Perfect Blue

Perfect Blue
par ana

Titre Original :
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Année de sortie :
Nombre d'épisodes :
Version papier :

  
  

idem 
HIROAKI Inoue
Manga entertainment
thriller 
seinen 
1997 
film 80 min 
roman 

 
 





Réalisateur : Satoshi Kon
Scénario : Sadayuki Murai d’après le roman de Yoshikazu Takeuchi
Distribution : Rex Entertainment (Japon), Manga Entertainment
Année : 1997 (Japon), 1999 (France en vidéo)



Résumé.



Mima est une chanteuse de pop au sein d’un groupe de trois midinettes, des « idols », les Cham. Le groupe est très connu au Japon et très apprécié. Mais la jeune fille qui devient femme souhaite voir sa carrière évoluer vers quelque chose de plus sérieux et de moins enfantin, aller séduire un autre public, elle sait bien que les « idols » ne font pas de vieux os au Japon, surtout sorties de l’adolescence !




Alors Mima accepte un rôle de figurante pour une série télévisée, elle joue une victime de viol. Et cette scène est tellement violente et réaliste que nombre de fans s’insurgent et la fustigent. Mais il y a pire : très vite un fan fait montre d’une colère rare et désaxée face à son écart artistique, il va jusqu’à créer un site internet dévoilant sa vie privée jusque dans les moindres détails…




S’ensuivent des incidents et même des accidents dans l’entourage proche de Mima qui devient non seulement méfiance et apeurée mais sombre lentement dans la paranoïa et une schizophrénie destructrice.



En mode version US uniquement pour comprendre quelques dialogues...



Avis.



Première chose, « Perfect Blue » est d’une génération d’animés typique sombres et un rien statiques dans leur esthétisme. « Ghost in the shell » et "Akira" sont à ce titre des exceptions auxquelle n’appartient pas « Perfect Bleu » malgré le fait que sa réalisation ait été supervisée par Katsuhiro Otomo, magistral chef d'orchestre d'"Akira". On retrouve des codes graphiques propres à cette époque des années 90 et surtout aux adaptations en série des œuvres de Tsukasa Honjo (« City Hunter » et « Cat’s eyes ») qui peuvent paraître vieillots mais au fond sont assez adaptés à l’ambiance sombre, sordide et morbide du scénario. Car cette attente, ces gros plans qui suspendent une scène pour une meilleure réflexion, un ressentit psychologique de l'héroïne, des vues d'ensemble de Tokyo sous la pluie, de nuit... tout ceci se mêle pour créer l'atmosphère oppressante qui possède peu à peu Mima.

Je n’ai pas lu le roman original mais je sais qu’il a eu du succès au Japon.





L’adaptation en animé est à la fois bien menée en ce sens qu’elle respecte l’histoire d’origine et ses personnages, l’ambiance y est à 100%, et décevante car statique encore une fois. Ce qui rattrape l’ensemble est l’effet de surprise : on ne voit pas tous les jours un animé qui parle de viol, de sexe, de troubles mentaux à tendance meurtrière et surtout l’expressivité réaliste des protagonistes. Mima est superbe dans son rôle : tour à tour absente, agissant sur scène comme un robot, le gentil petit robot fabriqué par le marketing nippon, vivante quand elle joue la comédie à un point qu’il nous semble qu’elle ne joue pas, fragile quand elle commence à avoir peur de ce qu’elle croit être la réalité, inquiétante lorsqu’elle sombre lentement, laissant même planer un doute affreux et palpable : et si ce qu’elle croit voir ETAIT la réalité ?






Le pire problème de ce film est qu’il est sorti directement en vidéo en Europe, est passé à peu près inaperçu sauf pour les abonnés de Canal à l’époque, et que le public français n’était absolument pas près pour lui… Mais aujourd’hui, il mérite bien une édition en version film live !





La clé de son succès se résumerait en une évidence, valable pour les bons opus : une fois commencé, on ne peut pas s'arrêter de regarder cet animé, on veut aller jusqu'au bout et voir la fin !

A découvrir absolument car c’est un ovni d’animation japonaise qui a le mérite d’exister !





 
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