Turbo

Turbo
par Mortback

Titre Original :
Plateforme(s) :
Genre :
Developpeur :
Editeur :
Multijoueur :
Langue :
Sortie Europeen :
Sortie US :
Sortie Japonaise :

 
 

 
Arcade, Intellivision,
course 
Sega-Gremlin 
Sega
non 
 
1981 
 
 

 
 

Turbo







A chaque fête du village, je ne peux pas oublier les ambiances d’antan
où les forains débarquaient avec leurs immenses camping- cars, ainsi que leurs remorques contenants d’innombrables joujoux et autres friandises. Madame Lucie Fioux, cette brave retraitée m’offrait régulièrement de l’argent suite à différentes tâches dans son jardin, mais aussi en tant que personne de compagnie pour lutter contre la solitude.
Ce souvenir de jeunesse vous fera sourire, mais peu importe, je voulais rendre hommage à ma manière pour cette chère personne disparue. Les forains à cette époque possédaient une cargaison bien particulière : une salle arcade ambulante. C’est sans doute ici, que ma passion pour les jeux vidéo s’est complètement amorcée, et depuis je suis un fan.




Une étude détaillée

A l’intérieure de cette salle, on trouvait vraiment de tout comme des flippers, des tirs aux pigeons d’argile avec des fusils à infrarouge. Bref, ce stand ressemblait à une belle vitrine technologique. Outre les bornes Space Invaders, et Tarzan, mes regards se tournaient sur une borne en forme de cockpit (un sit-down). La borne se nommait Turbo !

Sega à présent avait laissé dans ma mémoire une trace indélébile. Je ne devais plus oublier cette société ô combien brillante. Ce titre contenait un espace pour une seule personne et l’imposante structure de la borne inspirait le respect. Je me mis en place dans un siège baquet, accompagné d’un levier de vitesse à deux positions (lente et rapide), ainsi qu’un volant. A cet âge, on pouvait enfin conduire « comme papa », un pas vers la réalité en quelque sorte.
Le jeu Turbo, avant d'être une vitrine technologique pour la console Colecovision, était considéré comme un fer de lance montrant le savoir-faire de Sega... mais il est vrai que cette société a fait de nombreux jeux d'arcade qui resteront dans les mémoires. Par contre, Turbo proposait des innovations intéressantes au niveau du gameplay, avec une course bien différente de celles qui étaient déjà sorties - et qui sortiraient par la suite.

La machine Colecovision de CBS faisait rêver également à cette période, Nintendo et Sega n’avaient pas encore démocratisé leurs puissants empires et Atari continuait de fournir des titres à sa machine A.2600. La console avait pour but de convertir très rapidement des jeux issus de l’arcade, pour les plus anciens d’entre nous, la Coleco contenait des softs biens plus beaux que la concurrence. De plus, les doubles pages de publicité montraient à son avantage cette machine avec des jeux comme Zaxxon ou bien Turbo avec un volant prévu à cette effet.






En route


Turbo est une course de F1, sans réel circuit : on traverse de nombreux décors qui se succèdent rapidement, mais ces zones ne sont là que pour briser la monotonie (d'ailleurs c'est réussi) : même lors des tournants comme le bord de mer, il n'est pas nécessaire de braquer pour suivre la route. Le volant sert à déplacer la voiture uniquement pour éviter de percuter un concurrent ou le bord de la piste.

Pour démarrer votre véhicule, vous disposez d’un levier de vitesse à deux positions. Lancez toujours la vitesse lente, sinon votre véhicule aura bien du mal à rouler, chose tout à fait normale !
Le jeu est muni d’un compte à rebours, ce qui permettait d’engranger rapidement de l’argent dans la borne. Vous devez doubler 30 voitures concurrentes dans un temps imparti de 99 secondes. Pendant cette étape, on peut toucher autant de concurrents qu'on veut, la pénalité est simplement l'arrêt de la voiture. Un indicateur, en haut de l'écran, permet de savoir où vous en êtes : tant que les cases vertes ne s'éclairent pas, il faut encore doubler des concurrents !
Si, à la fin des 99 secondes, le joueur a atteint le quota, il gagne un bonus proportionnel aux voitures doublées et passe en mode Extended : il peut continuer à accumuler les points, mais il ne dispose alors plus que de deux voitures. La moindre touchette fait perdre une voiture, et donc au second accident c'est la fin de la partie. Si par contre, au bout du compte à rebours, vous n'avez pas réussi à doubler plus de 30 voitures, c'est le Game Over direct.
Lorsque vous tentez de dépasser les voitures, le moindre choc vous contraint à faire une tête à queue et vous stoppe net. Il faut donc repartir, remettre la vitesse lente, et accélérer. À ce moment, prenez garde aux voitures qui surgissent du bas de l'écran et vous doublent, si elles vous touchent c'est reparti pour un tour ! De plus, ces voitures sont comptabilisées et du coup, les voitures qui vous dépassent font diminuer le compteur ! Il est donc possible d'avoir atteint le quota, et de retomber en-dessous suite à un accident. Quand ça arrive à 3 secondes de la fin du compte à rebours, c'est rageant !




Bien avant, Out Run, Sega savait procurer des sensations d’évasion avec de magnifiques paysages. On remarque une piste qui surplombe la mer, avec la falaise à votre droite. Des virages extrêmement serrés dans les passages neigeux, gare aux pièges de la route, des tunnels qui limitent la visibilité, tous ces décors sont une invitation aux voyages pour le plaisir des yeux.
De temps à autre, un drapeau jaune apparaîtra à l’écran, il s’agit du signal qui peut éventuellement donner l’avantage au joueur. Une ambulance se lance sur la piste, et les concurrents dégagent un passage, alors glissez-vous pendant un court instant dans son sillage, sachant que les adversaires roulent de façon rectigiligne.






La course automobile à donf !


Avec une résolution de 208*248 pixels pour 256 couleurs, le soft de Sega offre un exploit à cette période, montrant déjà les premières perspectives, un avant-goût de la 3D avec une sacrée longueur d’avance.
Outre une animation sans faille sur borne d’arcade, le processeur Z80 utilisé bien plus tard sur des machines comme la MD montre une vitrine technologique made in Sega. Pour les plus anciens d’entre nous, Turbo a marqué son époque, et combien de joueurs ont voulu « toucher » la réalité avec la Colleco.

Comme n’importe quel jeu d’arcade, le plaisir est intense et malgré le poids des années, on peut encore espérer une conversion sur nos machines actuelles sur la gamer Room par exemple.
Turbo se présente comme l’ancêtre des séries à succès dont Vroom ou autres Daytona.





- L’arcade façon Sega, avec une réalisation au top,
- Prise en main immédiate, malgré la gestion du levier de vitesse pour nos petites mains, on se prenait pour « Papa » à bord son bolide,
- Borne imposante,
- Du challenge, toujours.


- Partie très rapide, car la difficulté est mal réglée par les installateurs de la borne,
- Avoir cette machine à la maison.



Images issues des sites Klov et G.P.

Graphismes : 15.00/20
Maniement : 16.00/20
Son : 12.00/20 (très simplistes, mais nous sommes au début de l’âge d’or du jeu vidéo)
Durée de vie : 16.00/20
Scenario: -

Note Globale: 15.00/20



Test du module de pilotage Coleco pour Turbo sur La Vallée du Blabla : Lien

 
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