WINEHOUSE Amy

WINEHOUSE Amy
par ana









  
 
 







 
 




Au lendemain ou presque de l’annonce du décès tragique et mystérieux d’Amy Winehouse, je regrette presque de n’avoir pas encore fait de fiche sur son talent d’artiste… chose que j’avais prévu mais renoncé à faire par manque de temps, entre autres.



Comme le veut la coutume, on ne parle jamais autant des gens talentueux que lorsqu’ils sont morts donc allons-y.



Amy Jane Winehouse est née à Stormwind, dans le quartier de Enfield de Londres. Sa famille est d’origine juive et modeste : papa est chauffeur de taxi, maman est pharmacienne. Amy a aussi un frère ainé, Alex.

Le parcours scolaire d’Amy est un peu chaotique du fait qu’elle rêvait déjà de chanter à l’âge de huit ans et n’avait alors que peu de goût pour l’école. Le jazz est une seconde religion à la maison et Papa Winehouse initie sa fille à le chanter et à l’écouter. A 13 ans à peine, Amy demande une formation artistique au Sylvia Young Theatre School dont elle se fait expulser un an plus tard à cause de son piercing au nez et de sa tenue vestimentaire laissant à désirer… Cela ne l’empêche pas de recruter d’anciens camarades de cette école pour apparaître en 1997 dans un épisode de « The Fast Show ». Elle termine ses études à la BRIT School.

Mais Amy s’accroche à son rêve et son premier job est celui de chroniqueuse people/showbiz pour la « World Entertainement News Network » tandis qu’elle poursuit son avancée comme chanteuse dans un orchestre de jazz.

C’est son petit ami du moment, James Tyler, chanteur de soul qui envoie une démo à un studio : cette maquette fait tilt et Amy signe avec le label Island / Universal et IME. L’aventure d’Amy est lancée. Le jazz reste sa priorité artistique et son premier album « Frank » sorti en 2003 le clame haut et fort.





Mais Amy ne se contente pas de reprises, elle écrit et interprète ses propres chansons aux connotations déjà installées : relations amoureuses houleuses, critique de l’amour en général ou du regard des autres. Les critiques positives sont au rendez-vous et on compare déjà sa voix à celles de grands noms féminins du jazz contemporain tels que Sarah Vaughan et Macy Gray. D’ailleurs dès 2004, « Frank » est sélectionné pour les Brit Awards et certifié disque d’or. Amy remporte le prix de la meilleure chanson contemporaine pour « Stronger than me », sur laquelle elle a travaillé avec Salaam Remi. Pourtant, Amy ne peut s’empêcher de provoquer, déjà : elle annonce en interview que ce premier disque n’est pas véritablement son album car la production lui aurait imposé pas mal de choses qu’elle n’aimait pas. Elle veut s’affirmer dans le prochain album.

Pendant 18 mois, Amy n’écrit pas, elle n’a pas la fibre créatrice jusqu’à ce qu’elle rencontre Mark Ronson, un animateur de radio. En six mois, Amy retrouve l’inspiration et écrit les 11 chansons du nouveau « Back to Black ».




2006 s’annonce d’emblée comme une grande année pour Amy : les deux singles « Rehab » et « Back to black » sont diffusés en radio, bien plus que lors de la promotion de « Frank ».








Et le public est séduit par ce mélange subtil de jazz, de pop rétro version années 50 / 60 qui rappelle les girls groups de rhythm and blues (ex : les Supremes). Salaam Remi et Mark Ronson ont produit ce deuxième disque d’Amy, ce qui a grandement facilité la liberté musicale à laquelle aspirait la jeune femme. « Back to Black » est certifié disque de platine à six reprises et sera l’album de plus vendu en Angleterre durant l’année 2007. Les prix et les éloges s’enchaînent (Billboard Hot 100, MTV Movie Awards, Time, Grammy Awards) et les clips sont un hommage au cinéma des années 50 / 60 US.






La tournée est aussi un succès : partout où se produit Amy, on a l’image d’une toute petite jeune femme dotée d’une voix puissante, montée sur des talons pas possibles, arborant une coiffure sortie des années 50 et une garde robe assortie, le tout rehaussé d’une guirlande de tatouages colorés.





Amy a une face de pet et un style tellement personnel et frappant qu’il est à la fois décalé avec son univers musical et idéalement fait pour lui. La tournée est un succès qui ne se dément pas lors de sa sortie en DVD. Amy collabore avec d’autres artistes le temps d’un enregistrement.




En 2008, « Back to Black » atteint la premier place du Billboard des ventes européennes pendant 6 semaines consécutives ! C’est la meilleure vente d’album du premier semestre de cette année dans le monde… La consécration peut-être se définit lorsqu’Amy se voit entrer sous forme de poupée de cire au célèbre Musée de Madame Tussauds de Londres. En 2009, « Back to Black » s’est vendu à plus de 11 millions d’exemplaires.



Alors qu’est-il arrivé à Amy Winehouse ? Quand s’est-elle égarée ?



Très tôt semble t-il puisque dans ses premières interviews, elle ne cache pas ses problèmes de drogue, sa tendance à la dépression et à l’anorexie. En 2007, certains shows sont annulés, avec pour excuse un épuisement physique et une santé vacillante. Elle par la suite hospitalisée à plusieurs reprises pour overdose d’héroïne, d’ecstasy, de cocaïne, de kétamine et d’alcool.





On devine parfois que ses relations de couple tendues et destructrices avec son époux Blake Fielder-Civil ne sont pas étrangères à son mal être qui empire, relayé par les tabloïds anglais qui sont, nous le savons, sans pitié et coriaces. Mais la situation devient si préoccupante que même les proches des deux époux s’inquiètent et n’ont d’autre choix que de leur adresser des messages par voix de presse ! La famille craint que le couple ne se suicide. Amy est même photographiée en jean et soutien gorge en plein mois de décembre dans les rues de son quartier, tôt le matin…

En janvier 2008, le père d’Amy emménage avec elle tant pour la soutenir que pour rassurer sa maison de production qui ne voit rien venir du troisième album promis. Les projets américains de collaboration sont annulés. Amy entame une cure de désintoxication mais les voies de fait se multiplient, les propos d’humeur provocante et peu censée pleuvent. Le père demande sa mise sous tutelle et l’envoie en 2009 en cure de repos sur l’île Sainte-Lucie pour la sevrer définitivement de toute drogue. Mais l’alcool prend le relais. Et les conséquences sur santé deviennent importantes : emphysème, capacité respiratoire et cardiaque amoindries, à tel point qu’Amy est prévenue : si elle insiste sur le tabac, le crack et l’alcool, cela se terminera par un masque à oxygène à porter tout le temps avec possibilité de mourir tout bonnement et simplement. Dès lors, les apparitions publiques d’Amy se font exceptionnelles et presque toujours lors d’une entrée ou d’une sortie d’hôpital pour des examens ou des soins.



Deux photographies qui résument une descente aux enfers irréversible... le corps a ses limites et Amy flirtait depuis des années avec les siennes...


Sa voix vacillante, son divorce et son échec amoureux récent d’avec Reg Traviss (réalisateur anglais) ne l’empêchent pas de chercher à honorer ses engagements professionnels même si cela lui fait souvent du tort : elle chante oui, mais peine à tenir debout ou tient des propos incohérents quand les paroles fuient sa mémoire.



Le 23 juillet 2011, son corps est retrouvé chez elle, à Londres par son garde du corps et ami depuis deux ans. A seulement 27 ans, Amy Winehouse a baissé le rideau.





J’ai découvert le talent d’Amy avec « Rehab » comme beaucoup de français. Ce que j’aime dans sa musique c’est un mélange de vieille recette des sixties avec une voix intemporelle et des accords parfois très modernes. Amy Winehouse avait une vraie personnalité, celle d’une écorchée vive qui brulait la vie par toutes ses extrémités, ne reniant rien de ses excès, de son mal-être qui ne fut que renforcé par la médiatisation et un succès fulgurant. A mon sens, le succès n’a fait qu’enfoncer une jeune femme déjà fragile. C’est une perte pour la musique tant il est certain que l’originalité est rare dans les productions actuelles…



Bon voyage avec les anges, Amy !





Sources : Google, Wikipedia, Youtube, France Soir net.


 
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