DARGAUD éditions

DARGAUD éditions
par ana









  
 
 







 
 





Les éditions Dargaud sont aujourd’hui plutôt tentaculaires de part leur appartenance à Média Productions qui regroupe plusieurs éditeurs spécialisés en Bande dessinées tels que Le Lombard et Dupuis.



Mais lorsque Georges Dargaud fonde sa maison d’édition en 1936, c’est la première maison française à se spécialiser dans la BD.

En 1943, la revue « Allo les jeunes ! » offre déjà un palmarès périodique de bande dessinées au public français. Son petit frère né en 1946, « Bob et Bobette », lui emboîte le pas. Mais Dargaud ne mise pas encore tout sur l’image graphique car il se diversifie également en kiosque avec de la presse familiale et des titres comme « A tout cœur » et « La mode du tricot » (qui deviendra « Le chic de Paris » en 1951).

Rapidement cependant, le succès et la popularité aidant, Dargaud mise gros sur la version française du « Journal de Tintin » après avoir rencontré Raymond Leblanc fondateur des éditions Le Lombard. Etonnamment, le « Journal de Tintin » a fait ses vrais début en France, deux ans avant de sortir en Belgique ! La publication française par Dargaud se poursuivra jusqu’en 1975.

L’entente entre les deux éditeurs amoureux de la BD est telle qu’ils s’associent pour un autre projet en 1955 : le magazine BD « Line » destiné aux jeunes filles est une co-édition hebdomadaire.





Les années 60 sont un tournant.

Dargaud rachète un autre hebdomadaire de BD, « Pilote », créé en 1959 par les auteurs Jean-Michel Charlier, René Goscinny et Albert Uderzo avec le soutien de Radio Luxembourg.





L’âge d’or de « Pilote » va entraîner l’édition d’albums entiers par Dargaud, lentement d’abord puis à un rythme croissant au fur et à mesure du succès des séries proposées dans le magazine. Bien des talents et des genres sont ainsi mis en avant. De l’humour avec les premières aventures d’ « Astérix » et d’ « Achille Talon », du roman graphique avec Enki Bilal, de la satyre avec Bretécher, Cabu, Gotlib et même de l’aventure, de l’érotique… Tout ce que propose « Pilote » trouve un public.


Bilal, première époque...











Le premier album d’ « Astérix » est tiré à 6 000 exemplaires, un premier record qui ne cessera de grimper, parcourant le monde entier.






Dargaud garde une place pour les ménagères dans son catalogue et rachète en 1969 l’hebdomadaire « Rustica » et ses éditions d’ouvrages pratiques (jardinage, couture, déco, cuisine).



En 1974, Dargaud participe à la création des studios « Idéfix » pour la réalisation des longs métrages animés « Les douze travaux d’Astérix » et « La ballade des Daltons ». En 1977, l’éditeur continue de voir grand puisqu’il se lance dans un autre genre de presse avec « L’automobile magazine » et reprend en 1981 les éditions du Square et publie une nouvelle version de « Charlie mensuel ».








L’éditeur ne cesse de pousser plus loin ses chances de réussite : en 1982, il ouvre sa propre antenne d’éditions à New York et l’entreprise prend le nom global de Dargaud Publishing International. En 1984, Dargaud devient donc le première maison d’édition européenne de BD à englober à elle seule 40% du marché avec 20 millions d’ouvrages diffusés par an et 1500 titres à son catalogue.



Fatigué, Georges Dargaud se retire pourtant en 1989 et vend son entreprise à Média Productions. Il décède en 1990 laissant derrière lui l’empreinte d’un homme qui a offert une place unique et valorisante au 9eme art, celui de la Bande dessinée.









Bien qu’intégré dans un groupe, Dargaud conserve son identité éditoriale, ce qui favorise plusieurs fusions au fil des années 90. Le Lombard est intégré au label Dargaud sans pour autant être renommé, de même que les éditions Blake et Mortimer, le Studio Jacobs et les titres de Jean-Michel Carlier (ex : « Blueberry »). L’ensemble s’agrandit encore de studios d’animation pour la télévision. Marina Production et Millésime Productions fusionnent et sont renommées pour devenir Dargaud Media.




Mais les années 90 permettent à Dargaud de franchir une autre étape, suivant les bouleversements du marché : Kana devient son label manga et Lucky Comics est tout entier dédié à l’exploitation des droits de « Lucky Luke ».





Dans les années 2000, Dargaud / Média Productions avalent encore les éditions Chronique, la société d’animation Ellipse animation (Tintin, Babar, Bécassine…), les éditions Dupuis. Le dernier coup d’éclat date de 2008 avec la fondation de Mediatoon Licensing.








Collections Dargaud :

_ Cosmo
_ Le dernier chapitre
_ Fictions
_ Long courrier
_ Omnibus
_ Pilote
_ Poisson Pilote
_ Portraits souvenirs







Par un habile jeu de rachats malins, de fusions bienvenues, de choix variés et de large public visé, les éditions Dargaud sont aujourd’hui les leaders du marché européen de la BD. Leur catalogue n’a cessé de s’enrichir sans pour autant mettre de côté les audacieuses nouveautés proposées chaque année en librairie.
















Sources : Wikipédia, Dargaud éditions, Google images.

Site officiel : www.dargaud.com/


Titres parus chez Dargaud répertoriés sur la Vallée du Blabla :








 
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