Génésis

Génésis
par ana









  
 
 







 
 




Le groupe Genesis fait partie intégrante de la légende du rock depuis les années 70. On connaît tous au moins un titre de ce groupe quelle que soit notre génération car Genesis c’est un parcours étonnant qui a su s’approprier et définir beaucoup de courants musicaux différents.









L’aventure début en Angleterre en 1967 dans le collège Charterhouse au sud-ouest de Londres. Peter Gabriel et Tony Banks (claviers), avaient chacun leur propre groupe mais décidèrent de créer quelque chose ensemble. Rejoints par Michael Rutherford (guitare, basse), Anon et Anthony Phillips, le nom du groupe est très vite trouvé et Genesis enregistre déjà en 1969.





L’album se nomme « From Genesis to Revelation » et reste le fruit d’une collaboration avec Jonathan King, un autre élève de Charterhouse compositeur et producteur en herbe (il avait gagné déjà pas mal d’argent avec des singles à succès). C’est d’ailleurs lui qui proposera le nom de Genesis. Il pousse le groupe à enregistrer des chansons dans le style pop façon Bee Gees qu’il aime bien tandis que Gabriel et Banks affectionnent plutôt la patte des Beattles. Qu’importe, Genesis fait un peu de tout et cela donne une compilation étrange qui ne rencontre aucun public… L’influence de King étant pour Genesis à l’origine de cet échec, le contrat est rompu.

Genesis se consacre alors à la musique qu’aiment ses membres et cela fonctionne puisqu’ils séduisent le label Charisma Records. Des singles parviennent à toucher un public mais cela n’empêche par Anthony Phillips de quitter la formation en 1970 pour divergences artistiques mais aussi à cause de problèmes de santé grandissants dûs au stress des passages sur scène. Ce départ est un coup dur et Genesis se demande si continuer l’aventure est possible. S’ils signent de nouveau avec leur label pour de nouvelles productions, la batteur John Mayhew est remercié par ce dernier car jugé trop faible techniquement pour les ambitions que pouvait avoir Genesis.

C’est à la suite de ce double clash qu’un premier renouveau apparaît au sein de Genesis avec le recrutement de Phil Collins et de Steve Hackett.

Toujours début des années 70, Phil Collins répond à une annonce passée dans le journal Melody Maker demandant un batteur « sensible à la guitare douze cordes). Collins joue depuis l’âge de 5 ans et cela ne l’effraie pas. Il se pointe donc chez Peter Gabriel où on auditionne les candidats. Ecoutant les performances des autres Phil Collins se détend et une fois son tour venu, il exécute à la perfection les morceaux demandés, sans esbrouffe mais avec un feeling qui séduit les membres de Genesis.





Vient ensuite le tour de Steve Hackett de répondre à une annonce de Genesis, toujours dans le même magazine, en recherche de « musiciens décidés à s’émanciper des formes musicales en place ». Il est très impressionné par une prestation live de Genesis et fait montre de passion, de sérieux et d’une technique qui suffisent à la faire « adopter ».





1971 est l’année du premier album renouveau de Genesis, « Nursery Cryme » porté par les singles « The Musical Box » et « The Foutain of Salmacis ». Dès lors, l’univers très particulier de Genesis prend corps avec des titres qui sortent de l’ordinaire, durent parfois dix minutes et affirment un nouveau genre de rock ou rock progressif.










« The Musical Box » conte la triste histoire de jeux d’enfants qui se terminent dans le sang et les larmes, où l’âme du défunt revient grâce à la magie d’une mélodie, celle d’une boîte à musique. Le monde onirique créé par Genesis est immédiatement perceptible comme un tout né de la musique et des textes.

En 1972, le disque « Foxtrot » accentue ce mouvement avec un morceau de 23 minutes, « Supper’s Ready » et « Watcher of the Skies » dont les paroles suffisent à faire de Peter Gabriel un auteur compositeur de renommée internationale. La griffe Gabriel est alors en pleine possession de Genesis, elle définit le groupe. L’allure scénique de Peter Gabriel en ajoute une couche puisqu’il apparaît dans des tenues et des poses très théâtrales. Cependant, cette musique conceptuelle née avec Genesis en fait aussi naître la légende.







1973 est l’année de sortie du classique « Selling England by the Pound » qui ouvre les portes des USA au groupe. La chanson « Firth of Fifth » reste mythique pour le solo de Tony Banks à la guitare.






Malgré ce succès retentissant, poursuivit par l’album concept « The Lamb Lies Down on Broadway », Peter Gabriel quitte Genesis en 1975.



Il éprouve une sorte de mise à l’écart depuis son mariage et sa paternité, Genesis se débrouille sans lui pour écrire les mélodies… De son côté Hackett sort un album solo, ce qui encourage Gabriel à écrire seul. Le résultat est un succès en solitaire avec « Solsbury Hill » dont les thèmes annoncent la fin d’une époque et le refus de revenir en arrière. Genesis c’est terminé pour lui.

Genesis se retrouve donc sans voix… Les auditions se multiplient mais rien ne séduit. Il y a même d’étranges zozos qui se présentent dans des tenues bizarres, pensant séduire en se déguisant comme Gabriel sur scène…

Puisque Phil Collins servait de chœur ou de seconde voix derrière Gabriel, le groupe lui demande de devenir sa voix. C’est chose faite avec le recrutement de Bill Bruford puis de Chester Thompson pour la batterie, de manière à laisser libre le nouveau chanteur. Ce changement est vite adopté par les fans, peut-être aussi apporte t-il un autre public à Genesis car Phil Collins, bien que boute en train adopte une attitude bien moins excentrique sur scène.




Les nouvelles compositions restent dans la veine de ce qui a fait Genesis avec une pointe plus rock. Le second renouveau de Genesis est en marche même s’il est freiné en 1977 par le départ sans surprise de Steve Hackett pour une carrière solo.

Mike Rutherford se concentre sur les guitares et le trio Genesis poursuit sa route. « And Then There Were Tree » est la parfaite illustration de ce nouveau changement (1978). Cette fois-ci il y a une vraie coupure avec ce qu’il faisaient avant : les morceaux sont plus courts, la rythmique plus présente et plus rock primaire comme dans « Follow You Follow Me ».







Pourtant le disque « Duke » remporte un succès imposant avec les singles « Turn It On Again » et « Misunderstanding » qui deviennent disques de platine. Les succès commerciaux sont là dans les années 80 ce qui encourage même Phil Collins à se créer une carrière solo par le biais de collaborations comme batteur (et oui même de nouveau avec Gabriel ou encore Eric Clapton). Si les titres complexes ne sont pas oubliés du style Genesis même dans les nouveautés, le groupe essaie d’autres choses plus en vogue comme on peut l’entendre dans l’album « Abacab » sortit en 1981 : les synthés font leur entrée avec union aux autres claviers et percussions. C’est en gardant cette originalité dans un ensemble déjà installé que Genesis renaît encore et encore, au fil des années 80 et inaugurent des titres qui restent éternels encore de nos jours : « Mama », « Home By The Sea/Second Home By The Sea ».








L’album ayant à ce titre remporté le plus de succès commercialement parlant est « Invisible Touch » sorti en 1986. On entend encore les succès à la radio : « Land Of Confusion », « Invisible Touch », « Throwing It All Away »… Exploît réitéré en 1992 avec « We Can’t Dance », sorte de cri de guerre contre la nouvelle Techno.







Genesis se pose en défenseur du mouvement rock né dans les années 70 et poussé plus loin dans les années 80 et pas seulement par eux… La chanson « Jesus He Knows Me » par exemple est une sacrée critique contre le télévangélisme.





Ils donnent une nouvelle version de ce que le rock progressif peut être avec des titres longs tels que « Driving The Last Spike ».

Phil Collins décide de privilégier sa carrière solo et quitte à son tour Genesis.

Rutherford et Banks intègrent le chanteur Ray Wilson et finalisent un nouveau disque de Genesis, « Calling All Stations » qui remporte un succès appréciable mais peine à séduire alors que la mode est au hip-hop et la teen pop. Genesis fait alors une longue pause qui a des parfums de fin d’un monde…



A l’automne 2005, Phil Collins, Peter Gabriel et Hackett lancent à la presse d’une reformation est en discussion. Le Genesis des premières gloires serait de nouveau sur scène ? En 2006, Tony Banks, Phil Collins et Mike Rutherford se retrouvent en studio pour essayer, voir ce que ça donne… Et ça donne bien car la reformation est annoncée officiellement pour ces trois là. Un album sort même !




Une chorégraphie scénique avec jeux de lumière etc... qui rappelle l'over-dimensionnel du temps de la première formation et autres influences (Pink Floyd)



« Turn It Again Tour » illumine l’année 2007 en Europe puis aux Etats-Unis et au Canada. Un live est enregistré, « Live Over Europe » et sort dans les bacs pour noël de la même année. Un DVD suit en 2008, tous les enregistrements sont ceux des live en Europe. Un documentaire sur la reformation est inclus et laisse supposer une vraie reformation avec les deux absents Gabriel et Hackett mais on attend encore….



Dans la vague initiée en même temps que d’autres mythiques comme Pink Floyd ou Led Zeppelin, Genesis a non seulement apporté une touche très personnelle au rock, visionnaire, exploratrice, onirique et vivante mais c’est aussi un groupe qui a su se renouveler malgré les départs, les successions à prendre dans sa formation et l’apparition de nouveaux sons. C’est cette richesse qui a donné naissance à des talents devenus, en solo, des légendes eux-mêmes. Indémodable !



1969 : From Genesis to Revelation (rééditions sous différents titres en 1974, 1980, 1987, 1990, 2005)
1970 : Trespass
1971 : Nursery Cryme
1972 : Foxtrot
1973 : Selling England by the Pound
1974 : The Lamb Lies Down on Broadway
1976 : A Trick of the Tail



1976 : Wind and Wuthering
1977 : Spot the Pigeon
1978 : … And There Were Tree
1980 : Duke
1981 : Abacab
1983 : Genesis
1986 : Invisible Touch
1991 : We Can’t Dance
1997 : Calling All Stations
2007 & 2008 : Discographie complète


Sources : Wikipédia, Youtube, Google images.






 
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