Ishin Shishi, les patriotes

Ishin Shishi, les patriotes
par ana









  
 
 







 
 




Après avoir vu ce qu'était la force du Shinsengumi, un mot sur leurs principaux opposants lors du Bakumatsu: les Ishin Shishi.

La faction des Ishin Shishi (chevaliers à l'âme noble ou chevaliers de l'honneur) était le principal groupe révolutionnaire visant à rendre les pleins pouvoirs à l'empereur alors que le Japon subissait les assauts commerciaux agressifs de l'étranger. Face à la complicité évidente du shogunat des Tokugawa qui tenait les rennes du pays depuis plus de 200 ans, les samouraïs qui refusaient de se soumettre de quelque manière que ce soit à la main mise étrangère se regroupèrent autour de l'idéal Sonno-Joi prônant que seul le pouvoir impérial saurait protéger le Japon de la convoitise extérieure.

Malgré leur fidélité totale à l'empereur, les Ishin Shishi n'avaient que peu de considération pour le peuple puisqu'ils étaient prêt à mettre le pays à feu et à sang afin d'atteindre leur but.

Principalement venus des provinces de Chôshû et de Satsuma, ces patriotes suivaient aveuglément les ordres de daimyos exilés vivant à Kyoto pour le bon déroulement de leurs projets. Ces actions contrecarrées par la police et le Shinsengumi se tournèrent vite vers la clandestinité et l'assassinat, dont les auteurs plus doués se nommaient Kawakami Genshi, Izo Okada, Nakamura Hanjiro et Tanaka Shimbei.


Statue de Shoin Yoshida

Ce qui était au départ un groupement de ferveur nationale sans ordre trouva des leaders portés par l'héritage du très honorable Shoin Yoshida (1830-1859). Samouraï de Chôshû, enfant prodige et fin stratège, Yoshida s'intéressa à l'Occident mais fut emprisonné à l'âge de 23 ans par le shogunat pour avoir tenté de se rendre à l'étranger et d'entrer en contact avec ceux présents dans les eaux japonaises dans le but d'apprendre d'eux leurs techniques militaires. Il était convaincu de la nécessité de former une armée au maniement des armes à feu pour le bien du Japon. A ce titre, il voyait l'entente cordiale avec les envahisseurs comme un bien nécessaire mais en rien condamnable. C'est en prison qu'il enseigna à nombre de samouraïs, usant de ses dons de stratège. A sa sortie, ayant pris goût et intérêt au rôle de professeur, il reprit une école et rencontra d'autres opposants au régime qui seraient ses portes paroles: Kogoro Katsura et Shinsaku Takasugi.


Ecole de maître Yoshida

Lorsque le shogunat commença à arrêter et exécuter les partisans du Sonno-Joi, nombreux de ses élèvent finirent dans la clandestinité. Yoshida abandonna la plume pour le sabre afin d'assassiner l'envoyé du shogun Tokugawa posté à Kyoto pour en nettoyer les rues. Mais il fut arrêté, transporté à Edo dans une cage, emprisonné et condamné à mort. Il mourut à 29 ans à peine et devint un martyre pour ceux qu'il avait su toucher de sa pensée. Ses élèves devinrent tous des guerriers patriotes et participèrent pleinement à la Restauration Meiji, gagnant leur place au sein du nouveau gouvernement.


Kogoro Katsura et Ikumatsu

Kogoro Katsura (1833-1877) était lui aussi originaire de Chôshû. Second fils du clan Takayoshi (son vrai nom était Kîdo Takayoshi), il devint le représentant de Chôshû dans une alliance avec le clan Satsuma avec lequel il n'était pas toujours en accord. Le projet de brûler Kyoto afin d'y provoquer une panique camouflant d'autres actions ne lui convint jamais. Il tomba amoureux d'une geisha du nom d'Ikumatsu qu'il épousa après la fin des troubles. Une fois la Restauration mise en place, il occupa nombre de postes importants tout en défendant l'instauration d'un gouvernement constitutionnel. Il mourut à 43 ans lors d'une révolte fomentée pas le clan Satsuma.


Shinsaku Takasugi

Shinsaku Takasugi (1839-1867) était né dans une ville fortifiée de Chôshû. Fils de samouraï, il devint rapidement un élève favori de Yoshida et un chef militaire très influant de l'armée des patriotes/Ishin Shishis. Il créa le Kiheitai, une milice de 300 hommes venus de Chôshû comprenant des samouraïs et de simples civils. Renonçant à sa haine de l'Occident, il sut apprendre d'eux les techniques militaires nécessaires à la révolution et transforma le Kiheitai en une force extraordinnaire pouvant égaler l'armée shogunale et son Shinsengumi. Fervent défenseur du Sonno-Joi, il cautionna sans peine le meurtre d'étrangers dont il avait pourtant tant appris. Son acharnement transforma la rébellion en une force militaire structurée digne de ce nom, cassant le modèle féodal de la société japonaise. Son action ouvrit la voie à la victoire des révolutionnaires réformistes. Atteint de tuberculose, il mourut à 28 ans sans voir le succès auquel il avait tant contribué.

Sources: Wikipedia, Suppléments réédition OAV Ruroini kenshin Tsuioku-Hen, britannica.com, wikimedia, aslerkendoclub.wordpress.





 
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