Princesse Sarah

Princesse Sarah
par ana

Titre Original :
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Année de sortie :
Nombre d'épisodes :
Version papier :

  
  

Shokojo Sera 
Nippon animation
TF1
drame, tranche de vie 
shojo 
1984/1985 
46 
non 

 
 




Réalisateur : Fumio Kurokawa
Scénario : Ryuzo Nakanishi d’après le roman « Little princess » de Frances Hodgson Burnett




Résumé.



Londres, 19e siècle. Sarah Crewe débarque du bateau qui l’a ramenée sur sa terre natale en compagnie de son père, son seul parent. Riche homme d’affaire ayant fait fortune aux Indes, il revient à Londres pour placer sa fille dans un pensionnat renommé car il pense que c’est là sa place et non par monts et par vaux avec lui.





Elle est encore une enfant et il souhaite qu’elle reçoive une éducation stylée très anglaise. C’est donc dans la pension tenue par les sœurs Mangin que Sarah va s’installer pour les prochaines années, celles de son adolescence. Bien que la jeune fille ait du mal à supporter sa séparation d’avec son père, elle se fait rapidement des amies, d’autant qu’elle a droit à un traitement de faveur dans la place, avec un étage et un véritable appartement réservés pour elle seule.




Cette richesse attire autant la fausse amitié de certaines pensionnaires que celle moins intéressée d’autres camarades qui voient surtout la gentillesse de Sarah qui ne cherche pas à étaler sa fortune. Intelligente, jolie, bonne élève, tout pourrait aller au mieux si le monde de Sarah se s’écroulait pas du jour au lendemain : son père est subitement décédé et sa fortune envolée. Furieuse de penser que les frais engagés pour son installation ne seront jamais remboursés, Gertrude Mangin décrète que Sarah devra travailler pour la pension à toutes les tâches domestiques.






Sarah se voit reléguée au grenier avec pour seules possessions la poupée de porcelaine offerte par son père et un de ses livres. Dès lors, Sarah va travailler dur, enchaîner les corvées les plus rudes et endurer la méchanceté de ses anciennes fausses amies. Dans son malheur, elle peut compter sur l’amitié de Lottie, la plus jeune pensionnaire qui s’est attachée à elle, d’Ermengarde / Marguerite qui a son âge, de Becky qui est aussi une domestique de son âge et l’aide au mieux à remplir ses tâches et se faire à la dureté de sa nouvelle vie et de Peter, fils de marchand que Sarah avait rencontré sur le marché.


Becky, le soutien sans faille



Sarah dans des jours meilleurs, Lottie et Peter


Au fil des mois, Sarah passe de durs moments mais apprend de la valeur de l’amitié véritable et le fossé qui sépare les classes sociales. A travers les épreuves, Sarah va grandir et voir son courage récompensé.


Une bonne nouvelle pour Sarah ?



Avis.


Diffusée par deux fois sur La Cinq puis TF1, « Princesse Sarah » a connu un beau succès qui perdure sur Gulli. Même si le fond de l’histoire est triste et peu réjouissant pour un programme destiné aux enfants, rien n’est jamais choquant. Ce petit dérivé des malheurs de la très populaire « Candy Candy » montre d’une manière habile la difficile existence des enfants à l’époque victorienne, surtout de ceux qui n’avaient pas la chance de naître riches. Pas d’école mais le travail dès que l’on était capable de tenir sur ses jambes et de porter un fardeau en même temps, sans considération pour la jeunesse, voilà ce que vivaient les petits anglais et bien d’autres au 19e siècle.




Il y a rarement des exagérations dans le scénario et l’on reconnaît la combinaison bien menée d’un scénariste japonais adaptant un roman anglais.

Le graphisme est à la fois minimaliste puisque les personnages sont réduits à un physique simple qui leur est propre (pas d’effets de détails sur le traitement des cheveux, des vêtements etc…, peu de changements dans les vêtements d’ailleurs) mais gagne en expressivité, ce qui importe d’ailleurs le plus pour le déroulement de l’histoire.

Pour ce qui est du traitement des décors, celui de la pension est soft et très « british » d’époque, que ce soit la façade extérieure ou les pièces et couloirs/escaliers intérieurs. En revanche, dès que Sarah franchit le seuil, on découvre un peu le Londres de l’époque, les rues sales, les rues chics, la mode de l’époque, la mentalité des gens selon leur classe sociale, les ambiances, les architectures… on a même un épisode présentant un des fameux gardes de la couronne qui, sans un mot ni un regard, quitte son immobilisme légendaire pour aider notre héroïne, un grand moment !

« Princesse Sarah » est une belle série qui se regarde avec intérêt et à tout âge. Le message étant que si l’on fait des efforts, on est récompensé, quelle que soit l’épreuve à endurer et surtout si l’on accepte le soutien d’autrui.



L’édition française ne fut pas trop désastreuse, les prénoms étant déjà européanisés… le générique n’est pas trop mauvais et les dialogues sont crédibles. Bref, une des rares séries de l’époque qui n’a pas été maltraitée…






 
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