Prometheus

Prometheus
par Silankh

Titre Original :
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Producteur :
Distributeur :
Acteurs :
Genre :
Année de sortie :
Origine :

  
  

Prometheus 
Ridley Scott 
 

Michael Fassbender, Charlize Theron, Noomi Rapace, Idris Elba... 
science-fiction avec une petite dose d'horreur 
30 mai 2012 
USA 

 
 



En 3D, l'arrivée sur la planète est à couper le souffle!



Le scénario :
D'où venons nous? Qui sommes nous? A travers le monde, une série de peintures rupestres pourrait être la solution...
A des millions d'années de la Terre, sur une planète aride, la réponse. C'est la destination du Prometheus, vaisseau d'exploration en route vers nos origines!



L'exploration n'est pas toujours un métier d'avenir...


Mon avis :
Probablement l'un des films de SF le plus attendu de l'année, Prometheus revient sur les origines de l'une des sagas les plus marquantes du cinéma, Alien!
Loin de se contenter de nous faire revivre la genèse du terrible prédateur, le film revient sur l'un des détails particuliers, les visages monolithiques.
Ce prétexte devient alors l'occasion de nous questionner sur les origines de la vie sur Terre et surtout sur nos origines. Sommes nous seuls dans l'univers? La réponse, déjà connue, trouvera ici une nouvelle façon de s'exprimer.
Sans être le plus original que je connaisse, le scénario saura nous questionner et apporter assez de réponses pour susciter pleins de nouvelles questions.
En dépit de quelques longueurs, le film est bien rythmé et se suit sans aucun problème (il fait quand même 2h). Une plongée dans un monde à la fois fascinant et repoussant, beau et mortel. En dehors de quelques personnages, les protagonistes vont rester assez discrets et assez anecdotiques. Ce qui n'empêche pas les acteurs d'êtres convaincants dans leurs rôles (au moins en VO).
Artistiquement parlant, la réalisation fait un sans faute avec des décors en parfaite adéquation avec l'ambiance voulue. Les effets spéciaux sont tout simplement bluffants et la 3D rajoute du relief à tout ça. Les scènes dans l'espace ou dans des espaces technologiques deviennent un vrai régal pour l'amateur de SF que je suis.
Sans être un grand fan de la saga Alien, j'ai pu apprécier ce film et surtout la fin (enfin l'avant fin) que je trouve très bien fait.
Un bon divertissement, peut-être pas pour les âmes trop sensibles cependant. 17/20.


Admirez la vue


Comme sur la vallée on a la classe, vous avez le droit juste après cet intermède à l'avis de Couscous qui n'a pas mais alors pas du tout aimé le film et qui, évidement, vous explique pourquoi.
Avant d'en lire plus, sachez que sa critique spoil, donc la lecture se fera à vos risques et périls!


































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Donc à ne lire que pour ceux qui auront vu le film.
Je répète : SPOIL !

Commençons donc par le début.

Ça ouvre directement sur un extra-terrestre au design ma foi...en plastique et ultra-musclé sans aucune raison, on peut alors penser à une race barbare alors que finalement non vu qu'on comprendra par la suite qu'ils sont avant tout à la pointe de diverses technologies. Première incohérence donc mais ça on ne le sait pas encore. Premier E.T. (prononcez "iti") donc qui semble se soumettre à un rite religieux par un sacrifice rituel dont le but, l'origine et l'intérêt...sentiments qui nous submergent alors... ne seront malheureusement jamais expliqués. Pourtant à ce stade on peut se dire "tiens, ça a l'air pas mal, une race qui peut être intéressante", l'avenir nous donnera tort.

On passe sur la découverte d'une grotte Lascauïenne qui pose le pitch, nous ne sommes pas seuls dans l'univers et en plus ils sont déjà venus sur Terre, sauf que les seuls à l'avoir su ont été des civilisations aujourd'hui disparues...c'est quand même pas de pot.

Direction...l'espace ! Ah là, c'est pas mal, voyage avec stase pour le personnel vivant, on fait donc connaissance avec l'androïde de bord à tout faire, pas de surprise quant à sa nature vu que la présence d'un non-humain était écrite sur la jaquette. Encore une fois, les prémices d'une profondeur scénaristique évidente sont l'occasion de se frotter les mains. Notre bot s'intéresse au cinéma, aux sports (même qu'il fait du vélo et du basket en CG d'abord), aux langues diverses, à la...coiffure...oui bon pourquoi pas, on est donc là en présence d'un personnage qui ne pourra être que profond...une fois de plus l'avenir nous donnera un goût bien amer de sang blanc dans la gorge.

Le réveil des organiques...ah, enfin on va avoir du dialogue, des explications et la mise en place des diverses stratégies et procédures techniques quant la mission de découverte d'une planète (enfin d'un satellite d'une planète) que doivent maitriser ces matelots de l'espace sur-entraînés et qui ont été formés ensemble...sauf que non, que des pèlerins qui ne se connaissent ni d'Eve ni d'Alien, on a surement dû les endormir avant de monter dans le vaisseau pour éviter toute rencontre pour éviter de...mmmh...mais oui, pour éviter de savoir pourquoi ils sont là, où ils vont, pourquoi etc... Ben oui parce que bien évidemment pour une mission de mille milliards de dollars (c'est Charlize Theron qui l'a dit d'abord), on ne prépare surtout pas le personnel non qualifié et on évite surtout de leur expliquer ce qu'ils devront faire. (ils n'auraient surement pas signer le contrat s'ils avaient lu le scénar de toute façon).
Viens donc le temps du briefing présider par une Charlize à l'interprétation aussi plate que sa coiffure et l'apparition holographique du fameux Weyland qui...attention moment historique...vient détrôner le vieux Bilbo du Seigneur des Anneaux dans le pire maquillage de vieux jamais réalisé, youhou on applaudit bien fort. Pourquoi holographique, parce que le pauvre bougre est décédé entre temps et n'a eu le temps que d'enregistrer ce message....mais sauf que non ! Ah ah, on apprend vers la fin qu'en fait il n'est pas mort haaaaaan, parce que ça, c'est trop un rebondissement qui tue de la mort. On apprend donc que le but de la mission est de retrouver les gens qui nous auraient créés tantôt, les bien-nommés ingénieurs (et là je peux vous dire que mon métier en a prit un coup). Et comment le sait-on ? Parce que l'actrice principale y croit ! (actrice principale fort jolie et très convaincante d'ailleurs, elle et le black pilote restent les deux seuls points positifs du bouzin)

Découverte de la planète...bon ça doit être une chose commune dans les années 90 (2090 bien sur) vu que tout le monde est blazé, "ouais quoi ? ah tiens on vient de découvrir une civilisation alien, trop cool...bon je vais bouffer".
A l'attaque donc, à partir de là ça devient de plus en plus incompréhensible et je voudrais éviter de trop remuer le couteau dans la plaie, je vous la fait donc en mode "film raconté par un enfant". On assiste un ballet incessant de "mise de casques, retirage de casques" à chaque fois qu'ils entrent et sortent de la grotte qu'ils ont trouvée. Oui parce qu'un phénomène étrange créé de l'air respirable en sous sol...non on se saura jamais pourquoi. Les "ingénieurs" sont retrouvés mort depuis 2000 ans mais ont quand même pensé à faire des prises de vue en 3D holographiques pendant leur fuite (personne ne sait ce qui est arrivé au caméraman). Du pétrole-asticot de l'espace commence à suinter de partout. L'androïde Charlie en récupère en scred pour faire des farces en mettant son doigt dans les verres. L'actrice principale se fait sauter par le boyz infecté par le sus-dit verre (ou ver ça marche aussi). Les seconds couteaux se font tous dézinguer en deux-deux, soit parce que leur amour de la nature les a poussé à caresser un serpent-vagin de l'espace (ça partait d'un bon sentiment mais c'est couillon), soit par l'infecté 2.0 qui une fois rené de ses cendres fracasse des crânes parce que...
Finalement on apprend que ceux qui nous avaient créés voulaient ensuite nous détruire avec une arme biologique qui tâche, entre-temps l'actrice principale se fait une auto-césarienne pour virer le bébé poulpe-vagin qu'elle a choppé en elle, bonne scène au passage, un poil gore mais le coup de l’agrafage automatique de bide est bien fait. Les autres vont réveiller un des ingénieurs survivant en stase...le bougre, pas choqué plus que ça, toussote un peu et se met à arracher des têtes (des ingénieurs je vous dit). Décollage de la grotte qui en fait était un vaisseau et sacrifice du black, du chinois et du latinos en lançant leur propre vaisseau dans le fer à cheval alien. Ta daaa. Applatissement de Charlize qui décidement pousse le vice de la platitude à son paroxysme.

Mais c'est pas fini youhou, l'unique survivante doit encore se faire latter par Musclor, heureusement elle sera sauvé par sa progéniture qui aura bien vite grandie et vengée môman par un monumentale deepthroat sur Hulk. Clou du spectacle, l'actrice parvient à décoller et s'enfuir vers d'autres aventures, et enfin on a le moment de la genèse des prémices du début de l'Alien alpha lorsque ce dernier sort du bide du bodybuilder fécondé. Pourquoi, comment, sa forme...aucune explication mais comme on dit, qui de l'oeuf ou du poulpe...

Pour finir, je rajouterais des effets spéciaux très inégaux, un vaisseau Prometheus dont le design est totalement irréfléchi (un vaisseau devant se déplacer en atmosphère se doit d'être un poil profilé) mais toute de même suffisamment bien fait et plein de détails. Des décors et véhicules en carton, c'est toujours drôle de voir la porte d'un aéronef trembler au vent alors qu'elle doit bien faire dans les 300 kilos. Une conquête de la planète qui se débute en Twizy ! o_o Un scénario totalement bâclé, aucune cohérence entre les scènes, aucune exploitation des personnages, aucune volonté de faire découvrir la race des ingénieurs, une écriture totalement inexistante, une mise en scène sous LSD, des scènes juste invraisemblables qui font se dire "ouate deux phoques, je comprends rien à ce qu'il se passe...mais pourquoi...pourquoiiiii".

L'impression d'avoir un brouillon chiffonné de plusieurs millions de dollars, l'impression de voir des billets de 100 dollars servant de PQ à un SDF, l'impression d'avoir perdu 10 boules (acheté en coffret blue-ray avec tous les autres Alien pour un total de 50 €)

Fiouuu... bref, au moins maintenant je me sens mieux

 
Tags : alien, prométhée, theron, ridley scott, Réagir sur le forum Revenir en haut