Cold Case : affaires classées

Cold Case : affaires classées
par ana









  
 
 







 
 






Titre original : Cold Case
Créateur : Meredith Stiehm
Production : Jerry Brukheimer
Acteurs principaux : Kathryn Morris, Danny Pino, John Finn, Jeremy Rachtford, Thom Bary, Tracie Thoms
Nombre d'épisodes : 156


Synopsis.



Philadelphie.

Les bureaux de la police criminelle de la ville sont dotés d’une section plutôt mal vue, celle que personne ne demande pour mutation, la brigade d’enquêtes des meurtres jamais élucidés. C’est justement pour cette raison que la petite équipe qui la constitue est à mille lieues des standards de la police américaine. Que ce soit Lilly Rush, première femme inspectrice à y être intégrée et acharnée du travail, Scotty Valens, John Stillman, Will Jeffries ou Nick Vera, tous ont un point commun : ils cherchent à exorciser leurs propres démons au travers des réponses qu’ils apportent à des enquêtes restées mortes. Au fil du temps et des affaires finalement résolues, chacun parvient à se trouver, à mettre des mots sur ses blessures passées. Car le lien entre les drames du passé et ceux du présent ne se rompt jamais…



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Avis.



Finie la mode des séries policières ne reposant que sur des gros durs et leur talent de bagarreurs. Avec « Cold Case » on entre de plein pied dans une autre dimension du genre : l’aspect réaliste et humain, celui qui transcende les codes et les partis pris pour faire évoluer des personnages complexes en même temps que leurs enquêtes.



L’aspect mélancolique et dramatique est d’emblée donné par le ton du générique, emprunté au morceau du groupe E.S Posthumus, « Nara ».



Le schéma est le même : chaque épisode débute sur une scène tournée sur une pellicule vieillie de façon à montrer le caractère ancien des faits, la découverte d’un corps, un dossier qui vient s’ajouter aux affaires non classées.




Générique. Enquête relancée par un fait récent ou un témoignage nouveau. Les enquêteurs rouvrent le dossier, revisitent les lieux, ré-entendent les témoins et leur font cracher des détails passés sous silence, les langues se déliant mieux avec le temps… Résolution, non sur fond de victoire de la justice mais plutôt avec mélancolie sur le temps et les vies gâchées à attendre, à souffrir du mensonge etc…










On a deux points forts avec cette série.



D’abord des enquêtes très variées pour la simple et bonne raison qu’elles nous obligent à remonter le temps, à reconsidérer notre vision du monde actuel avec recul afin de se placer dans l’époque donnée. Par la même occasion, on visite une partie de l’histoire de Philadelphie et donc une part de l’aventure US. Et quand je dis que l’on visite, ce n’est pas par hasard : on explore véritablement les époques, par d’habiles jeux de flash-back qui relookent les acteurs et les lieux de chaque drame d’un plan à un autre, sautant de leur image du présent à celle de leur passé, le tout avec un fond sonore que je qualifie de véritable musée de la musique US ! Jazz, Gospel, R&B, Pop, Rock, Rock’n’roll, Hard rock, disco etc… On saute des années 2000 aux années 40, 50, 60, 70 etc… et l’on se joint aux souvenirs des uns, à l’état d’esprit des autres, on fait le même effort que les enquêteurs : nous replonger dans une époque pour comprendre les faits. Et c’est sans fausse pudeur que la série nous montre l’envers du décor idyllique de l’Amérique, racisme, ségrégation, homophobie, maltraitance d’enfants, avortements clandestins…


L'ère du disco !



Les affaires non classées c'est aussi de la poussière !


Ensuite, nous avons droit à des protagonistes très intéressants dans le sens où leur personnalité est bien présente dans le jeu des comédiens tout en étant exposée au compte-goutte au spectateur. On découvre, suivant les enquêtes qui les touchent plus que d’autres, les raisons qui ont poussé ces héros discrets à s’engager dans une voie peu valorisante de leur métier. Leur passé est souvent un poids qui est un moteur dans leur travail quand il n’est pas un frein.



Son enfance tourmentée et marquée par un acte d'une rare violence a fait de Lilly ce qu'elle est : un bon flic.


John Stillman est le chef de la brigade, il a fait toute sa carrière dans la police, mais une affaire a détruit son mariage et le hante encore...


Scotty Valens traîne bien des soucis familiaux avec lui, mais surtout un, celui d'une amie d'enfance malade...


Nick Vera semble le plus insouciant mais son implication dans son travail et l'absence d'enfant dans son mariage lui donnent des déceptions à supporter...


Depuis que Will Jeffries est veuf, par un accident dont il s'en voudra toute sa vie, il ne se dévoue plus qu'à son travail...


C’est subtilement dosé dans le scénario de chaque épisode. De sorte que l’équilibre entre les enquêtes et la vie privée des protagonistes principaux est constant, chose rare.



Point noir : du fait de la grande variété de sa bande sonore, « Cold Case » n’existe pas en DVD hors des USA car les droits devant être versés aux auteurs des chansons et autres morceaux d’anthologie seraient trop lourds à payer pour la production (U2, Bruce Springsteen, Bod Dylan, Nirvana, Johnny Cash pour n’en citer que quelques uns). C’est ce même problème qui a mis fin à la série car les coûts devenaient trop élevés…




Sources : Wikipédia, Google images, Youtube, moi ^^



 
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