Feel the Magic Kimi no tame nara shineru

Feel the Magic Kimi no tame nara shineru
par Mortback

Titre Original :
Plateforme(s) :
Genre :
Developpeur :
Editeur :
Multijoueur :
Langue :
Sortie Europeen :
Sortie US :
Sortie Japonaise :

 
 

Project Rub 
DS,
Touch and go 
Sonic Team 
Nintendo en collaboration avec Sega (pour l’Europe)
1 joueur 
 
 
 
 

 
 



Sortie en même temps que la Nintendo DS un peu partout dans le monde, « Project Rub » (connu aussi sous le nom « Feel the Magic XY/XX » peut se vanter d’avoir été le premier jeu 100% original de la DS, et surtout il a démontré les qualités techniques de la console. Ce n’était pas un remake comme « Super Mario 64 » et pas (encore) une licence à succès comme « Wario Ware » auquel on le compare, d’ailleurs, souvent un peu vite. Mais ce n’est pas seulement pour cela que « Project Rub » s’est distingué des autres titres DS...



Valeur sûre

D’ailleurs, malgrés le nombre d’années, j’ai décidé d’offrir à la vallée un avis plus posé sur ce jeu qui encore arrive à attirer mon attention. Non seulement, il fait toujours partie des valeurs sûres de la console, mais il dispose d’une suite aussi bien trépidante intitulée « The Rub Rabbits ». Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos lapins (et non les lapins crétins d’Ubi Soft) avec un petit récapitulatif des qualités et des défauts du premier épisode, au cas ou quelques-uns en auraient loupé justement un (d’épisode !).

Produit par la fameuse Sonic Team, à qui l’on doit les mythiques et anti-conformistes, « Nights », « Samba De Amigo » et « Chu Chu Rocket » sortis sur les consoles de Sega puis ensuite convertis sous d’autres formats, « Project Rub » est le premier titre qui tire merveilleusement partie des spécificités de la DS en se jouant entièrement au travers de l’écran tactile et, parfois même avec l’aide du micro ! Une vraie petite révolution à l’époque de sa sortie !
Le titre « Project Rub » cache un jeu de mot difficilement traduisible en français. Le terme « Rub » signifie, en anglais, « frotter » mais se rapproche aussi en Japonais du verbe « aimer »... Frotter pour se faire aimer, voici donc le programme de ce jeu hors normes.



Un style particulier

Ce qui étonne et séduit dès le début du jeu, c’est son style graphique si particulier. Un mélange d’imagerie naïve très kitch et d’effet 3D beaucoup plus moderne et « tendance ». Un style unique ou presque, qu’on peut rapprocher de celui des célèbres publicités pour l’Ipod d’Apple. Comme dans ces pubs, les personnages, tout en 3D, n’ont pas de visages. Ceux-ci restent noirs et n’offrent donc aucun détail qui donnerait une indication d’âge ou d’origine. Ce procédé, si l’on oublie son aspect purement « hype », est censé permettre à chacun de se projeter plus simplement dans le jeu en y mettant les visages que l’on désire... Mais si vous voulez mon avis, cela dénote plutôt d’une certaine paresse de la part des développeurs !

L’ambiance musicale n’est pas en reste avec des ritournelles entêtantes très sixties qui collent parfaitement au jeu ! Il semblerait d’ailleurs que des groupes japonais reprennent sur scène les thèmes les plus psychédéliques du jeu lors de gigantesques concerts (sponsorisés par Nintendo, il faut bien le dire...).
Pour la forme, donc pas de problème, c’est vraiment une réussite éclatante. Un enchantement pour les yeux comme pour les oreilles. Mais quand est-il donc du fond et du plaisir de jeu ?



Une drague ?

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, le but de « Project Rub » est simple. Il nous faut aider un jeune homme à séduire la femme de ses rêves, une belle inconnue croisée par hasard... C’est si romantique ! Pour y arriver, il faut remporter toute une série d’épreuves et de défis sous forme de mini jeux plus ou moins saugrenus comme enlever, d’un coup de stylet, des scorpions du dos de sa belle ou encore réussir à capter son attention en criant dans le micro, plus fort qu’une fanfare de quartier (bonjour chez vous !) ou encore en essayant de l’épater, façon Jackass, en dévalant une pente abrupte et encombrée à l’intérieur d’un caddie de supermarché !

C’est donc ce que j’appellerai de la façon la plus poétique, mais aussi la plus claire et limpide qui soit, « un jeu à mini jeux » (applaudissement nourri de la foule). Mais contrairement à « Wario Ware », LA référence du genre, qui vous demande de réaliser toute une série de mini jeux le plus vite possible ou dans un temps très limité, dans « Project Rub », chaque mini jeu est décomposé en cinq niveaux de difficulté qu’il faut réussir à la suite pour pouvoir passer à l’épreuve suivante. Donc chaque mini jeu demande d’être fait cinq fois d’affilé. On commence naturellement par le niveau de difficulté le plus bas (enlever deux scorpions du dos de sa belle, par exemple) et on finit, je vous le donne en mille, par le niveau de difficulté le plus haut (enlever 1254 scorpions du dos de sa belle, en équilibre sur un monocycle, la Ds sur la tête, en faisant tournoyer une assiette dans une main, un ballon de basket dans l’autre et en chantant « Allô maman Bobo » (- là je dois avouer que je ne suis pas sûr, même si c’est ce que j’ai fait car j’ai testé le jeu en japonais, et j’ai du faire confiance à « un ami » traducteur ... M’aurait-il mentit ?!)



Ajoutez à cela une poignée de boss bien délirants qui allient décalage humoristique et originalité, comme ce troupeau de taureau en folie qu’il faut dégommer grâce à l’écran tactile, ainsi que des séquences sans niveau de difficulté, plus calmes et relaxantes ou l’on doit simplement faire preuve de douceur et de tact en maniant le plus délicatement possible son stylet pour, par exemple, panser les plaies de sa dulcinée... C’est à ces moments là qu’on se rend compte que le titre de la Sonic Team se veut « coquin » ! La belle glousse, se pâme et se laisse même aller à des râles de plaisir... Il suffit d’avoir un peu de doigté ! Mais attention ! N’allez pas croire que c’est le genre de jeu auquel on joue, seul le soir dans sa chambre ! Enfin vous pouvez si vous voulez, mais ne vous faites pas de film : ça reste hyper sage ! Soulignons également la présence d’entracte entre les épreuves, où l’action passe en break time. Votre belle prend la pose dans un bain par exemple. De plus, vous pouvez interagir sur elle lors des menus en touchant ces chaussures où bien sur l’ensemble du corps. Sega tente de nous faire des véritables Ryo Saeba !



Gratte, gratte, gratte longtemps !

Le jeu n’a pas été très bien accueilli par la presse du monde entier. Certes l’originalité et le style ont été applaudit mais niveau fun le jeu n’a pas convaincu. La faute à des mini jeux à l’intérêt inégal (souffler sur sa Ds pour éteindre une bougie, c’est rigolo la première fois, ça l’est beaucoup moins, ne serait-ce que, la deuxième !) et aussi à une durée de vie très limitée. « Seulement » une trentaine de mini jeux auxquels on a pas forcément envie de revenir une fois terminés... cinq fois de suite ! Le principe même de refaire cinq fois le même jeu n’a d’ailleurs pas plu à tout le monde...
De plus, à part le mode Histoire et le mode Mémoire qui permet de rejouer aux mini jeux débloqués dans l’ordre que l’on veut, il n’y a rien. Pas de mode multi-joueurs ou bonus... Et je vous passe sur l’intérêt du mode « Maniac », une sorte de mode « poupée Barbie » ou l’on peut changer la tenue, la coiffure et les chaussures de l’héroïne.



Malgré ces petites critiques fondées, force est d’admettre, que malgré ces années, le le jeu tient toujours la route et fait toujours son petit effet. On peut même dire qu’il vieillit bien ! Si, effectivement, tous les mini games ne sont pas du même niveau, certains sont suffisamment éclatants (dans tous les sens du terme) pour que l’on remette la cartouche dans la console de temps à autre simplement pour le plaisir ! Alors oui, « Project Rub » offre un plaisir éphémère et solitaire mais tellement bon, que vous auriez tord de vous « gratter » : si vous ne l’avez pas encore, foncez, vous ne le regretterez pas- mieux vous le « re-gratterer » !!!



- Jeu complètement original,
- Utilisation quasi complète de la DS,
- Titre de lancement de la machine, vitrine technologique,
- Réalisation qui n’a pas pris une ride,
- Vendu à petit prix.




- Pas de mode multi-joueurs,
- Et puis quoi d’autre….


- Graphismes : 15.00/20
- Maniement
: 18.00/20
- Son : 17.00/20
- Durée de vie : 13.00/20


- Note Globale : 17.00/20


 
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