Conquistadores
par ana
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Fin du 15e siècle, l’empire Aztèque brillait au milieu de ses ennemis et alliés. Mais en 1519, le redoutable conquistador Hernan Cortés débarqua sur les côtes mexicaines et conclut une alliance avec la confédération ennemies des Aztèques, Tlaxcala.
Lorsque les Espagnols parvinrent à Tenochtitlan, après une marche laborieuse de près de 5 mois dans la jungle mexicaine, le roi Aztèque Moctezuma les accueillit pacifiquement.
Place du Templo Mayor de Tenochtitlan avant l'horreur...
Mais la méfiance s’installa rapidement pour aboutir à un premier massacre au temple Mayor et la mort du roi.
Pourtant, les conquistadores durent tout de même fuir la cité en juillet 1520 suite à de nouveaux affrontements lors de ce qui est communément nommé « La nuit triste ».
Au printemps suivant, ils revinrent assiéger Tenochtitlan et la réduisirent à néant.
La mort du roi ayant laissé l’empire entre les mains d’empereurs affaiblis et rendus craintifs de la force ennemie, il fut rapidement dirigé par des chefs fantoches choisis par les Espagnols.
Le déclin de l’empire marqua tout de même un temps de libération pour les pays voisins autrefois annexés par la force brute des anciens dictacteurs. Bien qu’ayant bénéficié d’une relative autonomie et d’un respect de leurs coutumes et croyances, ces pays accueillirent leur libération avec plaisir…
Les dignitaires Aztèques furent épargnés un temps par les Espagnols puisque considérés comme des nobles mais l’ensemble de la population indigène a bientôt souffert d’interdictions les reléguant à des statuts mineurs.
En revanche, les habitants de Tlaxcala (de souche Inca ) restèrent fidèles aux conquistadores et participèrent même à leurs autres conquêtes sous le commandement de Cortès.
J’ai souligné dans les topics précédents combien les peuplades d’Amérique pré-colombienne étaient avides de conquêtes et donc ne craignaient pas les affrontements armés. Mais leur défaite face aux Espagnols n’a rien à voir avec leur courage ou leur talent au combat. Les conquistadores possédaient un armement bien supérieur, fait de cuirasses, d’épées, de lances, d’arbalètes, d’arquebuses et de canons, donc de poudre. Surtout, ils étaient montés sur des chevaux, animaux dont les pré-colombiens n’avaient aucune habitude et craignaient. Rappelons que les Aztèques se battaient avec des armes en pierre et bois, des boucliers en bois et cuir, des protections tout aussi légères ornées de plumes bien maigres face à des canons…
D’autre part, la légende du retour sur terre du dieu Quetzalcoatl promettait qu’il aurait l’allure d’un homme aux cheveux roux, ce qui était précisément le cas de Hernan Cortès ! Voici une explication bien chevaleresque pour l’accueil sans méfiance des Aztèques, hélas véridique.
Enfin, les Espagnols étaient de bons tacticiens, exercés à de rudes conflits contre l’ancien occupant Maure et aux guerres d’Italie. Leur méconnaissance du terrain, la faune ou la flore hostiles ne furent pas un handicap compte tenu du faible nombre des Aztèques, non soutenus par les peuplades annexées.
Route de Cortès en Amérique.
Enfin, les Espagnols combattaient pour tuer tandis que les Aztèques espéraient faire des prisonniers pour les sacrifices, à cause des règles religieuses strictes liées à la guerre et aux faits d’arme. Malgré leur tendance aux rituels sanglants, les Aztèques ne massacraient jamais une population lors de leurs conquêtes, ils s’arrangeaient pour discuter une fois que leur supériorité s’était révélée, concluant des accords concernant les prisonniers à sacrifier, les tributs à payer etc… En totale opposition, les Espagnols pratiquèrent le pillage et des tueries systématiques.
Ce ne fut d’ailleurs que face aux destructions de leurs idoles par les conquistadores que le roi Moctezuma comprit qu’il n’était pas devant une réincarnation de son dieu Quetzalcoatl !
Pour finir une épidémie de variole, maladie apportée par les colons décima une grande partie de la population Aztèque. L’épidémie se déclara suite à la chute de la ville, aidée par les cadavres qui devaient pourrir un peu partout, et la cité de Tenochtitlan perdit la moitié de sa population en 15 jours. Par la suite, deux autres épidémies s’attaquèrent successivement à la vallée de Mexico, une seconde de variole (1545-1548) puis le typhus (1576-1581). Autant dire qu’il ne devait pas rester grand monde pour s’opposer aux nouveaux venus….
L’arrivée Espagnole a détruit le système de caste instauré par les Aztèques mais n’a pas dissous la cohésion indigène, bien au contraire, cette nouvelle forme d’oppression a rapproché les diverses populations touchées et affaiblies par les massacres et les maladies. Elles commencèrent à former, même sous le joug colonial, une âme unique au sein du Mexique.
Sources : wikipédia, lilalions.com, britannica.com, aidemoi.net, pedagogie.ac-toulouse.net,lechampdumidrash.net.
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