Ico

Ico
par Thorn Rock

Titre Original :
Plateforme(s) :
Genre :
Developpeur :
Editeur :
Multijoueur :
Langue :
Sortie Europeen :
Sortie US :
Sortie Japonaise :

 
 

 
PS2,
 
 
SONY
 
 
 
 
 

 
 

Titre :Ico
Genre : Aventure - énigmes
date de sortie :
Mars 2002
Septembre 2001
Décembre 2001
developpeur :Sony CE Japan
éditeur : Sony Computer Entertainment
Voix textes et notice en Français


ICO est un jeu de plateforme-aventure sortit sur playstation 2, créé et réalisé par le fameux Fumito Ueda, également concepteur de Shadow of the Colossus. Ce jeu s'est démarqué par son ambiance unique et poétique, ces décors magnifiques et ses architectures gigantesques. On peut déjà dire que ce jeu n'a fait presque que des adeptes, et pour cause il s'agit d'un des meilleurs jeux de la console, d'aucun dirait LE meilleur. En tout cas on ne peut pas nier le travail de Titan, tant au niveau de l'imaginaire que du développement, que la petite équipe de Ueda a effectué sur cette oeuvre majeure du jeu vidéo.


On commence par un petit pitch, sans faire de spoil :) La malédiction dit que quand un garçon naît avec des cornes, il apportera le malheur sur son village. ICO, le garçon à cornes, sera donc exilé comme tous les autres, dans la grande forteresse interdite. Enfermé dans un sarcophage, ICO parvient à s'en sortir et tente de fuir la forteresse maudite. En chemin il libère Yorda, une jeune fille qui semble avoir un rapport direct avec les lieux. Ils auront besoin de s'aider l'un l'autre pour fuir le château , et leur amitié naissante sera la clé de leur salut.

ICO c'est avant tout le grand retour d'un genre bien connu des hard-core gamers, mais qui n'avait pas été mis sur le devant de la scène depuis un certain temps : la plateforme-aventure. Les racines de ce style se retrouve sur PC, avec des titres comme Another World, Prince of Persia, l'inoubliable Flashback, Black Thorne ou le superbe Bermuda Syndrome. Vous connaissez le principe : des environnements très vides, des maps labyrintiques, des énigmes de plateformes, et un perso aux capacités « réalistes » (c'est à dire qu'il ne saute pas comme Mario). Ceci dit, vous avez du remarquer le point commun des jeux que je viens de citer : ils sont tous en 2d. Voyons donc si ICO a su s'accomoder de la 3d, et restituer fidèlement l'expérience de la plateforme-aventure.



Tout d'abord, on peut parler de ce qui nous saute aux yeux en premier lieu : les graphismes, les décors et l'univers. Je pense qu'on est tous d'accord sur le fait qu'ICO est une réussite totale du point de vue visuel. Les décors sont magnifiques, la moindre pièce a fait l'objet d'un travail artistique approfondi. Le fourmillement de détails nous donne une idée du nombre d'artworks qui ont du être réalisés, mais aussi de combien les développeurs y sont restés fidèles. C'est bien simple on a l'impression de se promener dans des concepts arts ! Les persos sont aussi très réussis. Il faut dire que l'animation ultra réaliste est un des points important du genre. On se souvient de Flashback qui avait marqué par le réalisme des mouvements du personnage. Là c'est pareil, ICO et Yorda bougent avec une fluidité et un réalisme surprenant. Ce coté est tellement poussé qu'il est, à mon avis, à l'origine du lien affectif qui se forme entre le joueur et ses personnages. En effet, lorsque Yorda effectue un saut au dessus du vide, rattrapée in extrémis par ICO à bout de bras, le mouvement est tellement bien réalisé que le joueur retient vraiment son souffle. Les persos n'ont que des capacités humaines, ils sont fragiles, on s'attache énormément à eux, et on se prend à réellement souhaiter qu'ils réussissent dans leur quête impossible, un peu comme quand on lit un bouquin dont on arrive pas à sortir.



Qui dit plateforme-aventure, dit plateforme ! Malheureusement, on a pu mesurer beaucoup trop souvent combien plateforme et 3d ne font pas bon ménage. De plus en tant qu'héritiez de Prince of Persia, ICO devait rivaliser avec les sauts millimétriques de ses prédécesseurs pour me persuader que cette fois là, le passage à la 3d n'a pas été une perte totale (ce qui est loin d'être facile ^^ ). Et là surprise, que ce soit la maniabilité de ICO, les maps très bien pensées pour de bonnes séances de plate-forme, ou les collisions magnifiquement bien réalisées, tout se passe comme sur des roulettes. Tout ? Non ! Un seul problème résiste encore et toujours à l'envahisseur ! Le plus difficile à régler de tous sans doute : la caméra !!!! Le cauchemar de l'aire de la 3d ! Sans blague, on parle d'un jeu extrêmement perfectionniste, et c'est pour ça que mon test l'est aussi : la caméra est presque toujours bien gérée, pour ma part je n'ai fais que deux chutes qui étaient clairement dues à une caméra capricieuse. On peut aussi regretter l'absence d'une vue à la première personne qui aurait pu clarifier un peu la situation par moments. Donc le jeu est presque parfait niveau maniabilité, parfait niveau visuel, et quasi-parfait niveau caméra ! Ça nous fait quand même un jeu très très travaillé, et très agréable.

Quelques points pour en finir avec le coté technique : la musique est très peu présente, mais réussie, elle arrive à point nommé pour ponctuer les passages d'action. La durée de vie, pas la peine d'en parler, je crois qu'un test ne dois pas répondre à des critères pré-établis, mais à ceux dont il est intéressant de parler. Certains diront qu'il est court, je trouve qu'il n'est ni trop long , ni trop court. A titre indicatif, comptez 8 heures de jeu, à la première partie.

Au niveau de l'histoire maintenant, il y a beaucoup à dire, mais j'essayerais de ne pas trop en parler pour éviter tout spoil. L'histoire fait réellement penser à un conte. Elle nous transporte dans un univers ou certaines règles sont considérées comme acquises, sans autres formes d'explications. Ne vous attendez pas à ce qu'on vous explique tout à grand renfort de voix off ou d'états d'âmes des persos : vous êtes directement jetés dans l'action, comme si vous faisiez partie de cet univers. Personnellement j'aime bien cette façon de raconter une histoire, qui laisse une marge d'interprétation aux joueurs qui voudraient absolument tout comprendre. Comme un conte, le scénario fourmille de détails intéressants et de possibilités d'interprétation. Je n'en dirais pas plus, mais attendez-vous à découvrir de nombreuses références culturelles, bibliques et mythologiques. Et si vous n'êtes pas de ceux qui se prennent la tête devant un jeu, vous pourrrez juste apprécier une belle histoire, simple et touchante. Ceci dit si vous devenez accroc, je vous conseil fortement de jouer à Shadow of the Colossus, l'autre oeuvre de Ueda.



Certains joueurs ont reproché à ICO d'être juste un grand donjon vide, une sorte de Zelda auquel on aurait amputé tout l'univers pour ne se concentrer que sur la forteresse. C'est à mon avis ridicule, c'est simplement considérer ce jeu pour ce qu'il n'est pas. La même critique a été faite à d'autres hits, comme Shadow of the Colossus ou Vagrant Story. Considérer tous les jeux comme ayant le devoir de ressembler à Zelda et Final, c'est ridicule, mais c'est malheureusement la tendance pour beaucoup de critiques et de joueurs actuellement. C'est comme ça que des genres de jeux disparaissent. ICO est un fier représentant de la plateforme-aventure, et purée, ça faisait bien longtemps qu'on avait pas vu un jeu pareil !!!

Je n'aime pas noter les jeux, je trouve qu'un avis suffit, par ailleurs, tous les jeux ne devraient pas être notés selon les mêmes critères, puisqu'on ne peut pas trouver de critères universaux, qui correspondent à tous les jeux. Donc je me contenterais de dire :

Quiconque possède une PS2, devrait posséder ICO !!! ... à moins d'être fan de PES, bien sur ^^

 
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