Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street

Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street
par ana

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Origine :

  
  

Sweeney Todd : The Demon Barber of Fleet Street 
Tim BURTON 
Warner Bros, Dreamworks SKG 
Warner Bros
Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Alan Rickman 
Horreur, thriller, drame 
2007 
USA, Royaume Uni 

 
 




Scenario : John David Gynn Logan
Durée : 116 min



Résumé.



19e siècle, Londres. Benjamin Barker est un jeune époux et père très heureux, gagnant sa vie comme barbier dans Fleet Street. Malheureusement pour lui, sa femme est si belle qu’elle attise la convoitise du triste juge Turpin. Ce dernier fabrique un crime et fait condamner Sweeney Todd aux travaux forcés et à l’exil.



15 ans ont passés. Dans le smog qui enveloppe le port londonien, un navire accoste. Un homme marqué par le temps, au visage blafard et aux cheveux grisonnants en descend, accompagné d’un jeune matelot, Anthony, qui l’a sauvé de la noyade. Cet homme fermé et sévère n’est autre que Sweeney Todd lui-même, fraîchement de retour chez lui, incognito. Sa première préoccupation est de retrouver sa famille mais il apprend bien vite que son épouse, poursuivie par le juge, a été sans doute violée avant de se suicider par poison, laissant leur toute petite fille seule au monde.





Le pire étant que le juge Turpin a adopté l’enfant et l’a élevée comme sa fille. Rongé par la rancœur, la colère et une rage incontrôlable, Sweeney décide de devenir ce pour quoi on l’a injustement condamné : un assassin.





Rouvrant une nouvelle échoppe de barbier là où il vécu si heureux, il ne dévoile ses projets qu’à Madame Lovett, la nouvelle propriétaire des lieux et gérante du misérable restaurant du rez-de-chaussée.




Madame Lovett est non seulement contente de pouvoir compter sur un revenu supplémentaire tant ses tourtes sont mauvaises et n’attirent aucune clientèle mais en ces temps troublés par une pauvreté oppressante, mais sa solitude se trouve comblée par la présence de Sweeney pour lequel elle éprouve très vite des sentiments. Aussi dérangés l’un que l’autre par les affres de l’existence, ils deviennent d’autant plus complices lorsque Madame Lovett rend à Sweeney ses rasoirs, outils indispensables qu’elle avait gardé précieusement.





Pendant que Sweeney se fait la main, les cadavres s’amoncellent dans la cave et une clientèle toute nouvelle trouve enfin du goût aux tourtes à la viande de Madame Lovett… Mais celui que Sweeney souhaite le plus voir entrer dans son échoppe est Turpin lui-même. Car s’il franchi son seuil, ce ne sera que pour aller rejoindre les profondeurs de la cave, égorgé et envoyé là par un astucieux système.


Le sinistre juge Turpin...

Pendant que le père naturel devient un boucher, la fille perdue rencontre Anthony, le matelot, et ils tombent amoureux l’un de l’autre, au grand dam du père adoptif.


Johanna, la fille adoptée... oiseau en cage pour d'odieux desseins...



Anthony, le chevalier servant un rien fauché mais sincère...


Car Turpin nourrit lui-même un sentiment bien éloigné de la paternité envers sa « fille », portrait craché de sa défunte mère, la jeune fille pourrait connaître le même sort funeste !






Avis.



Inspiré d’une légende urbaine devenue une comédie musicale en 1979, ce film est à la fois typique de Burton et assez surprenant car il a tenu à garder la touche musicale de la première adaptation.

Ainsi donc des chansons ont été écrites pour expliquer des situations, l’univers des protagonistes, leurs pensées, leur vie, leurs idées. Il y a des dialogues, des chansons récrites et une atmosphère qui se mêlent étrangement avec perfection.





Les rares scènes de bonheur perdu sont chaudes, pleines de couleurs tandis que le présent, celui des années perdues et de la vengeance sanglante sont froides comme les rasoirs, grises, aussi tristes que les personnages. Dès le début, nous sommes dans l’univers de Burton, fantomatique et sombre, ce qui tranche beaucoup avec la présence de la musique. Si les paroles n’ont rien d’enjoué, les compositions sont rythmées et semblent donner la vie à cet univers étrange où ne règne que colère, mensonge, cruauté, avidité… les acteurs chantent eux-mêmes, ce qui est plaisir unique dont il ne faut pas se priver !



Les décors, les costumes, l’allure générale des figurants dépeignent un Londres sale et repoussant de pauvreté, très proche d’une triste réalité du passé de la grande ville. On se sent comme dans un vrai film noir avec une touche inattendue d’humour et de mélodie.

La comédie musicale faisant 3 heures au départ fut réduite à 2h en rognant sur des personnages secondaires, sur des mésaventures pour ne laisser la place qu’au trio central, Sweeney Todd, Madame Lovett et le juge Turpin, au bain de sang, le tout sans oublier le duo amoureux des jeunes gens qui sont la seule lueur d’espoir de ce drame.

Le sang coule, les corps disparaissent pour revenir dans des tourtes chaudes, la colère monte d’un cran à chaque occasion et surtout, certains personnages laissent planer des doutes. La fin est à la hauteur du film, un dénouement surprenant et triste à pleurer, sans un mot, on comprend le message premier de cette histoire : à force de se laisser aveugler par la rage, Sweeney a laissé échapper sa dernière chance de bonheur. C’est typique « Burtonien » et même si le succès commercial ne fut pas forcément au rendez-vous, laissez moi vous convier à glisser dans le sombre cauchemar de Sweeney Todd, un innocent devenu un meurtrier sadique sans foi ni loi, sans plus rien d’humain tant son cœur est sec.


Sources : moi ^ ^, wikipédia, Google images, Youtube.



 
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