Vinyle - Historique (Le)
par ana
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Puisque je vous parle parfois de standards du rock, je me suis dit que ce serait intéressant de parler aussi de l’aventure du disque ^ ^ et donc du vinyle !
Merci par avance à l’excellente présentation du site vinyland.com
Pour commencer, avant le vinyle, l’humanité a connu le disque phonographique.
Kézako ? Oh, vous avez sans nul doute déjà vu ce genre d’invention qui a donné naissance à ce que nous connaissons aujourd’hui, au moins dans les films ou les séries historiques !
Le disque phonographique était un support rond de surface plane en métal ou cire ou laque et plus tard en matière thermoplastique comprenez le vinyle, possédant les propriétés d’enregistrement du son et de sa reproduction mécanique.
Mais encore ?
Le disque est donc plat avec un sillon gravé en spirale qui le recouvre entièrement. Le son est gravé dans les modulations latérales (les deux côtés du sillon pour la stéréophonie) du sillon. Cette technique est née au 19e siècle, d’abord avec un enregistrement monophonique, sous l’impulsion géniale de Charles Cros puis de Thomas Edison. La première invention utilisait un cylindre et une gravure à la verticale. Emile Berliner, en 1887, proposa une machine à disques faits de zinc sur lesquels le sillon était gravé à l’horizontale.
Le principe est resté le même, le disque tourne à une vitesse constante sur un plateau motorisé, dans le sillon circule un diamant (ou aiguille) relié à une tête électromagnétique maintenue là par un bras sur pivot. La tête reçoit le son sous forme d’impulsions électriques et le restitue.
En 1888, Berliner invente le disque plat qui a l’avantage de pouvoir être dupliqué facilement. Il fonde Berliner Gramophone en 1894 et produit surtout des disques devant sonoriser des jouets. Si le cylindre reste commercialisé, cette cohabitation n’a qu’un temps. La propriété intellectuelle du brevet de Berliner expire en 1918 aussi de nombreux concurrents commencent à produire des disques qui remportent le marché et font disparaître le cylindre.
En 1930, RCA Victor invente le vinyle mais il ne prendra la totalité du marché que dans les années 50. Avant cela, le matériau était du « Shellac », un mélange étrange de sécrétion d’insecte d’Asie, d’ardoise, de lubrifiant de cire et de coton. La production était surprenante en terme de résistance mais coûteuse et donc de faible quantité.
Les premiers disques sont des 78 tours (âge d’or : 1920/1950) ou 78 tours minute. Ils mesuraient 25 cm de diamètre et pouvaient contenir entre 3 et 5 minutes d’enregistrement. Mais on pouvait accélérer ou ralentir la cadence durant l’enregistrement et donc faire durer plus longtemps le sujet enregistré (entre 66 et 103 tours minute). Il suffisait ensuite de régler la vitesse de rotation du lecteur de disques. Jusqu’en 1925, les artistes chantaient dans un cornet en métal directement relié au stylet gravant le disque. Ensuite, on utilisa des microphones. Sur le 78 tours, on enregistrait en direct, autant dire que la première prise avait intérêt être la bonne ! Après sont apparus les magnétophones, ce qui a faciliter les corrections, repiquages etc…
Le vinyle est aussi nommé disque microsillon ou disque noir. Chaque face est gravée d’un sillon microscopique en spirale, ce qui augmente non seulement la qualité de restitution du son mais aussi la durée des enregistrements. C’est une source analogique, comprenez que l’information enregistrée est stockée directement sur le support, contrairement au CD qui encode un signal audio par échantillonnage et quantification (d’où une déperdition en cours de route). Entre autres résultats, le vinyle restera donc lisible même si les « accidents » abîment le rendu tandis qu’un CD sera soit lisible soit illisible puisque le son son dégradé n’est pas interprétable par la numérisation.
Vous me suivez toujours ?
La première apparition du vinyle se fait chez les disques Columbia en 1948 avec des œuvres classiques (Tchaïkovski). L’emploi de matière thermoplastique a réduit les bruits de fond et augmenté la gamme des fréquences perceptibles et donc enregistrables. En 1950, le vinyle est seul sur le marché.
En France, c’est Eddy Barclay qui en importe le procédé.
L’apparition du compact disque en 1982 a amorcé un déclin du vinyle mais ce dernier est revenu sur le devant de la scène en 2000 car les professionnels et surtout les DJ ont reconnu que seul le vinyle permet d’enchainer les morceaux pour les mix en live et les audiophiles soutiennent, avec raison, que le rendu sonore est plus proche du son « live », les aigus et les graves étant mieux découplés, et donc plus chaud que celui du CD. Les collectionneurs n’en démordent pas et ont lancé une sorte de mouvement de résistance, la crise du disque et les DJ aidant, incitant les professionnels à éditer les nouveautés en vinyle, même si ce n’est qu’en quantité modeste.
Et puis l'art de la pochette c'est quelque chose d'unique !
En effet, en France, il n’existe plus que deux à trois fabricants, surtout Sound Performance / Record Industry, MPO (Moulages plastiques de l’Ouest) et DFI (Disco France Industrie) qui servent ensuite les studios demandeurs.
Platine récente...
Le principe de fonctionnement des platines n’ont pas changé depuis la naissance du vinyle mais avec le renouveau du support et la nouvelle « mode », un système de lecture laser a été adapté pour le disque vinyle. C’est le « laser thurntable » mais il est fabriqué en exclusivité au Japon et est très coûteux. Il peut tout lire, quel que soit l’état du disque. Certains audiophiles restent attachés au vieux principe du diamant dont la lecture serait plus pure que le système laser qui laisserait un bruit de fond….
LE 45 TOURS : ou 45 tours minute font 17 com de diamètre et contiennent une chanson par face. Il y a eut les EP ou Extended play » (équivalent de maxi singles) contenant 2 chansons par face mais ils sont rares. Plus rares encore les 33 tours sur surface de 45 tours, dédiés à la musique classique.
45 tours classique
Exemple de EP...
LES 33 TOURS : ou 33 tours minute font 30 cm de diamètre, parfois 25 cm. On peut y enregistrer un album complet réparti sur les deux faces, soit 40 à 60 min.
Y en a qui en jette quand même...
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