Tibet : arts et culture

Tibet : arts et culture
par ana









  
 
 







 
 




Alors la Culture et les arts tibétains, kezako concrètement?

Première chose : le Bouddhisme est tellement ancré dans la société tibétaine qu'il imprègne bien évidemment toutes les expressions artistiques. Le Bouddhisme Tibétain est une sorte de mixité de deux influences venues d'Inde et du Japon. L'un de rituels les plus importants et peut-être choquants pour les Occidentaux est la sépulture de l'air ou l'offrande du corps du défunt à l'appétit des rapaces...

Les monastères bouddhiques reflètent bien les modèles architecturaux propres au pays. Le plus important est le Palais du Potala, ancienne résidence d'hiver du Dalaï-Lama, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Vient ensuite le Norbulinka (ancienne résidence d'été du Dalaï-Lama). Ce qui sauve ces deux bâtiments des dégâts commis depuis le début de l'occupation chinoise (1950) est leur statut car plus de 6000 monastères tibétains furent détruits.
1959 : après le soulèvement tibétain, le Norbulinka fut tout de même frappé de près de 800 obus et les trois autres monastères importants de Lhassa (autres que le Potala) à savoir Sera, Gande, Drepung furent endommagés.
Depuis les années 90, de nombreuses ONG s'occupent de réparer et de restaurer ces monuments à la gloire passée du Tibet (ex: Tibet Heritage Fund).

Architecture : les influences orientales et indiennes du Bouddhisme sont présentes dans l'architecture qui l'abrite (ex : la roue et les deux dragons sont visibles dans chaque monastère).
Le plan des Chöten (monument funéraire en plein air accessible à tous) est variable : formes arrondies ou carrées; les teintes des murs aussi : blanc ou couleurs variées.


Chöten à murs blancs rehaussés de rubans colorés..


L'architecture est caractérisée par l'implantation fréquente des maisons et des monastères sur les hauteurs, face au soleil (sud). Les matériaux (bois, pierre, ciment, terre) sont assimilés en des techniques de construction mixes qui permettent l'isolement contre le froid des sommets mais aussi de pallier efficacement au manque de matières combustibles pour le chauffage. Les toits sont plats pour garder la chaleur et nombreuses sont les fenêtres (taille restreinte) pour laisser entrer le soleil. Une légère inclinaison assure une résistance aux tremblements de terre.


Palais du Potala, partie extérieure.


Le Palais du Potala :
117 m de haut, 360 m de large, c'est le plus bel exemple d'architecture tibétaine existant. Plus de 1000 pièces sur 13 étages, beaucoup de portraits peints des Dalaïs-Lamas, des statuts de Bouddha. Le palais est divisé en deux parties : le palais blanc ou extérieur abritant l'administratif et les Quartiers rouges ou intérieur dévoués aux salles de réunion, aux chapelles, aux 1000 sanctuaires, aux appartements du Dalaï-Lama, à la bibliothèque imposante remplie d'écrits bouddhiques précieux.
L'UNESCO protège ce lieu depuis 1961.

Musique : l'héritage himalayen combiné aux influences indiennes mais aussi à celles venues du Boutan et du Népal (origines éthniques des tibétains) habitent la musique et ses acteurs.
Ce ne sont que des chants en langue tibétaine ou en sanscrit, des textes sacrés et des prières pour les festivals. Le résultat : des tambours, des syllabes soutenues, scandées.
Il existe plusieurs styles propres aux différentes écoles bouddhiques (voir premier topic). Mais il existe aussi un style classique (GAR) très populaire réservé aux rites et cérémonies communautaires. Et la musique LU qui sont des chansons ou vibrations aigues de voix.
Pour finir, on trouve aussi des chants épiques relatant les récits héroïques du Tibet (ex: Epopée de Gesar de Ling).

Art plastique/graphique : toujours lié au Bouddhisme car représentant des divinités ou des Bouddhas dans différentes formes et matériaux.
TANGKA coloré est une peinture sur toile représentant souvent des diagrammes mystiques et symboliques des divinités bouddhiques ou des portraits de Dalaï-Lama.


Tangka avec divinités multiples.

MANDALA (en sanscrit : "cercle" ou "sphère" donc par extension "communauté") est un symbole, un support pour la méditation. Semi-abstrait, codifié, réalisé avec du sable de couleur, c'est l'incarnation de l'idée de vacuité, de la nature périssable des choses (puisque sa matière première est fragile). Il permet la méditation, avec répétition de prières, le but étant de s'approcher au plus près de la sagesse du Bouddha, de transcender son enveloppe pour atteindre l'harmonie avec tout ce qui l'entoure.


Réalisation en cours d'un Mandala.

Festivals : il y en a beaucoup, en l'honneur du Bouddha bien sûr mais aussi pour le nouvel an (Losar) et donc plus communautaires même si la population est toujours conviée à se mêler aux moines lors de toute célébration.




Pour finir, point d"interrogation sur l'artisanat qui disparaît peu à peu, faute de transmission des techniques etc...


Quelques exemples...

Reste à espérer que le tourisme relance cet artisanat également mis à mal par la sinisation!

Sources : Wikipédia.



 
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