The Constant Gardener

The Constant Gardener
par ana

Titre Original :
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Acteurs :
Genre :
Année de sortie :
Origine :

  
  

idem 
Fernando MEIRELLES  
Simon Channing-Williams 

Ralph Fiennes, Rachel Weisz, Hubert Koundré, Danny Huston 
Thriller, intrigue, suspense, drame 
2005 
Grande Bretagne, USA 

 
 



Scénario : Jeffrey Caine d’après le roman éponyme de John Le Carré
Durée : 129 min


Synopsis.


Au bord d’une route perdue du Kenya, une jeep git, retournée. Deux corps en sont extraits. Dans sa maison de fonction, le diplomate anglais Justin Quayle entend un de ses collègues lui demander quelle route devait emprunter sa femme Tessa. Leurs regards se croisent et la nouvelle tombe : Justin doit se rendre à la morgue pour identifier le corps de son épouse.




Terrassé, Justin commence par perdre pied, se remémorant sa rencontre avec cette femme brillante et tellement pleine de vie, d’un feu qui l’avait séduit.




Très vite, ils n’avaient pu rester éloignés l’un de l’autre, et Tessa étant tombée enceinte, ils s’étaient mariés juste avant le début d’une mission diplomatique au Kenya. Les choses avaient d’abord été un petit paradis, même au creux de la misère du peuple kenyan qui touchait plus Tessa que Justin, tellement habitué à ce spectacle de par ses précédentes missions de par le monde. Mais Tessa était une militante dans l’âme et doucement, discrètement, elle avait mis le doigt dans un engrenage terrifiant.





C’est cette vérité qu’elle lui cachait que Justin va découvrir, lui, l’homme paisible passionné par les plantes et son jardinage… Marchant sur les traces de sa femme pour comprendre, il va enfin apprendre qui était Tessa et pourquoi elle est morte.











Avis.


Un film accrocheur pour plusieurs bonnes raisons…

D’abord parce que l’on est face à une bonne histoire, impliquant de l’intime dans du complot politico-financier, et ce mélange si périlleux soit-il pour un écrivain est savamment dosé ici, chaque élément s’imbriquant naturellement dans son voisin. Ensuite parce que le fond de cette historie est basé sur un scandale réel qui a éclaté en Afrique, à savoir que des laboratoires pharmaceutiques occidentaux utilisent la population africaine pauvre et rongée par la misère, la famine et surtout le SIDA, pour tester clandestinement et sur des humains des médicaments non agréés officiellement. Et tant pis pour les morts...

Par le truchement d’un détail suivant un autre, « The Constant Gardener » pose des personnages qui sont proches du citoyen occidental lambda et auquel le spectateur s’identifie sans mal. Car quoi de plus proche de nous qu’un homme qui a tant vu la misère et sait que son action se résume à de la paperasse entassée dans un recoin de bureaux diplomatiques et qui, forcément, reste non pas indifférent mais résigné. Et cet homme est forcé de se réveillé par un drame personnel, quelque chose qui le touche au cœur et lui ouvre les yeux pour de bon. Le moteur de ça est une rencontre, celle de cette femme qu’il va épouser sans trop se poser de questions… On en vient à se demander s’il l’aimait…




Et on comprend que oui. Mais ce personnage si brillamment incarné par Ralph Fiennes n’est que retenue, intériorisation. Seulement lorsqu’il se réveille, gare au premier empêcheur de tourner en rond !






Rachel Weisz est une fois encore étonnante : elle inonde le film du caractère heureux, flamboyant et déterminé de son personnage qui reste en filigrane très présent, comme les souvenirs vivants de son époux tentant de relier les indices. Dans une Afrique dont on ressent la chaleur et la pauvreté baignée d’une douceur quotidienne que l’on perçoit difficilement, pauvres privilégiés que nous sommes, elle joue sans maquillage, sans artifice autre qu’une expressivité absolue.

Ce sont ces deux comédiens qui font le film. Même si je salue les prestations courtes mais indispensables du regretté Pete Postlethwaite, de Billy Nighy et du grand nombre de figurants locaux.



Pour finir, la photographie est stupéfiante, elle oppose les couleurs de l’Afrique, de ses bidonvilles à ses déserts, à une Europe et surtout une Angleterre grises, froide et sans âme. La beauté des paysages africains adoucit une intrigue rude et quelque part effrayante…



A voir pour tout ceci, ou ne serait-ce que pour la qualité de l’intrigue et du jeu !




 
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