Life
par ana

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Raifu 
Suenobu Keiko
drame, quotidien 
shojo 
2008 
Glénat 
shojo
19 (en cours) 
20 (série terminée) 
non, drama 

Résumé. Ayumu est une collégienne aux résultats médiocres mais elle tient à intégrer le même lycée que sa meilleure amie Shii, une élève brillante. Ensemble, elles révisent dur et Shii la soutient moralement. Le jour des résultats du concours, Ayumu est heureuse de constater que ses efforts ont payé : elle a réussi. Pourtant, Shii est atterrée car elle n’a pas été reçue ! Elle reproche à Ayumu de n’avoir été qu’un boulet et leur amitié prend fin sans appel. Ayumu endure ses derniers jours de collégienne dans la tristesse. Elle voudrait comprendre et réparer ce qu’elle a pu faire mais Shii l’ignore bel et bien. Cloîtrée chez elle durant les vacances d’hiver, Ayumu commence à s’auto-mutiler pour extérioriser son mal être. Son entrée au lycée tant souhaité est triste. Elle ne connaît personne, doit cacher les marques qu’elle s’inflige et passe tout son temps seule. Mais une camarade vient vers elle spontanément et Ayumu retrouve un peu de l’amitié qui lui manque. Manami est gentille et gaie. Seulement, cela sera de courte durée. Ayumu vient en aide à Manami alors que son petit ami l’a quittée et alors qu’elle tente de les réconcilier tombe dans un sacré piège. Le garçon en question est fourbe, insensible et cruel. Il se sert d’Ayumu pour s’amuser et Manami finit par croire qu’Ayumu veut le séduire. Une spirale infernale de brimades commence à entraîner Ayumu qui n’a pas fini de souffrir. Un soir, alors qu’elle se fait une de plus attaquée, la belle et taciturne Miki vient à son secours. Miki ne se laisse pas démonter : on lui vole ses chaussures d'intérieur au lycée, elle marche pieds nus ! A son contact, Ayumu va reprendre confiance et peut-être changer pour devenir plus forte. Avis. Je sais, le résumé est un peu long mais les premiers chapitres défilent vite et ne font que mettre en place la personnalité et l’état d’esprit dans lequel l’héroïne, petite chose fragile va devoir se battre. Le scénario commence de manière banale à souhait et évolue très vite dans une direction qui frôle le sadisme. Suenobu Keiko n’en fini pas de maltraiter son héroïne ! Et malgré des situations qui se teintent de plus en plus d’exagérations, ça tient la route. Pourquoi ? Et bien parce que le personnage de Ayumu est attachant dans sa faiblesse et son besoin tout naturel et réaliste d’être aimée, d’avoir des amis. Son mal être est celui de tous les ados, même s’il est excessif. Ajouté à cela, le charisme désinvolte de Miki en fait une drôle d’équipe que l’on se plaît à suivre dans les affreux complots d’un lycée qui ressemble à l’anti-chambre de l’enfer. Pas un pour rattraper l’autre : la fille jalouse et ses copines prêtes aux pires méchancetés, le gars populaire qui se croit tout permis et s’amuse à détruire les faibles, les autres élèves crédules à mort qui suivent comme un troupeau les premiers ragots sans se poser de questions, et les profs qui sont soit aveugles soit complices… Mais peu à peu la chance tourne et la revanche d’Ayumu est belle à voir ^_^ Le graphisme est typique du shojo, des gros plans sur des visages tout en rondeurs, des grands yeux qui brillent pour les filles etc… Mais un travail sur les décors plutôt soigné et surtout une expressivité qui sert à merveille le scénario dramatique. Un shojo qui nous rappelle que grandir c’est dur, surtout à cause du regard des autres et que la survie dans le monde des adultes commence par un apprentissage difficile. Gonflé mais pas mal.