Aishite Khight

Aishite Khight
par Bunny et Nao

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Année de sortie :
Editeur :
Collection :
Nombre de volume en France :
Nombre de volume au Japon :
Version animée :

  
  

idem 
Kaoru Tada
romance, comédie 
shojo 
2011 
Tonkam 
shojo


oui 

 
 



Prépublication : Margaret
Editeur japonais :Shueisha



L'auteur - L'édition d' Aishite Knight

Née en 1967 Kaoru TADA fait ses débuts en tant que mangaka dans le magazine Deluxe Margaret (Shueisha) tout en poursuivant ses études. Elle publiera nombres de shôjo mangas dont seul Aishite Knight nous soit parvenu. Ses travaux les plus connus au Japon tels que Itazura na Kiss, ou encore Kimi no na wa Debora restent toujours inédits en France.
Possible qu'après le succès de la récente édition française d'Aishite Knight, d'autres de ses travaux nous parviennent, encore que la prise de risque serait plus grande.

En effet si Aishite Knight s'assure le public de Lucile, Amour et Rock'N'Roll qu'en est-il de séries ayant pris il faut bien se l'avouer un sacré coup de vieux et dont le public français reste étranger? Tonkam Edition ne lâche pourtant pas le filon, fier de son succès l'expérience se voit réitérée avec la sortie prochaine -dans un format identique, de Cynthia, le rythme de la vie.

Du côté de l'édition, si cette dernière ne paie pas de mine on salue le soin qui lui a été apporté. La couverture assume le côté rose bonbon propre au genre, l'ajout de paillettes peut même prêter à rire n'empêche qu'il s'agit d'un shôjo pur et dur! on ne ment pas sur la marchandise. Le nombre de pages assez important (300 environ par tome) l'effort de suppléments en pages couleurs etc... Le prix n'est pas excessif, l'intégralité de la série comprenant 4 tomes (au lieu de 7 il me semble dans la version japonaise) coûte un peu moins de 40 euros. Pas cher payé pour ce petit bijou de nostalgie.







Si l'animé lors de sa diffusion a massacré l'oeuvre d'origine par soucis de rendre le tout plus 'français' on note quelques différences quant à la personnalité de certains protagonistes, dont l'héroïne au caractère bien plus trempé dans l'animé à la différence du manga où elle apparaît très peu sûre d'elle.





Personnages et Histoire


Yaeko, jeune fille de 19 ans vit avec son père et l'aide au restaurant dans la préparation d'okonomiyaki (sorte de crèpe/omelette/pizza garnie de choux ainsi que de porc, de seiche ou encore de crevette, recouvert de nouilles et préparé sur une plaque chauffante - typiquement japonais) plutôt servile et assez maladroite, ses plats finissent le plus souvent sur la tête du client. Sa vie franchement monotone va changer brutalement à la rencontre de Satomi (épris de la jeune fille) et Go, leaders d'un groupe de rock: les Beehive.

Que leur allure (coupe de cheveux et style vestimentaire) détonne dans un paysage uniformisé le caractère de Go, impulsif et sincère, n'en finit pas de séduire une Yaeko peu habituée à exprimer ses sentiments, ni même à les comprendre.

Coureur de jupon, Go n'est pas aussi immature qu'il y paraît ayant à sa charge son demi-frère de 5 ans, Hashizo et de son chat Giuliano. Orphelin, Hashizo s'attache aussitôt à Yaeko qu'il considère comme une mère. C'est d'ailleurs cet aspect maternel chez Yaeko qui attire les personnages.

On retrouve ce caractère dans nombre de mangas (Tohru Honda dans Fruits Basket, ou encore Hachiko dans Nana) et les ressemblances ne s'arrêtent à la figure maternel, symbolique du genre. Car si Aishite Knight ne brille pas par son scénario, ni ses graphismes, ni la personnalité de ses personnages, il est intéressant d'observer la récurrence de thèmes inhérents au genre.

Ainsi nous retrouvons l'éternel triangle amoureux (Orange Road - I's[) et les divers personnages décidés à mettre en péril des liens déjà fragilisés:Isuzu], meilleure amie de Yaeko, mais aussi Meiko entreront toutes deux en conflit avec leur rivale. D'autres personnages feront leur apparition, sèmeront la zizanie et cela jusqu'au dénouement final.


Je ne m'attarde pas davantage sur l'histoire car ce n'est pas tant le scénario qui m'intéresse mais l'intérêt que peut bien avoir un manga vieillot, dans un marché déjà saturé par de trop nombreuses sorties. Et bien pour son côté old-school justement. Ce retour aux sources. La découverte d'oeuvres ayant posé les bases d'un genre et dont les thématiques perdurent. Evidemment, Aishite Knight ne se résume pas à un simple pont entre shojô d'antan et shojô d'aujourd'hui il est aussi très agréable à lire, et possède un charme particulier que les amoureux du genre sauront appréciés.





En vrac

- L'image de la femme véhiculée par ce manga est peu positive, elle se résume essentiellement à l'idée qu'une femme amoureuse se transforme aussitôt en ménagère.

- L'individualisme des grande ville est lui aussi montré du doigt.

- Les difficultés à percer dans le monde de la musique, l'artifice nécessaire afin de se faire reconnaître.

- Si l'auteure use des codes codes et ficelles propre au shôjo elle n'en est pas dupe et crée avec ses lecteurs une certaine connivence.

 
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