Nuit des masques (La)

Nuit des masques (La)
par ana

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Année de sortie :
Origine :

  
  

John Carpenter’s Halloween 
John Carpenter 
Moustapha Akkad 

Donald Pleasence, Jamie Lee Curtis, Tony Moran, Nancy Kyes, Kyle Richards, Nancy Stephens 
horreur, suspense, thriller 
1978 
USA 

 
 





Scénario : John Carpenter, Debra Hill
Musique : John Carpenter
Durée : 91 min


Résumé.



La nuit d’Halloween, 31 octobre 1963. Dans la petite ville d’Haddonfield, un jeune garçon de 6 ans, du nom de Michael Myers, massacre sa sœur ainée à coups de couteau de cuisine.


faut pas jouer avec des couteaux quand on est tout petiot...


Interné dans l’hôpital psychiatrique du docteur Sam Loomis, il reste muet, n’est donc pas soigné mais l’on décide qu’il sera jugé lorsqu’il aura atteint la majorité légale. Le 30 octobre 1978, Myers a 21 ans. On prépare son transfert pour le procès, occasion qu’il saisit pour s’évader, tuant des membres du personnel hospitalier puis un garagiste auquel il vole de quoi de vêtir.




Le docteur Loomis reste impuissant à convaincre les autorités de l’extrême dangerosité de l’individu, il part donc en chasse seul. Il pense connaître le but du psychopathe : retourner à Haddonfield.


Le docteur Loomis, un homme face à un dilemme...


Dans l’ensoleillement californien de l’automne, la jeune Laurie Strode, une lycéenne typique, trop sérieuse du goût de ses amies, déçoit son petit monde en leur annonçant que le soir d’Halloween, elle sera la baby-sitter de ses petits voisins et ne se joindra donc peut-être pas à leur fête.


La bonne élève du fond!


Malgré les moqueries, une douce ambiance enveloppe le petit groupe et la ville tranquille qui se prépare à une soirée de jeux. Les enfants essaient leurs costumes, les amoureux empruntent des films d’horreur, les amis préparent un bon dîner mais Laurie sent une présence. Toute la journée, elle a l’impression vague d’être observée. Le soir venu, Laurie anime donc la fête enfantine de ses petits voisins tandis que ses amis sont réunis dans la maison d’en face. Le docteur Loomis est aux aguets. Il sait que si Michael Myes est de retour, il s’en prendra à Laurie. Parce qu’ils sont liés par le sang…











Avis.


« Halloween : la nuit des masques » est réputé, c’est même un des films d’horreur les plus appréciés par les américains depuis sa sortie. Bien entendu, le seul fait que son réalisateur soit John Carpenter suffit à aiguiser l’intérêt, n’est-ce pas ?

Et bien croyez-le ou non, je n’avais pas encore vu ce film jusqu’au jour où, en plein été caniculaire, il y a de cela quelques années, je vois que la 6eme chaîne nous passe ce film culte en fin de soirée. Ne pouvant pas dormir à cause de la chaleur, je me suis laissée tenter, même si le fait de diffuser ce genre de film en plein été reflète une fois de plus l’incohérence mêlée d’inculture et d’irrespect des programmations télévisuelles françaises…

Bref !

Ma première impression fut que ça démarrait bien.




Pas de fausse pause, un début haletant qui pose le décor avec sobriété mais classe. Et puis un ralentissement très très marqué, tant et si bien que je me suis demandée ce que je faisais devant mon écran à plus de minuit… Pour un film d’horreur, il ne se passe pas grand-chose de gore alors celles et ceux qui aiment ce genre, vous serez déçus.



« Halloween : la nuit des masques » est un film basé sur une montée en puissance du suspense qui culmine sur les 20 voire 15 dernières minutes. En attendant, il ne se passe rien. Rien d’autre que deux ou trois faits notables laissant deviner la présence du grand méchant homme masqué, distillés sur une journée de lycéens ordinaires et leurs préoccupations ordinaires (devoirs, fête, week-end, sexe, romance…).


2/3 du film c'est ça : elle se retourne et voit... rien.

On s’ennuie un peu beaucoup. Et puis on approche du drame et du sang avec la nuit qui tombe, rideau sombre sur une journée baignée de soleil. Et là c’est l’hécatombe, ça passe vite, trop vite, on a à peine le temps de savourer le suspense que c’est fini.




Et puis, Jamie Lee Curtis, avec le look qu'on lui avait collé en plus, en dehors d'être une grande plante, ne présente pas grand intérêt à regarder... même pour une fille curieuse de voir comment la blonde du film va survivre.

Voici pour mon avis perso… Ensuite, revenons aux arguments de Carpenter. Il était encore peu expérimenté quand on lui a confié l’écriture et la réalisation de ce projet. Il n’avait eu qu’un seul gros succès, « Assaut ». Il a basé son histoire sur un fou furieux agressant des baby sitters pour ensuite évoluer sur une psychose familiale sanglante. Il est amusant de constater qu’il a pris le contre point du genre en plaçant l’action dans une ville Californienne donc sous le soleil, où rien n’est fait pour suggérer le cauchemar, le danger, revenant aux sources de la peur primale, la nuit tombée. Tourné au printemps en 23 jours, « Halloween la nuit des masques » devait sortir pour la fête d’Halloween 1978 justement alors est-ce une volonté artistique ou un hasard de calendrier ? Mystère.

Autre point qui est en désaccord avec ma critique mais uniquement parce qu’il est mal employé à mon goût : Carpenter a fait économie de la violence et du sang par une montée du suspense calibrée et peu de scènes choc lors des crimes. Les plans sont souvent silencieux, larges pour donner le ton, le décalage entre le danger qui rôde et l’inconscience de sa présence, et zoomés lors des scènes d’affrontement et de crimes. L’idée essentielle n’est pas ce qui est visible mais ce qui est suggéré. Carpenter reprend donc les outils « Hitchockiens » et s’il fait mouche par moments, il n’en reste pas moins que l’impression générale reste une lenteur trop pesante sur le déroulement de l’ensemble. Mais ce poids est peut-être aussi là pour accentuer le malaise du spectateur…



A vous de voir !






 
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