L'immortel
par Anael185

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L'immortel 
Richard Berry 
Europa Corp 
EuropaCorp Distribution
ean Reno, Kad Merad, Richard Berry, Marina Foïs; Jean-Pierre Darroussin, Joeystarr 
Action, policier 
24/03/2010 
France 

Scénario : Richard Berry, ALexandre de la Patellière; Matthieu Delaporte, Eric Assou Œuvre originale : « L’immortel » de Franz-Olivier Giesbert Durée : 115 min Résumé. "Le sang versé ne sèche jamais" Marseille, de nos jours. Charlie Mattei a fait trembler la mafia locale pendant 40 ans. Mais fatigué et amoureux, il a tout quitté, cédant ses parts à ses complices de toujours, Tony Zacchia et Aurelio Rampoli. Tony Zacchia, un vrai parrain... Aurélio, un autre genre de parrain... Depuis 3 ans, il vit paisiblement avec sa femme, une ancienne prostituée droguée qu’il a sauvée, son petit garçon et prend soin de sa fille ainée qu’il a eut bien avant de décrocher. Pourtant, son passé le rattrape. Alors qu’il gare sa voiture au parking, un jour comme les autres, huit hommes surgissent face à lui, masqués, arme au poing et Charlie s’effondre sous une avalanche de balles. Miraculeusement, il survit jusqu’à l’hôpital. En salle de chirurgie, on lui extraie 22 balles. Lorsque Charlie s’éveille, il n’a plus qu’une idée en tête. Trouver quel fantôme a bien pu envoyer une telle expédition pour le tuer. Quelle vengeance se cache derrière son état ? Le commandant de police Marie Goldman tente de lui faire comprendre qu’elle l’aidera s’il parle de ce qu’il a vu, de ses soupçons. Mais Charlie n’a qu’un code d’honneur. Il réglera cela seul. En famille. Comme il l’a toujours fait… Avis. Dans son livre, Franz-Olivier Giesbert raconte la vie romancée de Jacques Imbert, un des derniers parrains de la côté marseillaise. Dit Jacky le Mat, il fut effectivement victime d’une fusillade qui le laissa pour mort. Mais on lui retira 22 projectiles et il survécut. Richard Berry a cherché à créer son propre scénario à partir de ce livre, réinterprétant la trame principale pour lui donner beaucoup de piquant. Jean Reno est bien évidemment toujours aussi excellent. A l’aise dans ce rôle de repenti conscient du sang qui tache ses mains, il campe un mafieux que la vie force à rentrer dans un enfer qu’il souhaitait garder clos devant ses pieds. Emotionnellement, Jean Reno fait très fort et on aurait presque de la compassion pour son personnage. La prestation étonnante de Kad Merad mérite aussi d’être soulignée. Sans exagération, en finesse et cruauté, il joue l’associé qui est resté dans le milieu, pour le meilleur et pour le pire, attaché à ses succès, à une place qu’il garde jalousement. Une petite conversation anodine ? En apparence, car la commandant Goldman a le coeur bien accroché! Marina Foïs, bien que seule femme interprétant un personnage à facettes dans le scénario, tire son épingle du jeu, impressionnant le spectateur par une expressivité toute en nuances pour souligner la tendance de cette femme officiant dans la police mais traînant assez de rancœur pour être sans cesse sur la corde raide entre les deux mondes. Sans omettre Jean-Pierre Darroussin, parfait dans la peau d'un avocat complice par amitié, maladroit mais sincère, piégé. Un bon film qui ne fait pas dans le détail, va vite et n’épargne rien ni personne. Ce n’est pas souvent que le cinéma français fait encore de bons longs métrages policiers ! Merci à Richard Berry, méconnaissable dans son rôle, peu présent devant la caméra mais agréablement talentueux derrière elle.