Muse

Muse
par ana









  
 
 







 
 



Muse est un groupe de rock classé en alternatif qui a su se démarquer par un son original, des compositions audacieuses mélangeant habilement rock, heavy metal, classique et la voix plutôt hors catégorie de son chanteur.





C’est un trio composé de Matthew James Bellamy (chant, guitare, piano, synthé), Dominic James Howard (batterie percussions, sample) et Christopher Tony Wolstenholme (guitare basse, choeurs, synthé, guitare, harmonica).

Les trois se sont rencontrés dans les années 1990 au Theignmouth community College de la ville anglaise du même nom. Dès 1992, âgés de 12 à 13 ans, ils forment un premier groupe et ne cessent de changer de nom (passant de Gothic Plage à Carnage Mayhel, Fixed Penalty puis Rocket Baby Dolls)… Bref ils peinent à se faire connaître en dehors de leur région, le Devon.

Mais en 1994, ils participent à un concours musical de la ville, de type « battles of the bands » qui sont courant en Grande-Bretagne. La majorité des groupes concurrents présentent des morceaux pop ou funk tandis que le tout jeune groupe reste fidèle à ce qu’il aime : « nous sommes montés sur scène, le visage totalement maquillé, nous étions très agressifs, nous jouions violemment et avons tout cassé sur scène. Tout cela pour dire que nous étions motivés, que cette attitude et cette volonté ont beaucoup fait. Nous avons ainsi gagné. » (Bellamy). Ils enregistrent leur première démo chez le bassiste, Chris, intitulée « This is a Muse demo » (introuvable maintenant), titre prémonitoire puisque le groupe change une dernière fois de nom et adopte celui de Muse. Pourquoi ? « parce que c’est facile à mémoriser, court, puissant […] ça passe bien sur une affiche de concert, on le retient facilement ». Ils choisissent dans le même temps de tout donner pour la musique et renoncent à l’Université. Ils se produisent dans des clubs locaux, ce qui rapporte peu d’argent et les oblige à travailler en même temps.

En 1997, ils ont réussi à produire un premier album, « Newton abbot demo » de 11 titres dont plusieurs seront repris dans leurs prochains disques.



Leur point fort est aussi dans un premier temps un point faible : leurs influences sont multiples (Nirvana, The Smashing Pumpkins, Radiohead, Queen, Prince, Philip Glass, la musique classique) et leur combinaison donne un son qui reste très éloigné des succès de la scène anglaise d’alors.

Lors d’une série de concerts à Londres et Manchester engagée pour s’auto-promouvoir, ils font la connaissance de Dennis Smith, propriétaire de la maison de disques Sawmills. Un premier mini-album sort dans la foulée sous le label Dangerous records. Mais c’est avec un second mini album que le tournant s’amorce : le critique reconnu Steve Lamacq écrit un article élogieux pour le magazine New Musical Express.

En 1998, Dennis Smith créé une seconde maison de disques spécialement pour le style de Muse, Taste Media, ce qui éveille l’attention du milieu ! L’idée est de garder une autonomie visant à la liberté créative.



Le contrat avec l’américain Maverick Records offre à Muse l’opportunité de faire des concerts aux Etats-Unis. A peine rentré, le groupe enchaîne les signatures avec d’autres labels pour l’Europe (Motor Records (All), Mushroom Records (Ang), Naïve Records (Fr)) et l’Australie. Cette vaste opération est l’occasion de sortir un premier vrai album (Showbiz en 1999) et de jouer des premières parties notamment des Red Hot Chili Peppers aux Etats-Unis face à 20 000 spectateurs. Festivals et concerts s’enchaînent jusqu’en 2000 et au Japon.






Showbiz est produit par John Leckie qui a travaillé avec Radiohead et sait donc mettre en valeur le potentiel lyrique vocal de Bellamy. La pochette est l’œuvre de la petite amie de Bellamy, Tanya Andrew.



video du tube Bliss

Le second album, « Origin of Symmetry » est plus sage mais impose un style plus personnel avec des sons plus électroniques que dans le premier. En 2002, les ventes des CD et DVD live « Hullabaloo » de leur concert au Zénith de Paris les placent dans le top anglais. Rien d’étonnant puisque certains morceaux sont déjà considérés comme parmi leurs plus grands succès (« Citizen Erased », « New Born », « Plug in baby »).




En 2003, l’album « Absolution » est une consécration internationale et le succès des singles ne se dément pas (« Hysteria »). C’est pourtant un disque très sombre marqué par les attentats du 11 septembre et l’ambiance qui en a découlé, soulignant les notions bien palpables de fin du monde et d’apocalypse. Les membres du groupe sont particulièrement touchés par ces évènements tragiques et les mouvements de troupes en Irak.

Hysteria clip

Le succès est donc au rendez-vous et une longue tournée s’engage, comprenant tous les festivals importants d’Europe (record battu au festival de Glastonbury devant 80 000 personnes. Le soir même un DVD est réalisé sur place ).



En 2005, fatigué, le groupe se produit rarement en concert mais offre quelques exceptions à son public comme lors du Live 8 de Paris. Muse prépare un nouvel album, qu’il souhaite différent. Le travail se fait au Studio Miraval du sud de la France (studio ayant aussi accueilli l’enregistrement de l’album mythique des Pink Floyd, « The Wall », cocorico) mais le résultat souhaité n’arrive pas. Une escapade dans la fièvre new-yorkaise les inspire et l’enregistrement se termine à Londres.



Le single « Supermassive Black Hole » est diffusé sur les radios, lançant joyeusement la promo de « Black Holes and Revelations » qui sort en 2006 avec 11 titres, sélectionnés parmi une vingtaine de morceaux. Au programme une tendance électro et pas mal de nouvelles sonorités (pour modèles ABBA, et oui, Queen ou encore Depeche Mode). Après seulement six mois d’exploitation, 3 millions de ventes ! Le single « Starlight » largement diffusé achève d’élargir le public.


Starlight clip video

Supermassive black hole live


La tournée HAARP Tour est marquée par trois grands concerts dont deux pour inaugurer le nouveau Wembley Stadium et un au Parc des Princes avec le groupe Archive en première partie (il faut dire que les deux groupes touchent au même mélange de genres atypique). Les récompenses pleuvent mais Muse poursuit son aventure en restant fidèle aux sources médiatiques de son succès, les lieux où il a trouvé son public : les festivals anglais et français (Musilac à Aix-les-bains, Main Square Festival à Arras, Paléo à Nyon, Garden Nef Party à Angoulême). On comprend pourquoi le groupe lui-même reconnaît volontiers que le public français a joué un grand rôle dans sa renommée et sa reconnaissance !




Les versions DC et DVD de la tournée HAARP Tour explosent en 2008 et Muse se distingue encore lors d’un concert au Royal Albert Hall de Londres en participant à un concert pour la lutte contre le cancer, au cours duquel Bellamy joue sur l’orgue géant du théâtre pourtant inutilisé depuis des années.




Il ne faut pas attendre longtemps pour un nouvel opus puisque dès l’automne 2009 on trouve « The Resistance » dans les bacs. Enregistré en Italie, cet album est encore un coup d’éclat avec la symphonie Exogenesis.





Une symphonie, oui vous avez bien lu ! Un orchestre a participé et le résultat est surprenant, lyrique, dantesque et rock ! Une superbe composition qui dépasse les attentes des fans et en surprend plus d’un. Le single « Uprising » est un nouveau succès qui propulse les ventes. « The Resistance » est l’archétype de la liberté musicale que peut s’offrir un groupe : « Exogenesis » est en trois parties et le résultat d’un long travail de Bellamy qui n’a compté que sur ses deux complices pour les arrangements et l’enregistrement orchestral qu’ils ont supervisés seuls avec les musiciens.


Uprising le clip

Undisclosed desires clip

Resistance clip

Le second single, « Undisclosed desires » achève de convaincre les radios. Un mois après sa sortie, « The Resistance » s’est déjà vendu à plus d’un million et demi d’exemplaires. Une tournée de 30 dates en Europe, de 20 aux Etats-Unis, le site officiel européen du groupe n’a rien négligé. De même que leur maison de disque puisque Muse fait la première partie de U2 en Amérique du nord. Côté Europe, c’est aussi le top : Stade de France, Festival des vieilles charrues, Stade de Wembley (là les 80 000 places sont parties en 12 minutes).






Pour Noël 2010, la site officiel offre aux fans deux extraits (« Uprising » et « Citizen Erased ») visionables à 360° du concert au Wembley Stadium de Londres.

La dernière tournée ayant été particulièrement marquée par des concerts gigantesques tant en matière de public que de la mise en scène, Muse envisage pour la suite de revoir à la baisse la démesure de ses prochains lives mais aimerait être le premier groupe à jouer dans l’espace ! Un nouvel album est en préparation, annoncé par Bellamy comme teinté de sonorités asiatiques et plus intimistes. En attendant, Muse pourrait composer l’hymne officiel des jeux olympiques de 2012 puisque Londres en sera la capitale…



Pour terminer un clin d’œil au cinéma :



Tout de même, le cinéma est un vecteur promotionnel qui a beaucoup servi le groupe d’ailleurs fan de ciné (Bellamy est fan d’Ennio Moriconne) : la saga cinématographique « Twilight » a utilisé pour chaque film au moins un morceau connu de Muse et commandé un titre inédit « Neutron star collision » pour le troisième film avec un clip du film.



Des bandes annonces ont souvent usé des morceaux connus du groupe (« 28 semaines plus tard »), et dernièrement le film français d’animation « The Prodigies », les films « Haute tension », « Night and day », « Watchmen », « Riders », « The tourist » ont tous utilisé au moins une chanson de Muse.





Et la publicité également : spots Dior pour « Midnight Poison » et Guerlain pour « Insolence ».


J'ai découvert ce groupe grâce à des potes de la fac et je me suis rendue compte que je connaissais pas mal de leurs morceaux grâce aux exploitations pré-citées ^ ^ J'aime que les paroles de leurs chansons aient souvent un contenu spirituel ou une volonté d'éveiller aux origines de la condition humaine, le tout avec des sons, des accords et un style vraiment original qui ne cesse d'évoluer. Muse ne se repose jamais sur ses lauriers et c'est précieux. En plus de cela, le groupe ne se moque jamais du public, ce qui est rare dès lors que le succès et l'argent sont au rendez-vous !

Sources : Wikipédia, Google image, Youtube.




 
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