Springheeled Jack

Springheeled Jack
par Anabel

Titre Original :
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Editeur :
Collection :
Nombre de volumes :
Date de sortie :

  
  

Springheeled Jack 
David Hitchcock 
 
 
 
Altaïir

 
2010 

 
 




Résumé.



Londres, époque victorienne.



Dans le coton nocturne du smog londonien, une étrange créature aux yeux de flammes et aux ailes noires dépourvues de plumes vole de toits en cimes d’église en quête de proies. Peut-être est-elle unique en son genre, peut-être que non mais Sir Jack Rakham, seul bienfaiteur de l’asile Bethelehem est aussi le seul témoin de son existence. Des mois auparavant, il a vu "la chose" enlever sa bien-aimée sous ses yeux sans qu’il puisse intervenir. Ayant averti la police, remué ciel et terre, Jack a perdu toute crédibilité en s’accrochant à son récit de créature enlevant son amoureuse. A présent, il vit reclus dans un hôtel, fuyant les soupçons de la police et les journalistes. Pourtant, les articles parus dans des journaux friands de surnaturel rapportent des évènements qui font écho à son histoire. Jack est convaincu que "la chose" existe et qu’elle traque, continuant ses méfaits en toute impunité. Désespéré de retrouver sa bien-aimée en vie, il ne peut compter que sur sa détermination pour dénicher le monstre. Il a un plan.





Mais il aura besoin de l’aide précieuse de son vieil ami Henry Jekyll. Dans le secret des nuits londoniennes, les deux hommes vont affronter un ennemi redoutable qui hante jusqu’aux plus illustres membres de la famille royale…












Avis.





C’est exceptionnellement rare que je vous présente un comic… Mais celui-ci est particulièrement séduisant pour moi qui n’y connaît pourtant rien en dehors des adaptations cinématographiques.



Première chose, le travail de David Hitchcock est surprenant car les planches sont toutes en noir et blanc, ce qui accentue la noirceur de son récit. Ensuite parce que son trait est très détaillé, travaillé, plus proche de l’étude que de la BD. Les décors sont très soignés, donnant une ampleur et une ambiance prenantes à un récit qui s’inspire du folklore anglais de l’époque victorienne. En effet, cette époque qui a vu sévir Jack l’Eventreur et découvert les écrits horrifiques de Mary Shelley, a également entendu la légende de Jack Talons à Ressort (traduction mot à mot de Springheeled Jack). D’apparence diabolique, cet homme mystérieux faisait des bonds extraordinaires sur les toits de Londres, de Sheffield et de Liverpool pour commettre des crimes. Mythe ou réalité, peu importe, ce personnage a inspiré beaucoup de romanciers et autres amateurs de surnaturel qui lui ont attribué les traits du Diable, des mains griffues, des yeux étincelants et une bouche crachant du feu.





David Hitchcock a repris ce personnage étrange, le mêlant à d’autres héros du folklore fantastique devenus récurrents dans les comics : Jekyll et Hyde, les envahisseurs non humains, les hommes chauve-souris…. Je vous laisse découvrir les méandres à multiples rebondissements du scénario qu’il a bâti avec soin et intelligence. On s’attache à la quête du héros et on frissonne pour lui, seul face à la créature qui le fascine autant qu’elle éveille sa rage.






Si je tiens à saluer le choix éditorial des éditions Altaïr, je regrette que l’impression ne soit pas plus accentuée sur la gamme de noir et de gris qui, de ce fait, ne sont pas souvent mis en valeur. En revanche, la traduction, les bulles, la typographie, le format et la qualité papier comme couverture sont excellentes.



Une BD comics à lire quand on aime les super-héros qui se sont faits tous seuls avec pour seul moteur de l’ingéniosité, la rage de vaincre, une potion magique et trois bouts de ficelle !


 
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