Street Fighter III Third Strike Oneline Edition

Street Fighter III Third Strike Oneline Edition
par Mortback

Titre Original :
Plateforme(s) :
Genre :
Developpeur :
Editeur :
Multijoueur :
Langue :
Sortie Europeen :
Sortie US :
Sortie Japonaise :

 
 

Street Fighter III Third Strike Oneline Edition 
xbox 360, PS3,
Baston 
Capcom 
Capcom
1 à 2 joueurs 
 
 
 
 

 
 

Après de nombreux déboires sur sa sortie prévue depuis fort longtemps, Capcom décide d’offrir une perle à tous les types de joueurs, amateurs de la baston. Si certains resteront sur leurs titres comme Blazblue prétextant qu’il s’agit du jeu le plus technique actuellement, ils auront tort, car malgré son âge SF 3.3 reste régulièrement joué dans les tournois.

On a tendance à croire qu’une suite qui rencontre le succès détrône forcément l’épisode qui l’a précédé. Comme l’illustre à la perfection Street Fighter 3 Third Strike, rien n’est plus faux dans l’univers passionnant des jeux de combat !



Capcom supérieur à lui-même ?

Street Fighter 3 Third Strike (S.F 3.3 pour les intimes) revient sur le devant de la scène dans une version légèrement retouchée, le mode en ligne en bonus. Une dizaine d’année plus tard il est bien difficile de résister à la tentation d’une comparaison avec le quatrième opus. Ce dernier marque bel et bien une profonde rupture avec la série et la baston a été remis au goût du jour, découvrant à une jeune génération un genre nouveau pour eux : le versus fighting.

L’ambition de S.F 3.3. reste de renouer les liens avec les nostalgiques de la castagne et d’attirer également les nouveaux joueurs avec un gameplay accessible. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’objectif est atteint. Street Fighter 4 est un jeu qui rassemble. On ne peut pas en effet lui enlever le mérite d’avoir redonné un second souffle au genre. Il n’en devient pas pour autant la référence du jeu de combat, heureusement... C’est d’ailleurs assez puéril de vouloir absolument le mettre sur un piédestal, quitte à ce qu’il fasse de l’ombre à des jeux plus aboutis ou simplement pourvus d’une démarche différente (rien ne vaut l’attaque au pixel près !). La véritable vertu du genre est de proposer autant de visions que de recettes pour transcender nos duels exaltés. Que l’on préfère un jeu accessible ou technique, divertissant ou exigeant, carré ou imprévisible, vif et fluide ou lourd avec une vitesse de jeu tempérée. Il y en a pour toutes les envies et cette diversité se retrouve aussi dans les différentes itérations d’une même série.
En dépit de ses qualités et des retrouvailles avec les légendaires combattants de notre enfance, vous avez peut-être détesté l’inertie des sauts et la mollesse de Street Fighter 4. Sans doute les purs fanatiques de la baston 2D vous affirmeront que Capcom a limité la palette de mouvements et des moyens de défense comme par exemple le système de Focus trop prévisible et pas assez efficace pour équilibrer les personnages dépourvus d’attaque à distance. Enfin, vous voyez dans le manque de précision des manipulations à effectuer la marque d’un jeu frustrant et vous considérez l’option select comme un abus, preuve de la trop grande tolérance du gameplay. Abus qui ternit l’importance de l’anticipation et des risques du hasard en plus de creuser le fossé entre les joueurs lambdas et pros. Mais là, je suis un poil trop méchant face à de mes titres favoris.



Si toutes les raisons citées plus haut vous parlent et ont définitivement eu raison de votre amour des Street Fighter, n’abandonnez pas la série pour autant et laissez une chance au troisième épisode. Third Strike se démarque de son successeur dans toutes ses mécaniques. Beaucoup plus technique et fluide en raison de son sytème CPS 3, il incarne à la perfection le plaisir résultant d’un gameplay pointilleux où l’anticipation et la technique sont les fers de lance.



Une redite

« Le soft de Capcom a vivement contribué à l’évolution des jeux de combat. Ces petits riens retrouvés maintenant dans la plupart des jeux mais qui ont le don de rendre les combats plus dynamiques. Foncer en avant, un mouvement de recul, le super-saut (seules C-Viper et Ibuki sont capables d’en exécuter dans S.F 4), un Dé-chope et le rétablissement au sol. Une attaque sautée (poing moyen + pied moyen) qui passe la garde des adversaires accroupis vient également enrichir les possibilités offensives ainsi que les attaques Ex (version plus puissante des attaques spéciales) et une action personnelle qui fait office de moquerie mais qui, selon le personnage, peut avoir un effet bénéfique. Pareillement à S.F 4, chaque combattant dispose de plusieurs techniques suprêmes appelées ici super-art. Le joueur doit sélectionner celle qu’il préfère parmi les trois proposées. La principale différence avec l’Ultra tient alors du fait que les super-arts ne se démarquent pas seulement de par leurs caractéristiques telles que la puissance, la vitesse ou encore l’allonge, elles modifient également la longueur et la capacité de stockage de la jauge de super qui sert autant à lancer un super-art qu’une attaque Ex. Pour faire simple : plus la technique est puissante, plus la jauge est longue à remplir. Cet aspect du gameplay répond à une aspiration stratégique du joueur qui optimise ainsi son style de jeu. »



Autre particularité spécifique à SF 3.3, une attaque spéciale peut être annulée au profit d’une attaque Ex ou d’un super-art. Sans passer par des manipulations inutilement complexes telles que le Focus/dash cancel, on peut en toute simplicité, et avec le bon timing, transformer un simple combo en un assaut dévastateur.
Les timings pour les combos sont précis sans être exagérément difficiles à sortir. La précision dans l’exécution des touches rend justement le jeu plaisant et gratifiant. Le timing ne s’oublie pas une fois qu’il est rentré et vous n’aurez pas la frustration de voir un shoryuken sortir à la place d’un hadouken.
Toutefois, la manette Xbox dévoile par la même occasion l’approximation de son stick que sa petite croix remplace péniblement. Il faudra donc songer à investir dans un Stick arcade si vous souhaitez jouer plus sérieusement.



Toujours au programme le Parry

La parade ou parry, qu’aucun critique ne manquera de vous signaler, représente à elle-seule toute la singularité de S.F 3.3. Il s’agit d’un mouvement défensif qui autorise le joueur à contrer instantanément une attaque adverse sans souffrir du délai de paralysie qui accompagne habituellement une garde ordinaire. Autrement dit, on peut riposter instantanément ! Le risque est énorme puisqu’il faut appuyer avec précision sur la touche avant (bas lorsqu’il s’agit d’une attaque en-dessous de la ceinture) au moment où l’attaque ennemie s’apprête à nous atteindre. « C’est tout ? On retrouve cette manipulation dans les King of Fighter bien avant S.F 3.3 ! », Rétorquerons les gamers avec un certain bagage. Certes, mais cela n’enlève rien à la pertinence de la parade qui s’harmonise brillamment avec le gameplay traditionnel des Street Fighter. Contrairement à Guilty Gear accent core où la parade est trop risquée et noyée parmi d’autres mouvements défensifs bien moins hasardeux, Street Fighter 3.3 nous pousse, par sa simplicité, à prendre ce risque constamment.
C’est avec la parade que l’on va déjouer la tactique de notre adversaire et changer le cours du combat. Des exemples ? Alors qu’il est normalement impossible de se défendre dans les airs, Third Strike est le seul jeu de la série laissant l’opportunité au joueur de parer un shoryuken en plein saut. De même, la parade nous donne la potentialité d’éviter une situation récurrente dans S.F 4 en stoppant net une attaque spéciale dont les dégâts sur la garde auraient suffi à nous terrasser. Le jeu en ressort d’ailleurs beaucoup plus équilibré puisque les attaques à distance sont prévisibles et faciles à parer, obligeant les joueurs à varier leur approche.

Qu’il est réjouissant de surprendre son adversaire et de retourner une situation désastreuse comme lorsque Daigo, promis à une cuisante défaite, a remonté la pente en parant intégralement le super-art de Justin Wong !



Le remake

Première déception, nous n’avons pas l’introduction originale, ici une page de présentation que je trouve austère, comme la majorité des jeux sur le xbox live arcade. Mais revenons, à ce jeu qui est vendu pour la modique somme de 1200 points. Sachez que le jeu sur Dreamcast est un objet de collection, vendu à des prix exorbitants, sans oublier que le jeu existe pour la console Ps2 version japonaise.

Un opus sur Xbox a été un bon moyen pour jouer en ligne, cependant Microsoft a eu la mauvaise idée de supprimer cette fonction, obligeant les fans à espérer un hypothétique remake. Après de nombreux reports, Capcom décide enfin de sortir ce jeu culte.
Je reviens sur les quelques menus disponibles sur ce remake. Le mode entraînement vous permet d’enregistrer les actions du personnage adverse pour ensuite reprendre le contrôle de votre personnage, ce qui est utile pour apprendre à bloquer un combo particulier. Il y’a également un mode défi qui va vous donner du fil à retordre puisqu’on vous demande de reproduire des combos assez compliqués. Je pense par exemple au défi qui demande de reproduire les conditions de l’EVO moment #37 où Ken doit bloquer le super art de Chun-Li avant de l’achever avec un petit combo dévastateur. Enfin, l’entraînement ne s’arrête pas là puisque le plus important dans les jeux de combat, c’est de se confronter directement avec les autres joueurs, c’est là que l’on acquiert de l’expérience. Et Capcom a pensé à tout puisque cette version de Street Fighter 3 Third Strike baptisée "online" utilise un système (GGPO) très performant qui permet de minimiser les lags pendant les matchs en ligne. Il n’y a donc plus aucune excuse si vous perdez un match, il faudra s’entraîner plus et ce ne sont pas les modes de jeu qui manque dans cette nouvelle version. En effet, en plus du mode arcade classique et des matchs en ligne, il est possible de participer à de nombreux championnat et de visionner des replays des plus grands joueurs pour apprendre de nouvelles stratégies. D’ailleurs, la prochaine mise à jour de l’interface de la 360 vous permettra d’envoyer ses vidéos directement sur You tube. En ce qui concerne les bonus, vous pourrez en débloquer grâce aux Vaults Points qui s’obtiennent pendant les matchs en parant des attaques, en utilisant des techniques spéciales et autres. Parmi ces bonus, on retrouve les musiques remixées mais surtout des artworks que l’on a déjà vus sur le net malheureusement.



A l’heure où le prix des jeux est sans cesse en hausse avec l’apparition de nombreux Dlc plus ou moins utiles au joueur. Capcom profite également de ce marché pour l’achat de coloris pour votre protagoniste, mais je vous laisse seul juge de cette démarche.
S.F. III Third Strike One Line reste un titre indispensable pour tous les fans de la baston classique avec une large marge de progression. Sans doute, le novice aura des difficultés à trouver ses marques, mais il ne doit pas désespérer pour autant. Les professionnels de l’arcade se tourneront plus vers l’univers de l’émulation, car ce dernier se trouve aisément sur les sites d’émulation, en raison d’une meilleure animation, suite aux nombreuses critiques de grands joueurs.
Pour en revenir sur le tarif pratiqué sur la 360, 1200 MS Points ce n’est qu’une goutte d’eau comparez face à un exemplaire Dreamcast ou Ps2 (import), là vous avez l’un des meilleurs jeux de combat remis au goût du jour avec un mode online en béton, un mode entraînement complet, de nombreux défis ainsi qu’une centaine de bonus à débloquer. Que demander de plus ?

Images issues des sites C.fan (cedric 666), S.soluces France et Xbox.com




+ Le mythe est enfin de retour, SF III Third Strike à la portée de tous,
+ Conversion assez fidèle face à ses homologues,
+ Le jeu en ligne de bonne facture, contrairement aux titres SNK Playmore qui rament encore malgré les mises à jour,
+ De nombreux bonus avec un système bancaire qui vous permettent d’acheter des images, et même l’introduction originale du jeu,
+ Tarif abordable.





- Animation différente suivant les dires,
- Les remixes.





. Graphismes : 17.00/20
Le jeu à son époque était avant-gardiste dans sa démarche, car on avait des personnages sortant des critères habituels. Plusieurs options permettent de modifier les graphismes. Ainsi, il est possible de lisser les graphismes, d’adoucir les bords, de modifier la taille de l’écran et même d’utiliser un filtre pour jouer comme sur un écran d’une borne d’arcade. Globalement, le jeu reste assez joli dans son ensemble et c’est plutôt une bonne chose d’avoir conservé les graphismes d’époque.

. Bande sonore : 17.00/20
Profitant au maximum du casque Tritton, nous sommes au cœur du combat, l’ambiance sonore englobe le joueur, par contre évitez de jouer et de dialoguer en même temps sur le groupe d’amis, car vous serez complètement abasourdis.
Préférez les musiques originales que les remixes.

. Jouabilité : 15.00/20 et 18.00/20
Deux notes ? La première concerne l’utilisation de la manette officielle Microsoft. Le dernier modèle a bénéficié d’une croix améliorée permettant la facilité d’enchaîner les shoryuken, mais rien ne vaut un arcade stick, cependant ceux qui désirent jouer avec ce matériel, doit mettre le prix fort.

. Durée de vie : 16.00/20
Pour l’instant, le jeu en ligne se gère sans trop de difficultés, mais on trouve bien entendu des joueurs sans scrupules, n’ayant peu de respect avec son adversaire. Optez au départ par un sérieux entrainement avec vos amis.

. Note Globale : 18.00/20
Que dire de plus, avec le dernier Mortal Kombat trilogie également disponible sur le xbox live, vous avez un large choix de jeux de combat.

 
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