Macross : the super dimension fortress

Macross : the super dimension fortress
par ana

Titre Original :
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Distributeur :
Catégorie :
Genre :
Année de sortie :
Nombre d'épisodes :
Version papier :

  
  

Chôjiku yôsai Macross 
Studio Tatsunoku
Déclic images
 
shonen 
1987 
36 
oui mais pas en France 

 
 





Réalisateur : Noboru Ishiguro
Scénariste : Shôji Kawamori
Année Japon : 1982/1983
Année diffusion France : 1987
Nombre d’épisodes : 36 version originale, 85 version US « Robotech »


Synopsis :



Année 1999, un crash monstrueux secoue la Terre : celui d’un vaisseau extra-terrestre qui échoue sur une île du Pacifique. A l’intérieur tout y est démesuré et on suppose que les propriétaires sont de tailles bien supérieures aux humains. Les nations ne cessent de se quereller pour savoir qu’en faire. Il est vide de toute vie à ce qu’il semble mais peut être source de danger comme de progrès gigantesques au vue du haut niveau de technologie qu’il renferme. Un conflit s’ensuit mais il prend fin avec une unification des nations qui décident de restaurer ce vaisseau baptisé SDF-1 Macross (super dimension fortress – 1).

Dix ans plus tard, on s’apprête à célébrer la fin de la remise en état avec adaptation au contrôle humain du vaisseau et la fabrication d’appareils de guerre ultra perfectionnés pouvant passer d’une forme d’astronef/jet à celui d’un robot géant, les Valkyries. Toute une génération de jeunes gens tels que Hikaru Ichijô, dont le père était pilote, ambitionne d’en devenir pilote. La jolie Linn Minmei, dont il tombe secrètement amoureux, ne rêve que d’une chose : être épouse et avoir du succès dans la chanson. Tandis que la fête bat son plein, des signaux d’alerte retentissent : une flotte extra-terrestre ennemie approche de la Terre, apparemment décidée à récupérer le SDF-1. Les tirs ennemis sont dévastateurs et le commandant en charge prend la décision de faire décoller le vaisseau pour l’éloigner de la Terre afin d’entraîner à sa suite la flotte ennemie, sauvant par cet acte désespéré les terriens. Tout ce qui est présent dans le vaisseau fait alors un bon spatio-temporel imprévu : au lieu d’approcher la Lune, il se retrouve dans l’orbite de Pluton ! Et avec lui, l’île entière et deux portes avions.







L’opération a touché son but initial : échapper temporairement à l’ennemi mais à quel prix ? 56 000 civils sont rapatriés et installés sur le SDF-1 au cœur duquel on recréé une ville artificielle. Hikaru a vu son rêve devenir réalité : il n’y avait plus autant de candidats pour endosser le casque de pilote une fois perdus dans l’espace.





Quant à Linn, sa participation au concours de Miss Macross, organisé dans le but de remonter le moral de la population en déroute, fait d’elle une vedette.




Mais si la vie a perduré et que tout semble s’organiser au mieux, les extra-terrestres s’entêtent à attaquer régulièrement le SDF-1 tandis qu’il entame son long retour vers la Terre. Hikaru enchaîne les expéditions de défense et de chasse sous les ordres impératifs et autoritaires de l’enseigne Misa Hayase qui est toujours sur son dos, d'autant plus qu'Hikaru est une vraie tête brûlée.

Bientôt les contacts avec les extra-terrestres, les Zentradiens se font de plus en plus nombreux et mettent en évidence une certaine identité qui, en dépit de leur taille géante, n’est pas si éloignée de celle des humains… Existerait-il un lien génétique, une origine similaire à la vie entre mes deux espèces ?








Avis.





« Macross » est une saga qui a marqué son époque (les années 80) et l’animation japonaise. Se glissant dans la vague du succès soulevée par « Gundam », Noboru Ishiguro et le studio Tatsunoko ont donc créé un univers mêlant cette fois-ci extra-terrestres et humains dans un conflit qui prend ses bases bien loin de notre galaxie. Sans en dévoiler trop, sachez que le peuple des Zentradiens s’avère avoir été autrefois en guerre contre d’autres extra-terrestres, propriétaires originels du SDF-1, d’où leur acharnement non pas à le détruire mais à le reprendre aux humains car c'est une arme très puissante dont les tirs sont archi-destructeurs.



La série « Macross the super dimension fortress » est la base de toute la saga. Mais elle a connu des déboires… La version nippone comprend 36 épisodes auxquels se sont joints des suites mais présentées comme se déroulant des années plus tard. Lorsque les américains ont acquis les droits de diffusion, il fallait 65 épisodes minimum à une série pour être diffusée. Résultat, le studio US a entrepris de réunir l’ensemble de la saga sous le nom de « Robotech », dénaturant l’essence si riche du scénario. Si j’ajoute que non seulement les génériques, les chansons de l’héroïne Linn Minmei ont été réécrites et enregistrées à la sauce US et que les notions les plus essentielles de l’univers « Macross » ont été changé, vous me rejoindrez sans nul doute dans le clan des scandalisés ! D’autant que la version que la télévision française a proposée est celle fabriquée par les américains ! o_O

Bref, aujourd’hui, on peut enfin retrouver en DVD l’original de cette saga, chaque partie distincte et donc la première série « The super dimension fortress », merci à Déclic images…



Question graphisme, je ne dirai qu’une chose : le tout est soigné et original, le style n’a pas vieilli tant il est propre à une époque et surtout à cette saga.


Le SDF-1 en position de repos, véritable arche de Noé humaine...



Le SDF-1 quand il doit attaquer pour sauvegarder sa population, aidé des Valkyries.




Dans « Macross », on a des mechas qui ont de l’allure et une grande fluidité de mouvements. Ils sont puissants et se présentent sous trois formes : jet, mecha ou, et c’est nouveau pour l’animation de l’époque, forme intermédiaire entre ces deux états. Chaque disposition a son rôle et son utilité suivant les situations.




Pratique ces longues pattes !




Un Valkyrie en mode robot entouré de ses homologues ennemis.

Aux Valkyries, s'ajoute toute une flotte de robots qui auront pour but de mettre les humains à la hauteur physique de leurs ennemis, les géants Zentradiens.
Les combats spaciaux sont très bien rythmés et orchestrés, on se croirait dans une version alternative et animée de Star Wars avec des plongés, des écrans de visée etc... ça bouge vite, ça tremble, ça explose et en tous sens!








Les caractéristiques physiques des personnages sont bien détaillées et différenciées, cela permet de s’attacher aux héros comme aux rôles secondaires. Tour à tour, et bien que le triangle amoureux entre Hikaru, Linn et Misa se développe lentement, en parallèle avec la situation de guerre omniprésente, ces personnages s’étoffent et révèlent des faces cachées, une maturité grandissante avec les évènements.




A mon sens, Misa est le personnage qui des trois, évolue le plus car ses faiblesses sont décidément bien masquées !



Misa !!!!!!!!!!!


A côté de cela, l’environnement du quotidien sur le SDF-1 perdu dans notre système solaire reproduit les bons et les mauvais aspects de la société et l’on peut comparer l’attitude typiquement humaine (l'opposition de la population civile à la main mise militaire qui, bien que sécurisante est parfois perçue comme sectaire) à celle des extra-terrestres qui ne manquent pas d’observer et de conclure suivant leurs propres critères de développement et d’évolution. Le tout est crédible et jamais risible, pas même lorsque ce sont les humains qui, pour une fois, terminent sous un microscope comme bête de laboratoire en cage !

Une autre particularité de cette série est la présence jamais exagérée ou gnangnan de la musique. A travers les prestations chantées de l’héroïne Linn, l’accent est mis sur l’espoir qu’une seule personne peut véhiculer par ses chansons, sa créativité au milieu de la guerre et de ses drames. C’est ce qui rend ce personnage attachant et tragique en même temps car elle devient une icône très isolée des autres puisque portée aux nues.





La saga « Macross » est unique en son genre même si elle s’est inspirée de ses glorieux prédécesseurs, « Astro », « Goldorak » et « Gundam ». Elle s’est créée un univers propre et une histoire riche qui passe par tous les stades, que ce soit sur l’évolution propre de ses personnages ou des idées développées : l’absurdité des guerres entre races, la dévastation des vies par la guerre, la manière dont leur destin peut être changé en bien comme en mal, l’engagement humain et militaire, les défis technologiques / biologiques et leurs dérives. Si victoire il y a elle ne peut être que par la reconstruction et la coexistence…





C’est beau, c’est grand, c’est du très bon spectacle !








 
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