Kenjii Kawai

Kenjii Kawai
par ana









  
 
 







 
 




Kenji Kawai est un auteur compositeur japonais qui a surtout fait sa réputation et son art sur les musiques de films et d’animés.



Né le 23 avril 1957 à Shinagawa près de Tokyo, il a beaucoup travaillé un style expérimental mettant en valeur les images et des thématiques fortes.

Après des débuts pour la télévision, il est sorti du lot grâce au merveilleux film avant-gardiste par son scénario, j’ai nommé le grand « Ghost n the Shell » de Mamoru Oshii et son équipe.




Kenji Kawai a, pour l’occasion, donné toute sa créativité pour offrir un ensemble inédit de percussions inspiré de tous les mouvements du monde, le tout allié à des voix en cœur qui bercent, montent et retombent telle une sentence, un appel au secours qui s’harmonise idéalement au parti pris de l’histoire.




Ou toute la nuance qu'il faut pour pénétrer les questions qui hantent l'esprit de l'héroïne :






Cette manière d’écrire de la musique est depuis lors ce qui caractérise particulièrement Kenji Kawai, qu’il travaille sur un film historique comme « Sven swords » ou de science fiction animée tels que « Ghost in the Shell 2 : Innocence » ou un encore quelque chose qui vogue entre ces genres comme « Avalon ».






Ses influences sont multiples, il aime par-dessus tout le classique européen et les vieux standards français qu’il entendait à la radio lorsqu’il était enfant. Au lycée, il aimait Deep Purple et Santana ou encore le jazz.



Ce qui est agréable avec ce compositeur est l’aisance avec laquelle il s’adapte à des scénarii très variés et différents. Sa participation à la réalisation du documentaire français « Apocalypse » est stupéfiante de puissance tant l’image déjà forte se trouve sublimée par ses compositions.



Il continue de travailler à la mise en musique de jeux vidéos (Fate Stay Night), de film (Death Note 2 : The last name)… Et ne cesse de surprendre.





Je suis fan de Kenji Kawai depuis que j’ai vu « Ghost in the Shell ». La toute première fois, le générique de début m’a immédiatement plongée dans un monde mi-féérique grâce à sa musique, mi-apocalyptique par les images qu’elle accompagnait.







A propos d’ »Apocalypse », voici ce que David Costelle, un des créateurs de cette série documentaire sans égale sur la seconde guerre mondiale a dit :



"quand on a commencé à parler du musicien de la série, le nom de Kenji Kawai s'est imposé très rapidement parce qu'il ne correspondait à aucun des critères pour un documentaire sur la seconde guerre mondiale. C'est un musicien japonais spécialiste des mangas dont le principal film connu dans les festivals s'appelle "Avalon".[...] c'est un musicien de SF, de l'étrange, du fantastique et d'un seul coup ce n'est pas tellement que le musicien convenait au film mais plutôt que le film devait lui convenir."





Et ce que Kenji Kawai a raconté de son expérience :



« Tous les jours je vais au studio avec mon déjeuner et je compose toute la journée, et à minuit passé, je rentre à la maison, toujours avec mon repas. J'ai vécu ainsi durant dix ans. Je n'écoute pas de musique moderne, mais plutôt de mélodies simples comme celles de Burt Bacharah ou les vieilles chansons françaises.

Ma famille est originaire de Shinagawa, dans le district de Tokyo où j'ai grandi. Mon père était à Nagana pendant la guerre. Comme il était un soldat au service des soins médicaux, il n'a jamais fait usage d'une arme. Ma mère vivait à Shinagawa avant de prendre le chemin de Izu pour s'éloigner des bombardements. Mais Shinagawa fut épargné des B-29 et les maisons où ils avaient grandi existent encore. "Apocalypse" fut un grand choc pour moi. J'avais déjà vu quelques images à la télévision mais celles du film "Apocalypse" sont bien plus impressionnantes que tout autre film. Elles m'ont fait haïr la guerre de plus en plus. Le film montre toutes les misères de la seconde guerre mondiale. Aussi entend t-on des mélodies inspirées de la peur et la terreur. Mais quand j'ai vu des sourires sur les visages des civils et de certains soldats, j'ai ressenti un espoir et j'ai souhaité leur rendre hommage. C'est pourquoi j'ai inséré quelques parties suggérant l'espoir même si j'ai été très attentif à ne pas faire dans l'excès émotionnel."







 
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