Silent Hill - le film

Silent Hill - le film
par ana

Titre Original :
Realisateur :
Producteur :
Distributeur :
Acteurs :
Genre :
Année de sortie :
Origine :

  
  

idem 
Christophe Gans 
Samuel Hadida, Don Carmody 
Tristar
Radha Mitchell, Sean Bean, Laurie Holden, Jodelle Ferland 
Horreur 
2006 
France, Japon, USA, Canada 

 
 





Scénario : Roger Avary
Musique : Akira Yamaoka, Jeff Danna
Langue : anglais
Durée : 127 min




Synopsis.


Une nuit comme les autres dans la vie de Rose et Christopher… à courir après leur fille adoptive, Sharon, âgée d’une dizaine d’années. Sharon est la proie de crises de somnambulisme sévères qui la mènent hors de son lit et l’entraînent n’importe où autour de chez elle, au risque de la pousser dans une chute fatale ou de la faire renverser par une voiture ! Dans son délire, l’enfant ne sait que dire une chose : « Silent Hill, je veux y retourner ». Mais à son réveil, elle ne se rappelle jamais de rien. Après avoir épuisé les recours médicaux sans succès, Rose a fait de recherches et découvert que Silent Hill est une ville. Elle a donc décidé d’y emmener Sharon, espérant guérir sa fille. Mais Christopher étant opposé à ce projet, elles partent seules.





La nuit venue, rendue à quelques kilomètres seulement des lieux, Rose a l’étonnante surprise de s’entendre dire qu’il n’y a plus de route qui mène à Silent, Hill, que la ville est interdite, que personne n’y va plus. Interloquée mais décidée, elle poursuit son chemin. Sharon tue le temps en dessinant dans la voiture mais après avoir dormi d’un sommeil sans incident, elle s’éveille et pleure face à ses dessins : ils ont été transformés durant son sommeil, les scènes enfantines sont recouvertes d’ombres noires… Rose console sa fille et lui promet que ça s’arrangera. Alors qu’elle se rapproche de Silent Hill, Rose est arrêtée par des gyrophares. Elle se doute qu’on va lui interdire de continuer son chemin. Mais entêtée et sûre de sa démarche, elle enfonce l’accélérateur et tente de semer le policier. Soudain, la radio hurle et crache, Sharon crie à son tour, Rose tend la main vers le bouton pour l’éteindre mais une ombre passe devant la voiture. Rose fait une embardée pour éviter l’obstacle et se cogne de plein fouet dans le volant. A son réveil, il fait jour et Sharon a disparu. Rose appelle son nom mais rien. Quelques pas plus loin, un gigantesque panneau lui souhaite la bienvenue à Silent Hill.





La ville se dévoile, sous une neige étrange qui n’est pas de glace, dans un silence angoissant. Rose réalise tant bien que mal qu’elle se trouve dans une ville fantôme. Rien ni personne ne répond à ses appels, pas même Sharon. Lorsqu’une alarme retentit, celle de toute ville américaine risquant une catastrophe, Rose croit vivre un cauchemar : tout se transforme sous ses yeux.







Silent Hill sombre dans une nuit de feu et de délabrement, habitée par des créatures difformes qui ne cherchent qu’une chose : attaquer les intrus ! Mais où est Sharon ? Va t-elle bien ? Quel est son lien avec Alessa Gillespie, petit être qui guide Rose dans les méandres de la ville ?



Alessa ?

Rose devra passer par des épreuves horrifiques et vaincre ses peurs si elle veut retrouver sa fille. Dans l’enfer nocturne, elle va devoir explorer la face cachée de Silent Hill.










Avis.



Autant vous le dire tout de suite, je ne ferai que peu de commentaires sur les éventuels liens avec les jeux de la saga Silent Hill puisque je ne les connais pas.

Pour cette raison, j’ai beaucoup apprécié ce film que certains fans du jeu ont décrié.



Mais revenons au début…



Christophe Gans est un réalisateur français atypique qui est fan de la culture japanime. Ainsi, après avoir adapté le manga « Crying Freeman », il a mis en scène « Silent Hill ». Afin d’obtenir les droits, il a fait une vidéo qu’il a envoyé à Konami, expliquant son projet, son attachement aux jeux de la saga, sa connaissance de l’univers Silent Hill. Le scénario a été co-écrit avec Roger Avary bien connu pour sa collaboration fructueuse avec Quentin Tarantino. Avary a eut l’idée d’utiliser la trame du premier jeu et d’y ajouter une touche personnelle telle que la ville devenue dangereuse pour cause d’un incendie de mine et donc évacuée et restée en l’état de fantôme au fil des années. Je n’entrerai pas plus dans les détails mais sachez que cette image de la réalité de Silent Hill est intimement liée au déroulement de l’histoire dans le film et fait le lien entre deux dimensions de la ville. Certains noms comme celui de la mystérieuse Alessa Gillespie et Cybil viennent directement du premier jeu, d’autres proviennent des versions comics de Silent Hill (deux volumes en anglais). L’idée de Gans et Avary était de piocher dans l’univers Silent Hill et d’en nourrir un scénario qui serait une toute autre histoire que celles connues et développées par les jeux.




Si la trame est inspirée du premier jeu, l’esthétique vient du second et du quatrième, surtout pour ce qui est des habitants de Silent Hill et de ses créatures démoniaques.




La pyramide rouge version film






La pyramide rouge version jeu




Les infirmières maudites




Le rampant... version film


En plus de cela, Gans a tenu à ce que le compositeur de la musique des jeux, Akira Yamaoka, participe au film, apportant ses morceaux qui furent réarrangés par Jeff Danna.









L’ambiance est donc, à ce que j’ai entendu, respectée et, personnellement, elle m’a fait un sacré effet ! Oui on sent qu’on est dans une ville fantôme, peuplée de mystères et de dangers, de secrets inavouables et plus on avance dans l’histoire, plus on est avide d’en connaître les racines. La mise en scène qui présente Silent Hill sous trois aspects (deux espaces temps symétriques et l’un deux version jour et version nuit) est équilibrée, entretient suspense, émotions et sert le scénario. Même si l’ensemble de l’histoire est très matriarcal puisque les deux tiers se concentrent sur les personnages féminins, les prestations de Sean Bean et de Kim Coates apportent la fibre masculine indispensable à cet équilibre.






Sean Bean en père et mari inquiet dans un Silent Hill désert, accompagné de Kim Coates, policier de son état et accessoirement ancien habitant de la ville du temps où il y faisait bon vivre... mais qui tient à garder secret les bouleversements!


Certaines scènes ont été raccourcies ou coupées pour des questions budgétaires mais Gans avait plus d’un tour dans son sac pour ajouter du frisson. Sans en dévoiler trop… voici ce que Gans dit de Silent Hill « C’est une ville piégée dans une dimension cauchemardesque […] C’est, selon moi, la signification des ténèbres (en chacun de nous). […] Ces monstres sont damnés dans le sens poétique du terme, ils sont un peu semblables aux fantômes japonais, c’est-à-dire des résidus de sentiments oubliés aussi puissants que la haine ou la culpabilité. ».

L’accueil international fut tiède même si les critiques françaises furent assez élogieuses : « Gans a atteint une épouvante racée, raffinée en noyant sa ville fantôme dans un malaise diffus, en la peuplant de créatures aussi superbes esthétiquement », le Parisien ; « tableau subtil et malaisant, fruit de l’union enfin directement féconde entre le cinéma et le jeu vidéo », Les Inrockuptibles ; « un film aussi élégant dans son fond qu’élégant dans sa forme », Mad Movie ; « une incroyable sophistication des effets spéciaux qui vient répondre aux exigences d’une mise en scène particulièrement aboutie et efficace », Ouest France. Je vous passe en revanche les critiques d’une presse qui de toute manière descend systématiquement en flèche tout ce qui est film d’horreur ou à tendance US mais encense les courts métrages tchécoslovaques… (qui a dit Télérama ?)

Pour résumer, de mon point de vue, tout ceci est exact mais je pense que les fans du jeu, dont certains ont menacé de mort Gans durant le tournage, souhaitaient qu’il recréé les trames du jeu et non pas une histoire inédite. Pour moi qui ne connaît pas les jeux, ce film est une bonne histoire d'horreur, bien construite puisque ce cauchemar a un sens crédible et merveilleusement mis en scène et joué. Chapeau aux maquillages, décors et effets spéciaux!

Sources : wikipedia, youtube.


 
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