l’exigence du scénario. Visages de caractère, expressivité des émotions, attention maniaque du détail de chaque éléments de décor, des vêtements, de l’équipement, des situations…




Chaque trait de plume renforce la tension, le dynamisme des scènes, que ce soit dans les rues d’un Katmandou plus vrai que le vrai ou dans le désert blanc et escarpé de la montagne, les personnages collés aux parois rocheuses, se cramponnant de toutes leurs forces à leur corde comme à la vie d’un de l’autre. La relation Fukumachi-Habu est à la fois fraternelle et conflictuelle mais quelque part toujours passionnelle car elle n’existe que dans un but commun, un rêve à partager qui n’accepte aucune entrave, pas même celle des femmes ou du renoncement. Sauf peut-être aux prémices de la mort...

Et quand le suspense et l’action laissent la place à la contemplation, une poésie imagée s’empare des pages et nous donne furieusement envie d’aller voir ces paysages exceptionnels que peu d’êtres humains remportent le droit de dévorer du regard, oubliant le danger qui rôde, l’inhospitalité absolue, pour mieux se perdre dans les beautés de l’Himalaya.

On frémit avec les héros du « Sommet des Dieux », on peut ressentir la douleur née de leurs efforts, l’angoisse de la chute, l’espoir de vaincre le défi que représente la montagne.

Si le prix des tomes est élevé par rapport à la majorité du manga (18 euros pièce), je ne peux que vous dire ceci : la qualité est exceptionnelle pour ce titre car nous avons droit à un format 25 x 18, une épaisseur de papier supérieure, une impression dans tache ni fautes, une traduction correcte, une couverture cartonnée avec jaquette couleur et des pages couleurs pour commencer chacun des 5 tomes. Bref, pour cette fois, bravo à Kana qui soigne toujours autant sa collection « Made In », ce qui fait que l’on en a pour son argent ^ ^




« Le Sommet des Dieux » est un des chefs d’œuvres du manga qui se classe bien au-delà même du domaine manga pour atteindre les sommets de la BD Internationale (pour preuve le prix de la BD au salon de la BD d'Angoulême en 2005).



Du même genre : « Ascension ».



Sources : moi ^ ^ , Wikipédia, Google images, mangafox

 
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