Princesse Kaguya

Princesse Kaguya
par ana

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Année de sortie :
Editeur :
Collection :
Nombre de volume en France :
Nombre de volume au Japon :
Version animée :

  
  

Kaguya hime 
Reiko Shimizu
suspense, aventure 
shojo, seinen 
2006 
Panini 

13 
27 (série terminée) 
non 

 
 



Résumé.



La légende japonaise raconte que la princesse Kaguya originaire de la Lune fut exilée sur Terre et que, pour rentrer auprès des siens, elle dût sacrifier des vies humaines…

Les enfants de l’orphelinat basé sur l’île Kabuchi pensent encore que cela n’est que du folklore jusqu’à ce que certains d’entre eux assistent à une cérémonie funeste. Au cœur de la nuit, ils voient des prêtres décapiter l’un des enfants les plus âgés. Après réflexion, les pauvres témoins réalisent qu’il n’y a parmi eux aucun orphelin de plus de 16 ans : cet âge fatidique est celui du sacrifice à la princesse Kaguya vénérée par les prêtres de l’orphelinat !

Un petit groupe décide de s’enfuir de l’île par tous les moyens et réussissent.




Des années ont passées. Akira est devenue un garçon manqué. Son physique androgyne et son allure masculine lui ont permis de survivre en trouvant refuge chez une artiste peintre qui a fait d’elle son modèle. Mais tout n’est pas facile pour autant car Akira vit chez cette femme non seulement en tant que sa source d’inspiration mais aussi comme amante. Cette situation s’aggrave le jour où la fille de sa bienfaitrice cherche à s’attirer ses faveurs par tous les moyens. Akira vit un calvaire, ne trouvant aucune joie ni aucun plaisir à ces relations qui ne sont que garantie d’un toit et d’une table garnie. L’adolescente voit sa vie basculer lorsqu’elle est kidnappée par Yui et Midori, ses amis d’enfance et anciens pensionnaires de l’orphelinat maudit, tout comme elle.





Tous deux lui apprennent qu’une malédiction semble poursuivre les survivants de l’île : tous meurent à l’âge de 16 ans dans des circonstances qui n’ont qu’une finalité : la décapitation ! Les trois amis qui se croyaient à l’abri depuis dix ans comprennent que rien ne sera résolu, pas tant qu’ils n’auront pas mis un terme à ce qui les hante, à ce secret qu’ils portent en eux telle une croix. Ils décident d’agir ensemble et profitent d’une exploration militaire de l’île pour y retourner incognito et apprendre toute la vérité.

Mais rapidement, une ambiance de complot s’invite et ce retour aux sources tourne au cauchemar. Pourront-ils lever la malédiction qui pèse sur leurs vies ?





Avis.



Première chose : ne vous fiez pas à la catégorisation « shojo » car ce manga est tout sauf une bleuette !

« Princesse Kaguya » tourne autour du personnage ambigu et très séduisant d’Akira certes mais la noirceur des évènements et péripéties entraîne très vite le lecteur au cœur d’un huis-clos étouffant.

Le scénario commence de manière classique (orphelinat sur une île au large du Japon) et s’aventure avec une aisance diabolique dans les méandres du fanatisme, du sadisme et d’une bonne dose de suspense distillée savamment. On s’attache aux personnages qui sont tous bien développés, ont un rôle propre dans l’intrigue, alternant entre naïveté courage, lâcheté, beauté, séduction et malignité au sein d’un chœur uni.



L’auteur sait ménager ses effets et cela explique que la série compte 27 tomes ! On ne cesse d’aller de surprise en découverte et les hypothèses élaborées volent souvent éclats pour se fondre en une toile d’autres possibles. Un rien d’humour apaise les situations parfois tendues, ce qui ne gâche rien.

Le trait est effectivement très shojo si l’on en juge par la clarté des planches, la douceur des traits des personnages, le maniérisme des détails et des décors. Le style de Reiko Shimizu est étonnamment en accord avec une histoire aussi sombre et ce contraste est plaisant, il ajoute au mystère que dégage l’intrigue principale.




Au final, un bon manga qui vogue entre plusieurs genres et ne cesse de ravir les adeptes d’histoires de complots et les frissons qui les accompagnent !





 
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