Biomega

Biomega
par ana

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Nombre de volume en France :
Nombre de volume au Japon :
Version animée :

  
  

idem 
Nihei Tsutomu
fantastique, combat, suspense, horreur 
seinen 
2009 
Glénat 
seinen

6 (série terminée) 
non 

 
 




Résumé.




An 3500 après J-C.

700 ans auparavant, l’Homme a pu réaliser un rêve fou : aller sur Mars. Mais cette grandiose avancée dans son évolution provoqua sa perte : un virus inconnu revint avec l’équipage, nommé N5S.




Ce poison a transformé l’humanité en êtres devenus zombies mais vivants, appelés drônes. Ils se nourrissent de chair humaine et n’ont plus aucune conscience. Au cœur de cette apocalypse, Zouichi Kanoe traverse les paysages dévastés avec une moto bien particulière et atteint une cité.




A l’entrée, on lui annonce que la ville est déclarée comme zone de danger et qu’une fois entré, il ne pourra en sortir sans autorisation. Qu’importe, Zouichi affirme être envoyé par une unité de gouvernance pour aider à assainir la cité.




Les portes se referment donc sur le mystérieux visiteur qui file dans la nuit, entre les immeubles éteints et les maisons délabrées. En évitant un groupe de drônes, il percute de plein fouet une jeune fille. Inconsciente, une jambe presque arrachée, il doit la défendre contre les drônes qui se pressent, avides de la dévorer.




Les zombies sont tous à terre et Zouichi voit avec stupéfaction la jeune fille reprendre ses esprits et sa jambe se recomposer d’elle-même. Soudain, un ours brun adulte se déplaçant sur ses antérieurs lui hurle de s’éloigner d’elle, le met en joue. Et les deux êtres énigmatiques s’évaporent dans les méandres sombres de la ville.





L’ordinateur qui assiste Zouichi affirme qu’il a trouvé ce pourquoi il est venu : cette fille, Yon Green, 17 ans, est le seul humain à avoir résisté au virus pour fusionner avec lui, gagnant en survie et régénération cellulaire ! Zouichi ne perd donc pas un instant : il reprend sa route vers le lieu où Yon est supposée résider. Mais nombreux sont ceux qui veulent s’emparer d’elle.







Car le cœur de cette tragédie déchaînée sur la race humaine a pris vie dans l’esprit d’êtres qui sont prêts à tout pour voir leur ambition se réaliser : conquérir l’immortalité.








Avis.


Pour ceux qui connaissent déjà l’auteur grâce à « Blame ! », ce titre sera teinté de plus d’un clin d’œil. Graphisme citadin détaillé, architecture toute en longueur et étroitesse pour signifier une atmosphère oppressante, une nuit éternelle, une mélancolie sur les visages peu expressifs le reste du temps.









L’action va vite, on est plongé dans le « bain » immédiatement, avec un maigre résumé des tenants et aboutissants en guise d’introduction, juste ce qu’il faut pour ne pas se perdre. Le découpage des scènes de combats, des tueries de créatures très « zombiesques » et sans faute tout au long des six tomes.









On suit parfaitement l’action, son déroulement, presque trop car il se passe des pages et des pages de beau travail graphique sans une ligne de dialogue. Voilà qui est typique de Nihei !

Pour ce qui est de l’histoire aussi on retrouve un univers propre à cet auteur. Un monde apocalyptique, semé de mort et de danger mais, là où « Blame ! » jouait encore sur une certaine retenue et un mystère complet ou presque laissant l’imagination faire 70% du travail, « Biomega » s’attache tantôt à nous fournir un éventail complet d’explications (par le truchement d’un ancien discours de politicien ou encore les données fournies par l’ordinateur assistant le héros) tantôt à nous égarer par un trop plein de rebondissement en peu de pages. Et oui, un scénario complexe qui se résume en 6 tomes alors que l’auteur est connu pour sa manie de travailler plutôt par l’image que par le texte, ça égare pas mal de lecteur et on dirait parfois même Nihei lui-même ! Bon, ce n’est pas déplaisant pour autant, la seule critique reste que, pressé par le manque de pages, Nihei a trahit son scénario en précipitant sa fin et surtout en laissant de côté sa stupéfiante capacité à nous crayonner des décors hors du commun !



Un bon titre quand même pour les fans du genre et de l’auteur !









 
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