X-Men : Children of the Atom

X-Men : Children of the Atom
par Mortback

Titre Original :
Plateforme(s) :
Genre :
Developpeur :
Editeur :
Multijoueur :
Langue :
Sortie Europeen :
Sortie US :
Sortie Japonaise :

 
 

 
Saturn, PC,
Combat 
Capcom 
Capcom
2 joueurs 
 
1998 
1997 
1994 

 
 







Qui n’a pas aimé les super-héros ? Les X-men ont bercé mon enfance ! Ces héros aux muscles hypertrophiés, à côté de qui le gouvernator (Schwarzie) aurait l’air d’un asticot genre Earthworm Jim avant sa métamorphose, m’ont toujours été très sympathiques.
Né aux Etats-Unis, ils étaient là pour favoriser le rêve américain et inciter les jeunes à manger plus de cornflakes. Capcom très à l’affût de nouveautés, a décidé d’en acquérir les droits auprès de Marvel, la maison mère de la bande dessinée Us, les comics.
Le résultat : un très beau jeu de baston pour son époque, qui a lancé plus tard les opus Versus de la firme d’Osaka.




Du papier à la vidéo

Le scénario des X-Men repose sur un concept intéressant. Le professeur Xavier est un handicapé aux pouvoirs paranormaux, sa mission : rechercher les mutants, les protéger et les intégrer dans notre société. En effet, en raison de leurs différences physiques ou de leurs aptitudes mentales, les mutants terrorisent les humains. Ils utilisent donc leurs pouvoirs pour œuvrer entre le Bien et le Mal, un monde sans pitié, quoi…
Xavier s’occupe des mutants. Il les aide à se servir de leurs capacités pour le bien d’une Humanité qu’ils ne peuvent pas comprendre. Certains humains n’acceptent pas cette main tendue, et c’est pourquoi des « sentinelles » ont été crées, des robots gardiens destinés à annihiler les mutants.
Et puis, il existe d’autres mutants qui ont décidé de détruire cette société. Ceux là aussi se considèrent comme la Némésis des X-Men qui se retrouvent sans cesse tiraillés entre ces extrêmes.
Le jeu de Capcom ne va pas aussi, mais on retrouve quand même une grande partie des ennemis de l’équipe du professeur Xavier.




Avant tout, coupons court aux rumeurs qui affirment que Children of the Atom serait un énième remake de la série Street Fighter 2. Bien sûr, beaucoup refusent de voir autre chose qu’un affrontement de sprites dans ce type de jeu.
Malheureusement ils ne connaîtront jamais les joies d’un enchaînement réussi. Comme quoi les efforts de Capcom et Snk dans ce domaine peuvent être aussi inutiles que les nôtres… Occupons-nous plutôt de ce superbe hit (à cette période, attention), il s’agit du huitième titre utilisant le format CPS 2 de Capcom et qui occupe près de 300 Megabits ! Jamais aucun jeu de ce type n’a occupé autant de place. En l’occurrence, les jeux de Snk faisaient pour cette période dans les 200 Mb ! Capcom cherche à tout prix de surpasser son rival ; mais est-ce que la puissance sera au rendez-vous du gameplay ?




Les Mutants se castagnent pour notre plaisir

X-Men : Children of the Atom se présente à l’image d’un jeu de combat en deux dimensions qui immerge déjà en priorité les fans du comics, mais se tourne également vers les passionnés du genre.
Vous disposez de dix personnages au départ, ainsi qu’un visiteur bien connu des fans, notre cher Akuma, aucun rapport avec les X-Men, encore un délire de Capcom.




Wolverine, Psylocke, Cyclops, Storm, Iceman, Colossus représentent tout simplement les gentils, et certains seront repris plus tard pour la série des versus et autres Marvel Super Heroes. Certes, dans le casting on trouve des manques comme le dandy Gambit, mais ne boudons pas notre plaisir puisqu’il s’agit du précurseur des « Versus » de Capcom.
Spiral, Silver Samouraï, Omega Red, Sentinel sont les méchants de ce jeu. A savoir que Juggernaut et Magneto constituent les boss de X-Men Children of The Atom.




Le système de jeu inclut quasiment tout ce qui fera la renommée des "Versus Fighting.", made in Capcom. Le titre se pratique à six boutons, trois pour les coups de pied et trois pour les coups de poing. Parmi les capacités de base, il est possible de bloquer un coup dans les airs, de réaliser un super saut (en appuyant sur bas puis haut ou sur les trois boutons de coups de pied), d'effectuer une roulade avant ou arrière après avoir été mis au sol, de dasher (deux fois avant ou arrière), d'effectuer un "Tech Hit" (un rétablissement après avoir été projeté)... Bien entendu, il sera également recommandé de réaliser moult enchaînements (il est, à ce titre, possible de réaliser une projection suivie d'un enchaînement alors que l'adversaire est encore dans les airs), projections et coups spéciaux.
Plus vous frapperez votre opposant et plus vous remplirez une jauge de puissance nommée X-Power Gauge. Vous pourrez alors déclencher, moyennant une combinaison plus ou moins compliquée, une X-Ability (soit une technique particulière, comme la recharge de vie de Wolverine, qui vous bouffera une petite partie de la X-Power Gauge) ou un Hyper X (un coup spécial véritablement dévastateur mais qui consomme une grosse portion de la jauge).
Ayant à diriger des mutants, ces différentes techniques citées sont assez logiques, ce qui donne un rapprochement évident avec la bande dessinées.




Les premières parties ressemblent presque plus qu’à shoot them up qu’à un jeu de combat. Comme la plupart des personnages peuvent voler, pouvoirs à distance, on se retrouve au début très peu au corps à corps. De plus, les différents niveaux sont souvent gigantesques, que se soit en largeur ou en hauteur ; certains scrollent continuellement tandis que d’autres recèlent des passages secrets.
A noter que les décors et le sol peuvent être défoncés par les adversaires, mais jamais pour très longtemps.




Les enfants de l’atome

Il existe deux modes de jeu : le mode manuel vous laisse libre de vos mouvements. Le second, en automatique permet d’obtenir une garde immédiate. Mais si vous réussissez à battre votre premier adversaire, vous serez mis en mode manuel.
On peut saluer cette excellente initiative de la part de Capcom puisqu’elle permet aux débutants de tester les coups de leur personnage sans se prendre une raclée.




Quant au jeu proprement dit, il reprend le principe d’enchaînements si cher à Capcom : la barre d’énergie est séparée en plusieurs fragments correspondants chacun à un Hit, chaque attaque spéciale, si elle touche un adversaire sans garde consomme plusieurs de ses unités. Il n’est pas rare de voir s’afficher 8, 9 et même 10 Hits.




Aie, soucis de la conversion

Lors des premières Preview sur les magazines papier, ce jeu faisait office d’un achat indispensable pour la console Saturn, et ainsi motiver dans l’achat de cette machine ô combien boudée par le public, suite à un prix de vente trop élevée (environ 3 500 francs pour l’époque).
N’ayant pas connu l’opus sur la Playstation, je me suis orienté très tardivement sur l’achat de ce X-Men au sein d’une boutique d’import. Ce titre a malheureusement mal vieilli ; en effet d’autres suites ont su garder tout leur punch malgré la présence de titres techniquement mieux réussis en l’occurrence la série des Marvel Versus dont le troisième opus sortira en Europe le 18 février 2011. Mais revenons dans le contexte, visuellement le titre a de « beaux » restes avec des décors animés et un style se rapprochant également de la série animée sorti en 1992.




Un reproche concerne la bande sonore, surtout si on vient à comparer à ces suites. Le concepteur a presque tout misé sur la patte visuelle. L’ambiance musicale n’est pas marquante, elle se place vraiment en demi-teinte.
Seule la musique d’introduction donne du punch au titre, dommage.




Autre point sombre du jeu, l’animation, le jeu ne fonctionne pas au ralenti ; mais on remarque des ralentissements intempestifs.
Est-ce dû à un surplus de coups spéciaux ? Non, Capcom avait bien réalisé Vampire quelques mois auparavant. J’envisagerais plus un manque de temps de la part des programmeurs et des décisions en relation avec la Marvel pour relancer sa bande dessinée, mais aussi pour clouer le « bec » à la concurrence. Le jeu sur Saturn ne bénéficiait pas encore de l’extension de mémoire 4 Mb, il s’agit sans doute de la meilleure hypothèse à ce problème.




Alors que dire de ce X-Men Children of the Atom ? Aujourd’hui, le jeu se destine plus à la collection, en raison de son passé historique. Nous pouvons considérer ce titre comme le pionnier des « Versus ». Certes, je me répète une nouvelle fois, mais le jeu a eu le mérite de prendre des risques où deux titres s’opposaient régulièrement en Arcade, à savoir Fatal Fury contre Street Fighter.
On pourra toujours le critiquer de façon négative, à cause d’un manque de personnages et d’une animation saccadée sur console. Le soft de Capcom garde malgré tout un coté bien sympathique pour ceux qui cherchent un peu de culture vidéoludique. De plus, le jeu demande pas mal de dextérité pour arriver à la fin de chaque personnage, dur, dur.
Préférez déjà un Marvel versus Capcom, plus aisé à trouver sur le marché et attendez ce fameux troisième opus.

Images issues du site Klov, ainsi que ma propre contribution






- X-Men, une transposition en jeux de combat, et non en jeux de plate-forme qui ont été utilisés auparavant,
- Des images donnant envie d’avoir le jeu, sans avoir lu les critiques en arcade, et sans les moyens de communication à l’époque, la BD entre dans un autre univers,
- Capcom change de style en utilisant la licence Marvel, avec un bref résumé de ces joutes extraordinaires. La joie de diriger Serval contre l’immense Sentinelle,
- Instauration d’une panoplie de coups : garde en plein vol, création de combos,…,
- Accessible à tous.






- Animation saccadée sur la version Saturn,
- La bande sonore, elle est où ?
- Manque de personnages.


Graphismes : 15.00/20
Maniement : 17.50/20
Son : 13.00/20
Durée de vie : 14.00/20
Scenario: -

Note Globale: 14.00/20





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