Splatterhouse

Splatterhouse
par Mortback

Titre Original :
Plateforme(s) :
Genre :
Developpeur :
Editeur :
Multijoueur :
Langue :
Sortie Europeen :
Sortie US :
Sortie Japonaise :

 
 

Splatterhouse 
Xbox 360, PS3,
Plate-forme et action 
Namco-Bandai 
Namco Bandai
Non 
Sous titré en français 
26 novembre 2010 
 
 

 
 




Les différents tests du jeu Splatterhouse ont donné à des avis identiques sur des sites bien connus, le résultat aboutit à des notes en contradiction avec des personnes ayant une analyse plus poussée, ce que je veux dire dans ces termes, les vieux comme vous et moi avons attribué vers une autre critique.




Loin de « casser » les avis de mes confrères (étant un auteur à titre bénévole, je tiens à le préciser de nouveau), le jeu mérite une meilleure indulgence, mais en gardant un esprit sans faille, ni porte de derrière. Si certains ont vivement détruit ce Splatterhouse, ils ont sans doute oublié le plaisir de jeu, mais laissons cette rengaine à d’autres et partons à la recherche d’indices démontrant un intérêt à la dernière production des studios Namco Bandai.




Chair déchiquetée, os broyés,…

En 1988, Namco sortait sur bornes d'arcade Splatterhouse, un beat them all ultra-violent horrifique faisant la part belle au gore exagéré. Il a été ensuite adapté l'année suivante sur Nec (disponible sur console virtuelle). Deux suites ont également vu le jour sur Megadrive en 1992 et 1993 (sorti seulement en importation). Une vingtaine d'années plus tard, Namco Bandai Games America ressort la licence du placard pour lui refiler un coup de jeune. Toujours dans un climat similaire aux précédents opus, cependant le développement du titre se trouve dans une situation délicate, suite aux nombreuses fermetures de studios, mais aussi avec une restructuration de l’entreprise elle-même.




Hélas Namco s’allie à Bandai pour le meilleur et également le pire. Avec cette situation économique douloureuse, des jeux sont purement annulés et d’autres entrent dans des gestations délicate dont Splatterhouse, et cela se ressent si en effet on vient à comparer ce jeu face aux dernières productions comme God of War 3.
Il est vrai que le moteur graphique semble être à la ramasse face à des cadors du genre et pourtant le titre de Namco a son charme.




Le vrai seul point commun avec Kratos demeure le thème de la vengeance, certes au premier abord, le joueur aura du mal à comprendre, mais l’intrigue évoluera petit à petit.




Suivez Rick et son mystérieux masque de la terreur dans une aventure bourrée d’adrénaline, de sang et de corps déchiquetés. Mettez vos ennemis en pièces pour sauver la petite amie de Rick des griffes du tristement célèbre Docteur West, un scientifique à l’esprit dérangé.

Le scénario débute dans le cadre d'une histoire champêtre idyllique entre Rick et Jennifer, un petit couple d'ados américains filant le parfait amour, mais c'était sans compter sur une malheureuse visite nocturne dans le lugubre manoir de l'étrange Dr West qui changea quelque peu leur programme des festivités. Eh oui, bien rapidement l'ami Rick se fait dépecé avec grâce et volupté par une immonde créature baveuse tandis que la douce Jen se voit capturée par le Docteur West pour d’obscures raisons. A quelques instants du trépas, la présence d'un mystérieux masque aztèque possédé par une entité démoniaque qui propose à Rick un odieux pacte. Le jeune place le masque et son action lui donne un second souffle dans un nouveau corps bodybuildé lui conférant une force de brute ainsi que des pouvoirs assoiffés de sang.




Votre coeur étant toujours pleinement dévoué à votre douce fiancée malgré cette transformation musculaire, vous aurez pour but ultime de la retrouver tout en massacrant tous les monstres qui oseront se dresser sur votre chemin au travers des 12 chapitres qui iront vous balader dans divers univers transpirant la crasse et la barbaques crue. Eloignez vos proches et les enfants, car ce titre est interdit au moins de dix huit ans.




Un classique de l’horreur

S’inspirant de l’histoire originale du premier volet, on pourrait penser juste à un simple remake, sans goût. Pourtant, le scénario a été écrit par un auteur d’origine écossaise du nom Gordon Rennie. Cette personne a collaboré à des comics (bande dessinée américaine) dont Judge Dreed.

Si le début de l’aventure vous semble banale, au fil des chapitres vous serez aspirés par ce scénario assez prenant, simple et efficace, ainsi vous comprendrez la folie du docteur West et sa passion pour la nécrologie.




L’aventure de Rick avec le masque de la terreur s’annonce bien rude au départ, car le titre est sans cesse comparer aux dernières productions, mais la touche graphique style BD consume l’âme du joueur.
Carburant au sang de ses ennemis réduits en steaks tartares, notre héros acquiert de nouvelles capacités : coups, combos et compétences supplémentaires permettant de varier les plaisirs avec une brutalité d'un fort beau gabarit, rendant l'aventure bien plus palpitante. De la même façon les phases de gameplay se diversifient quelque peu avec entre autre des séquences vues de coté à la manière des premiers opus 2D de la série (mention spéciale à la bande son inquiétante de l’époque), de la plateforme simplifiée pas toujours au point (faut juste viser des corniches clignotantes pour s'y agripper) tout en prenant soin de faire gaffe à l'environnement hostile, quelques petits mécanismes à activer, des combats contre des demi-boss/boss, etc... La progression se révèle au final plutôt agréable avec notamment certains passages vraiment vicieux et bien pensés. Il est tout de même à regretter que les ennemis ne se diversifient que vraiment très peu et que le bestiaire doit se limiter à 4 vilains de base (et leurs quelques variantes), environ autant de gros bras et un peu plus de gros monstres imposants. Si les protagonistes restent souvent similaires dans les niveaux, chaque level contient des plus à l’image des clowns diaboliques faisant rappeler comme souvenir le doom-like avec le groupe Kiss.




Les boss représentent des « gros morceaux » à dépecer sauce barbare, la poupée qui saignait reste un gardien imposant à mes yeux. Cette dernière se dissimule à travers une tonne de mobilier et balançant des meubles sur le pauvre Rick, de plus elle dispose de bras jouant au fulguro-poings, bref un excellent délire des programmeurs.

Je note également des décors bien inquiétants dont la boucherie, ainsi qu’une ville bien célèbre dont la Statue de la Liberté a été enlaidie par la même occasion, mais je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher la surprise.




Splatterhouse premier du nom fût à l'époque le premier jeu à avoir obtenu la mention d'accord parental obligatoire pour pouvoir y jouer. Les fans de la série seront de ce fait ravies d'apprendre que cette cuvée 2010 en est la parfaite héritière avec un degré de gore faisant passer la concurrence pour des contes de fées. Les niveaux traversés arborent ainsi une esthétique incroyablement réussie suintant le dégueulasse de toute part avec des bouts organiques improbables, des éléments ayant servis à de la torture sordide que vous devrez d'ailleurs mettre à contribution pour pouvoir progresser ou d'autres lieux échappés de vos pires cauchemars. Splatterhouse dégage une ambiance malsaine de toute beauté et le gameplay en tire bien entendu partie. On ne peut s’empêcher le rapprochement avec le titre Dante Inferno sorti en février dernier.




Trop de gore ?

A certains moments vos ennemis ayant encaissé un surplus de coups, Rick enclenche un coup de grâce (finishs moves) à base d’un quick time Event (QTE). Le monstre se trouve à la merci du héros pendant un court instant, et vous lancez votre haine en attribuant un déchiquetage ou bien un démembrement, hors norme.
C'est bien simple aucun jeu ne peu prétendre être aussi riche en hémoglobine et violence hardcore, c'est de la surenchère à tout les niveaux. Comme dit précédemment Rick et son masque nécessiteront du sang pour pouvoir vivre et s'améliorer, ou encore entrer en mode Berserk terriblement efficace. La violence se retrouvera également modélisée sur votre personnage qui verra sa chaire se décomposer et des plaies béantes (et très bien détaillées) au fil des coups encaissés. D'ailleurs il vous sera possible d'aller jusqu'à perdre un bras, ce qui engendrera une hémorragie faisant baisser votre vie et limitant votre palette de coups. Pas de panique, grâce aux pouvoirs du masque il finira par repousser tout seul comme un grand.




Simulateur de massacres oblige, vous pourrez également compter sur une panoplie d'accessoires pour engendrer des carnages démesurés grâce à des bouts de membres de vos victimes, certains éléments du décors, une planche cloutée, un bout de tuyau, une machette, un fusil à pompe ou encore la sacro-sainte tronçonneuse. Rapidement ces outils mettront votre fidèle doudou chéri au placard tant ils se montrent efficaces, voire même un peu trop au point de sacrément simplifier l'aventure. Fort heureusement ceux-ci finissent par s'user et se briser mais on se rend vite compte que leur présence n'est pas de trop tant le jeu propose une difficulté procurant parfois un sacré challenge à l'ancienne. Autant dire que l'encastrement de pad dans les murs risque d'être votre nouvelle passion si vous décidez d'expérimenter les difficultés supérieures. En parlant de old-school, Splatterhouse fait également la part belle à la recherche de diverses babioles comme des enregistrements audio, divers défis à accomplir ou encore des bouts de photos de Jen. Sympa pour ceux qui ne jurent que par l'essorage d'un jeu à 100%.




Une tare et pourtant

Splatterhouse avait eu un développement pénible et cela se ressent dans le moteur graphique qui manque cruellement de punch. Cependant, si certains le comparent à un vulgaire jeux PS2, en raison de couleurs fades, et des niveaux ressemblant à des arènes restreintes en taille, et une palette de coups limités au départ, le jeu de Namco trouve son public, les vieux comme nous.

La gestion des caméras capricieuse gène légèrement dans les combats, mais vous pouvez modifier l’angle pour recentrer l’action.

La bande sonore utilise des groupes heavy métal bien gras riches en chevelus/barbus aux cris guturaux tels que Cavalera Conspiracy, Mastodon, Lamb of God, etc... Les amateurs kifferont leur génitrice alors que les autres ne se feront que davantage bercés par cet état d'esprit dérangeant pour le commun des mortels. A noter que les voix (en anglais only) se montrent vraiment excellentes, et plus particulièrement celle du masque dont les intonations mettent efficacement dans le bain, sous titré en français pour bien comprendre les différentes blagues (Docteur West, elle est si grosse : propos du masque imitant Jennifer, attention au sens)

En ce qui concerne la durée de vie vous pourrez compter sur du 7 ou 8 heures de jeu pour la difficulté la plus basse qui peut toutefois s'apparenter à du normal dans d'autres titres et il va sans dire que vous allez en baver dans les 3 autres (dont une à débloquer). Comme dit plus haut les amateurs du 100% en auront pour leur compte tandis que l'absence de multijoueur est palliée par la présence d'un mode Survie s'apparentant au mode Horde de Gears of War 2. Ses niveaux se débloquent au fur et à mesure de la progression dans l'aventure principale et permettent accessoirement de reluquer d'autre photos de Jen (à condition du survivre suffisamment longtemps) et de continuer à booster votre colosse masqué à la dégaine de Jason. A noter que vous aurez également la joie de pouvoir débloquer l'intégralité des 3 précédents volets en 2D histoire de vous faire un bon gros trip revival sans débourser le moindre centime supplémentaire. Et ça, cela nous change des DLC habituels.




40 euros oui, 60 euros non

Le jeu est sorti sans doute à la mauvaise période, car cette fin d’année, le joueur aura le choix entre d’autres jeux comme les dernières productions de Nintendo dont le fameux DK pour la Wii, mais aussi des jeux de combat comme Blazblue vendu à un tarif intéressant. Malgré, Splatterhouse reste un excellent défouloir, il se détache des autres jeux, car il s’adresse directement à une catégorie de joueurs, ceux qui voient au-delà d’une réalisation globale et qu’ils cherchent un semblant d’âme.

Vendu à 60 euros en moyenne et malgré l’intégration des trois volets, le titre de Namco ne se trouve pas à la portée de toutes les bourses. La réalisation manque de finition, on aurait voulu un travail plus abouti, mais ne boudons pas notre plaisir.
Je vous conseille si possible de vous orienter sur le marché de l’occasion. Et un autre coup de face de pet concerne la pochette, pas assez sombre. Jouez-bien !


-Ambiance et esthétique crado réussie,
-Gameplay varié,
-De la diffuculté,
-Les 3 premiers Splatterhouse jouables,
-Intrigue prenante.


-Chargements qui rendent dingues malgré l'installation sur le disque dur,
-Manque de cruelle finition.


Note Globale : 14.00/20

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