Crow (The)

Crow (The)
par ana

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Acteurs :
Genre :
Année de sortie :
Origine :

  
  

idem 
Alex Proyas 
Jeff Most, Edward R. Pressman, Caldecot Chubb… 
Miramax films
Brandon Lee, Rochelle Davis, Ernie Hudson, Michael Wincott, Sofia Shinas, Laurence Mason… 
horreur, thriller, drame, romance 
1994 
USA, Australie 

 
 



Scénario : David J. Schow, John Shirley, d’après BD le comic James O’Barr
Musique : Graeme Revell, Brian Williams
Durée : 102 min


Résumé.


Une ville américaine anonyme.



Depuis plusieurs années, la veille de la nuit d’Halloween, devenue "nuit du Diable" est le théâtre de violents incendies déclenchés sciemment par une bande au service d’un des maîtres du banditisme local. Mais une de ces nuits se révèle plus sombre encore que les précédentes. Sarah, 13 ans, arrive chez son amie Shelley, une jeune femme qui s’occupe souvent de la gamine paumée qu’elle est et trouve un peloton de policiers et d’ambulanciers devant l’immeuble. L’un des flics lui apprend que Shelley a été sauvagement violée et agressée pendant que son petit ami Eric était défenestré. Lorsque le jour reprend ses droits, Shelley est décédée à l’hôpital.

Un an passe et Halloween approche. Sarah vit dans le souvenir du couple d’amis qui savaient mieux la comprendre que sa droguée de mère. Elle est devenue néanmoins amie avec le policier qui lui avait annoncé la triste nouvelle.




Tous deux restent marqués par la tragédie et la cruauté de ce double meurtre perpétré en représailles de plaintes venant de Shelley contre les agissements de la mafia locale. Mais alors que le groupe d’assassins se prépare à une nouvelle fête incendiaire, la terre du cimetière tremble et Eric sort de sa tombe. Revenu à la vie grâce à une magie très ancienne, le jeune homme tente de réveiller ses souvenirs, suivant à tâtons un corbeau.



Il revient ainsi dans son ancien appartement et revit en esprit les heures de bonheur comme le cauchemar de cette nuit abominable. Rendu immortel par la volonté vengeresse du Corbeau, Eric part en chasse…




Devines qui vient dîner...






Avis.



Film sans prétention d’un premier abord, « The Crow » a marqué son époque pour plusieurs raisons.



D’abord parce qu’il retranscrit fidèlement l’œuvre dessinée de O’Barr, inspirée de sa propre expérience tragique, qui a lui-même beaucoup apprécié le résultat. Le découpage des scènes colle au détail près à certaines planches du comic et l’atmosphère rock underground et punk est incontestable.










Ensuite parce qu’Alex Proyas a montré son génie et une façon de filmer et de mettre en scène qui lui est propre. Des décors sobres, un rien minimalistes mais pesants, qui construisent une ambiance, un cadre idéal pour le jeu des acteurs et l’immersion du spectateur. « The Crow » se déroule surtout de nuit, sous la pluie, avec une photographie savamment répartie. On ressent la présence fantomatique du personnage principal, le danger qui hante la ville au travers de la bande sinistre des quatre meurtriers, la folie qui règne en maître sur ce récit triste et sombre.





La bande son, musique et chansons se marie à la perfection avec le style du créateur O’Barr et donc avec cette noirceur devenue vivante entre les mains de Proyas. On a un bel échantillon de morceaux underground, punk, de rock dur et des compositions de Graeme Revell qui subliment l’atmosphère de chaque scène, de chaque tournant du film.





Et puis il y a la légende attachée à ce film, pour le meilleur comme le pire, qui veut que Brandon Lee, fils du célèbre Bruce Lee, ait été abattu par accident sur le tournage. Le choc fut total pour l’équipe du film, les armes étaient chargées à blanc et ce n’était que ces accessoires, mais un ricochet fit éclater une des balles et l’acteur en reçu une partie avant de tomber mort. Cet accident reste inexpliqué mais a donné lieu à de nombreuses polémiques, puisque Bruce Lee avait été assassiné. Un temps, la production a hésité à terminer le film pour le sortir en salle. Mais Alex Proyas a su convaincre ses financiers, porté par la mémoire de Brandon Lee qui s’était beaucoup investi dans son rôle et l’amitié des autres comédiens. Par le truchement de plans filmés avant le drame et d’essais, ajoutés à une doublure, le film a été achevé et proposé au public. Si l’ »affaire » sinistre a poussé pas mal de spectateurs dans les salles, la renommée de « The Crow » a dépassé sa réputation obscure pour devenir un vrai succès. Il faut dire que tout est réuni pour que ça marche : une histoire d’amour qui défit la mort, une légende qui prend vie, une vengeance sans pitié, un art de l’image stupéfiant, des comédiens qui font mouche, une bande son qui résonne haut et fort…

Le talent de Brandon Lee y est même enfin révélé, coïncidence bien triste, c'est avec ce rôle qu'il a pu montrer qu'il était un vrai comédien et pas seulement l'héritier de l'art de Bruce Lee... La palette d'émotions qu'il était parvenu à jouer reflète un comédien qui aurait pu encore nous surprendre! Il campe parfaitement ce personnage décrit par son inventeur comme "un arlequin rocker de la mort pour qui, en ce qui concerne l'amour, il n'y a pas de frontière ente le Bien et le Mal".





Exemples de chansons :



« Burn » de the Cure ; « Dead Souls » de Nine Inch Nails, « Time Baby III » de Medicine (qui apparaît dans le film), « Color me once » de Violent Femmes, « Soma » des Smashing Pumpinks et le superbe générique « It can’t rain all the time » écrit pour le film.







Malgré la médiocrité des suites qui ont entaché cet excellent film, il reste un de mes chouchous…






 
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