Mississippi burning

Mississippi burning
par ana

Titre Original :
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Acteurs :
Genre :
Année de sortie :
Origine :

  
  

idem 
Alan Parker 
Philip Harrison, Geoffrey Kirkland 
Orion
Gene Hackamn, Willem Dafoe, Frances McDormand, Brad Dourif, Michael Rooker, Stephen Tobolowsky, Kevin Dunn… 
Drame, suspense, policier 
1988 
USA 

 
 




Scénario : Chris Gerolmo
Musique : Trevor James
Durée: 126 min



Résumé.


Mississippi, 1964.

Une nuit, sur une route de campagne non loin de la ville de Jessup, une voiture est prise en chasse par trois autres véhicules qui roulent tous feux éteints. Poussé à bout, le conducteur de la voituré chassée, un jeune homme activiste pour la défense des droits civiques, quitte la piste goudronnée et s’engage hors sentier. Ses deux passagers comprennent que ceux qui les poursuivent cherchent l’accident. Soudain, un gyrophare illumine la nuit et ils sont forcés de s’arrêter. Mais les agents de police qui s’approchent ont l’arme au poing et les trois jeunes gens sont tués.

Une semaine plus tard, deux agents du FBI, aux antipodes l’un de l’autre, débarquent à Jessup, bien décidés à retrouver la trace des jeunes activistes portés disparus par leur groupement. Mais le shérif leur fait savoir qu’ils n’ont plus entendu parler d’eux depuis leur départ de la ville, un soir, sans incident particulier. Pourtant, l’agent Ward en charge de l’enquête pressent qu’on leur cache la vérité : la consigne que doivent respecter les activistes des droits civiques est de téléphoner toutes les heures et s’ils sont arrêtés, d’appeler dès qu’ils sont relâchés. Pour quelle raison ces trois disparus auraient-ils contrevenu à cette règle en quittant leur hôtel ? Un coup de fil ne les aurait pas retardé de beaucoup ! Bien que les méthodes trop propres de Ward déplaisent à son adjoint, Anderson, remuer les secrets de la ville de Jessup va vite déclencher une guerre qui n’a pas de nom.



Anderson aime la manière forte avec ceux qui la méritent...



Ward est dépassé par l'ampleur des représailles....


Une guerre qui dure depuis la fin de la guerre de Sécession… Une guerre qui s’emploie à conserver l’esclavagisme de la population noire en dépit des temps nouveaux et des comités de défense des droits civiques. Ici ce n’est plus l’Amérique, c’est le Mississippi, un bastion du Ku Klux Klan, le cœur d’actes de violences quotidiennes et d’une haine féroce.





Le meurtres de ces jeunes gens n’est que le prélude d’un combat entre des représentants de l’Etat dépassés par la loi du silence et un groupuscule enragé.







Avis.


Inspiré de faits réels, « Mississippi Burning » a trouvé son titre dans une expression qui désigna les vagues d’incendies criminels déclenchés par des membres du KKK dans les quartiers noirs du Mississippi. Eglises, maisons, fermettes, tout devait brûler pour entretenir la peur du blanc.





Lorsqu’Alan Parker a tourné ce film, il l’a fait en Alabama et ne fut pas trop mal accueilli par la population locale dont certains membres jouèrent les figurants.

Décors naturels donc et un jeu impeccable de la part de chacun. Les gens du Mississippi apparaissent froids, haineux mais inconscients de leur propre haine, dans laquelle ils sont nés et ont été élevés comme si elle s’ancrait dans le plus naturel des cycles de la vie. La population noire et même indienne est montrée telle qu’elle était encore en 1988 année de sortie du film, pauvre, miséreuse, apeurée et délaissée. Cet état de fait souvent étudié est très bien retranscrit dans ce film qui ne joue pas sur la surenchère, se contentant de présenter les faits tels qu’on les connaît.





Les rôles principaux de Hackman et Dafoe sont assez typiques, l’ancien baroudeur qui apprendrait la leçon du "œil pour œil" à son jeune équipier, si ce n’est que le plus jeune est le supérieur hiérarchique et qu’il n’accepte pas aisément les leçons. Alors, le baroudeur mène l’enquête à sa façon, de son côté et en apporte les résultats dans se justifier puisque c’est inutile. Ce n'est pas un travail d'équipe...




L’image que projette Hackman est celle d’un homme qui est né dans le Sud, qui en connaît la mentalité par cœur et devine que les façons de faire de son jeune chef ne seront ni appréciées ni couronnées de succès. Au contraire, elles déclenchent un mécontentement grandissant qui accentue les actes de vengeance sur les noirs qui pourtant gardent le silence, entravés par la peur.



Une fin sans vraie victoire, c’est la morale du film, toute en contrastes, annonçant que la bataille est gagnée mais pas la guerre…

Des nominations aux Oscars en pagaille mais une seule statuette, celle de la meilleure photographie : preuve que les USA se cachent encore (en 1988) derrière leur petit doigt ?

Un très bon film pour comprendre la pensée du sud, les préjugés et une part malheureusement bien présente de la mentalité américaine.




 
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